Spitlings, un petit air de Super Meat Boy…
Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas lancé dans un jeu 100% arcade à la Super Meat Boy qui vous demande d’enchaîner les niveaux toujours plus vite et voilà que se présente Spitlings développé par Massive Miniteam et édité par HandyGames branche de THQ Nordic autrement dit il y a quand même des moyens derrière. Annoncé de manière très discrète, Spitlings entre dans les catégories que l’on peut retrouver chez des petits développeurs indé qui planchent leur jeu dans leur cave ou leur grenier (vous voyez le cliché de geek). Bref on se lance dans un jeu assez nerveux et tourné vers le speedrun.
On ne se prend pas la tête au début…
Le jeu ne se prend pas au sérieux et le montre d’entrée avec un scénario complètement farfelu et qui justifie, autant que faire ce peut, le concept du jeu. Les Spitlings sont de petites créatures heureuses, menant une vie paisible dans leur ville natale de gratte-ciel. Leur seul problème est le temps : il pleut de la boue qui se transforme en bulles, emprisonne les Spitlings et détruit leur ville ! Il n’y a qu’une seule solution : ils devront diviser toutes les bulles et libérer leurs amis aux étages inférieurs. En chemin, qui sait ce qu’ils pourraient rencontrer… Voilà Voilà, enfin tout ce que je viens d’écrire ce sont les mots des développeurs et éditeur puisque l’histoire du jeu nous est contée via des cut scènes en mode bande dessinée mais sans aucune voix de narration, texte ou bulle de dialogues. Tout passe par le visuel. Je vous rassure cela reste compréhensible même si j’avoue au début je pensais que c’était des monstres et pas des bulles de boue qui en plus passent par des couleurs telles que vert, bleu, jaune…
Les dessins de ces cut scènes sont assez bien réalisés tout comme les graphismes du jeu. Bon ça reste très basique, mais le choix des couleurs est assez intéressant et varié passant de couleurs très flashies à un noir/vert du plus bel effet. Mais, une nouvelle fois c’est extrêmement sommaire y compris dans les animations puisqu’excepté votre spitling et les bulles que vous devez détruire, rien ne bouge… Même l’arrière plan est un fond fixe dont la couleur change à chaque niveau. Si le jeu est dans l’esprit d’un Super Meat Boy, il en très loin niveau qualité graphique en niveau de détail proche du néant dans le cas de Spitlings. Même l’aspect sonore est quasiment absent avec très peu de bruitages et des musiques très courtes qui tournent très vite en boucle et vous prennent la tête pourvu que vous vous acharnez sur un niveau afin de faire un bon temps. Je suis donc resté sur ma faim par rapport à la réalisation générale du soft qui certes tient la route mais n’en demeure pas moins très sommaire.
…Et puis on devient fou furieux !
Sptilings est très simple dans son concept qui se rapproche énormément de Super Meat Boy. Le but est d’enchaîner les niveaux le plus vite possible, comprendre en moyenne 1 minute 30 max ! Le jeu se révèle donc très nerveux si vous voulez péter tous les scores et ainsi débloquer l’ensemble des sptilings que propose le jeu (100 en tout). Vous pouvez aussi prendre le jeu à la manière d’un casse tête et oublier le temps pour au moins parvenir à la fin du jeu. Le jeu propose 100 niveaux, auxquels on peut ajouter les niveaux de la zone B qui correspond à la dark zone de Super Meat Boy (décidément). Les niveaux se présentent sous forme de tableau d’un écran généralement. Le but est de détruire les bulles du niveau avec votre petit sptiling qui peut tirer des bulles blanches vers le haut, le bas, sauter (via le tir vers le bas) et recharger son stock de bulles blanches. Le gameplay est donc très basique, les bulles sont de tailles différentes sachant que les grosses se divisent en deux qui à leur tour se divisent en deux pour donner des petites bulles que l’on peut enfin détruire.
Les niveaux sont donc très courts et s’enchaînent très vite mais l’inconvénient c’est qu’un sentiment de répétitivité s’installe lui aussi très vite. Tout au long des niveaux on fait encore et toujours la même chose et le level design peine à se renouveler. On retrouve les classiques du genre avec des tremplins qui faussent les sauts des bulles ennemies, les pics, les plateformes qui se détruisent sous vos tirs ou encore des téléporteurs. Rien de bien folichon mais surtout, les éléments nouveaux mettent beaucoup de temps à arriver et encore plus à se combiner ! C’est vraiment dommage et même si l’envie nous prend à vouloir débloquer tous les spitlings, il faut savoir qu’excepté visuellement, ils n’ont aucune capacité supplémentaire qui pourrait faire les niveaux d’une manière différente. Le jeu est long mais il faudra combattre perpétuellement le sentiment de répétitivité et donc se tenir à des séances de 30 minutes max. En revanche si vous accrochez au jeu vous allez devenir un véritable fou furieux et de vous arracher les cheveux car il faut savoir que le moindre contact et il faut recommencer le niveau. Les niveaux et les mouvements des bulles sont programmés de manière fixe et chaque tableau devient une sorte de casse tête dans lequel il faut se déplacer vite tout en étant efficace ! Pour débloquer tous les spitlings il faut de toute façon battre des temps qui pour certains sont assez impressionnants. Le jeu est donc simple à appréhender et à terminer mais très difficile à terminer et ces deux dimensions de gameplay sont bienvenues.
Conclusion
Spitlings est une sorte de mini OVNI. Le jeu ne se prend pas au sérieux et sous ses airs de simple en apparence, il se révèle difficile à maitriser si on vise les meilleurs temps. Ainsi tous les joueurs pourront se retrouver dans ce titre 100% arcade. C’est dommage que le jeu ne bénéficie pas d’une réalisation plus détaillé et, une nouvelle fois, je m’interroge sur ce genre de jeu qui serait parfait pour mobiles mais sous dimensionnés sur consoles. Le jeu est amusant mais très répétitif et donc jouable sur de courtes sessions, un argument de plus pour un portage mobile plutôt que console.