Test Skully, un die and retry qui fait perdre la boule !

Retour aux jeux indé avec Skully annoncé il y a à peine deux mois par Modus Games et duquel on a vu que peu de choses avec seulement deux petites vidéos générant donc peu d’attentes. Le jeu est développé par Finish Line Games et se présente comme un plateformer revenant aux sources et soutenu par des visuels assez intéressants. Il est temps de voir le résultat final surtout que Modus Games ne s’engagent pas dans des projets bancals. 

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J’arrive !

Un caillou dans la chaussure

On incarne donc Skully, un crâne qui a été ramené à la vie par Terry, une divinité locale qui est tout sauf présentable. Si au départ, il pensait ramener votre corps entier, il s’aperçoit très vite que le crâne seul fait l’affaire. Le truc, c’est que Terry est en guerre avec ses frères et sœurs ce qui fout le bordel dans le monde. Il va donc falloir que vous rendiez visite à chaque personne de la fratrie pour la convaincre de rendre les terres à Terry et y ramener la paix : vaste programme ! Vous l’aurez déviné, chaque frère ou soeurs appellent un décor et un level design particulier. Le jeu est assez bien travaillé et les décors suffisamment détaillés, je pense notamment aux effets d’eau et à la trace que peut laisser Skully en roulant. Mais j’ai trouvé également que la réalisation soufflait le chaud et le froid avec par moment, des éléments de décor un peu trop baveux. Autre chose qui m’a déplu, mais on est plus dans les goûts de chacun, c’est la direction artistique dans les cut-scènes faites sous forme d’images fixes dessinées à la main. J’ai trouvé que l’apparence des personnages était un peu douteuse, particulièrement Terry. Si le jeu s’adresse à un jeune public (PEGI 7 tout de même) il aurait été intéressant que ces scènes soient de meilleur goût.

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Les décors sont vraiment magnifiques
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Et appellent à la contemplation
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On se sent tout petit…

Il n’en demeure pas moins que le jeu reste très bien réalisé et offre de sacrés effets de lumière et des paysages qui laissent la place à la contemplation. Les décors se révèlent variés malgré le peu de niveaux offerts et une nouvelle fois les détails sont vraiment bluffant particulièrement les effets de l’eau ! Vous évoluerez ainsi sur une plage, en forêt ou encore dans une sombre caverne. L’aspect son n’est pas en reste avec des musiques assez discrètes et oubliables mais un doublage de bonne qualité. Les voix sont en anglais mais elles retranscrivent parfaitement les émotions des personnages et le mauvais de Terry ( vous comprendrez en jouant).

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Roule ma poule ! (et recommence)

Le jeu est très simple au niveau du gameplay. Vous êtes un crâne donc une boule donc vous roulez et le but va être de traverser les niveaux en enchaînant les sauts sur des plateformes plus ou moins petites et plus ou moins penchées. Il va donc falloir doser l’accélération et le saut, les deux réunis donnent une physique un peu particulière qu’il vous faudra dompter. Dans les niveaux vous avez des collectibles qui vous débloquent des artworks mais pour tout récolter il faudra vous accrocher car le jeu est bien difficile et à chaque mort vous perdez un peu de ces collectibles. La mort survient lorsque vous passez trop de temps dans l’eau, comprendre plus de deux secondes ! Si les niveaux proposent pas mal de checkpoints pour éviter de recommencer de trop de loin, il faut savoir que plus on progresse, plus le jeu va se montrer exigeant en intégrant de nouvelle mécaniques de gameplay et en espaçant un peu plus lesdits checkpoint (bande de salaud de dév).

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Doser ses sauts…
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Et virer les nuisibles !

Ces nouvelles mécaniques apparaissent avec les nouvelles transformations qu’acquiert Skully. Si au départ vous n’êtes qu’un crâne, vous allez pouvoir utiliser l’argile pour vous façonner un corps entier qui dispose de compétences propres. La première transformation est un golem énorme capable de tuer les ennemis, la seconde peut courir vite et ainsi faire de très longs sauts quand la troisième peut déplacer certaines plateformes pour se créer un pont (et dans ce cadre le jeu propose une légère dimension puzzle game). Bien évidemment ces transformations vous font perdre de la vitesse et de l’agilité. Or l’eau à éviter ne sera plus seulement au sol mais également sur les murs et parfois, il faudra éviter la pluie qui vous tue également. En plus de cela, il faudra faire face à des ennemis qui n’ont que pour seul objectif de vous faire tomber…

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Savoir progresser intelligemment…
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… Alors que tout veux votre mort !

Vous l’aurez compris, tout est fait pour vous mener à la mort. Cette dernière n’est pas non plus ultra punitive malgré quelques pics de difficulté bien relevés qui risque de vous rendre fou après avoir recommencé plus de 10 fois le même passage. Le jeu reste toutefois un peu court à mon goût avec ses 18 épisodes il vous faudra environ 5 heures pour en voir le fin et ce n’est pas les quelques boss qui vont vous retenir. Les boss répondent à des séquences scriptées que vous devez faire à plusieurs reprises pour en venir à bout. En fait la principale source de difficultés est la gestion de la caméra qui n’en fait parfois qu’à sa tête et qui prend des angles rendant l’action et l’anticipation impossible à lire. Je pense notamment aux phases de ras de marée, au cours desquelles vous devez échapper à une vague qui vous poursuit. La caméra est placée trop loin de telle sorte qu’il est difficile de distinguer votre petit crâne et surtout peine à vous suivre vous obligeant à attendre le défilement du scroling et donc que la vague se rapproche au risque de mourir ! Les séquences relèvent alors du parcoeurisme…

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Comme un soucis d’angle de caméra…
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Et que dire des phases de vague…
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Devinez où est Skully sur l’image
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Les boss ne sont pas difficiles

Conclusion

Skully est un bon plateformer un peu « à l’ancienne » comme j’aime à le dire. Il n’est pas exempt de tout défaut loin de là mais il n’empêche qu’il vous tiendra bien accroché à la manette. Le point particulier sur lequel on attend un bon plateformer est la maniabilité et dans le cas de Skully, si la physique peut se montrer particulière, le crâne répond au poil ! Attention les pics de difficulté associés au problème de caméra peuvent en décourager plus d’un mais si vous tenez le coup, vous goûterez à un jeu original même si la DA peut se montrer un poil douteuse par moment. Dommage que le jeu soit aussi court et on aurait aimé en voir plus avec des mécaniques de gameplay un peu plus poussée

Pour
  • Graphiquement très réussi
  • Un plateformer à l’ancienne : exigeant
  • Original dans la construction des niveaux
Contre
  • Des problèmes de caméra
  • Il reste un peu court

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