Test – Kill It with Fire, les araignées en soirée kitch !

Encore un jeu au concept totalement à l’ouest édité par TinyBuild, cela faisait longtemps ! Au menu avec Kill it with fire : la destruction d’araignées : tout un programme ! Le truc c’est qu’avec TinyBuild, je suis toujours fébrile au moment de tester les jeux, impossible d’avoir ne serait-ce qu’un léger présentiment sur ce que l’on va avoir droit… Cette fois l’éditeur s’est associé à Casey Donnellan (donc un homme seul) pour proposer un jeu qui se présente comme basique et à l’intérêt relativement limité. En fait Kill it with fire se sert des araignées et de leur nécessaire extermination pour développer un jeu basé d’avantage sur la résolution d’énigmes et de puzzle pour progresser. Je vous dis tout avec ce test assaisonné au Baygon !

Un bain de sang

On ne mise pas tous sur le physique…

Les graphismes et d’une manière générale la réalisation ne sont pas les points forts du jeu. Après quand un même jeu sort simultanément sur consoles et sur téléphone, on ne s’attend pas à un canon de beauté… Kill it with fire prend le parti de graphismes très enfantins. Les décors sont assez vides et se situent entre Minecraft et un jeu en cours de développement. Les éléments sont designés de manière très sommaire avec un minimum d’informations mais il faut admettre que cela fonctionne (bon sauf pour la quête qui demande de scanner pour 100 balles de produits alors que l’on ne peut savoir quels sont les produits en rayon…). Tous les éléments que l’on peut déplacer avec nos mains sont destructibles comme une bonne partie du décor mais il faut éviter de regarder les animations et les effets de flamme qui sont eux aussi très enfantin et peut être même trop… Les araignées bougent de manière très basique et j’ai eu un peu de problèmes au niveau de la lisibilité en fonction des surfaces qu’elles traversaient, assez ennuyeux surtout pour les défis limités dans le temps. Les environnements que l’on traverse se montrent variés : si au départ on est dans un appartement assez restreint en surface, très vite on progresse dans des lieux plus grands : supérette, station-service, jardin japonais les lieux sont un peu plus longs à parcourir (et merci la lourdeur du personnage !). On voit donc du pays mais j’aurai aimé un peu plus de lumière dans les lieux en extérieur.

On dirait un dessin d’enfant
Avant…
… après mon passage
ça manque d’infos

Les bruitages du jeu sont eux aussi très basiques et j’ai été déçu in game car lorsqu’on lance le jeu, on a droit à une musique jazzy des plus cools et l’aspect cool disparait immédiatement dans les niveaux pour laisser place à des musiques d’ascenseur ou une musique « d’effroi » en présence d’araignées. Je comprends le choix décalé de la musique surtout lorsque l’on se trouve en face de deux pauvres araignées ridicules mais cela devient pesant surtout lorsque l’on cherche la dernière que l’on ne voit pas et cette foutue musique qui nous tape sur le système !!! Oui ça m’a fait péter un plomb… Les bruitages des araignées que l’on tue sont eux aussi exagérés mais l’effet comique n’a pas fonctionné sur moi, j’ai trouvé ça trop kitch. Pour ce qui est des armes c’est du classique ce qui évite de l’originalité humoristique (on échappe à cela).

Brûle !!!
L’effet psshht…

Chérie ça va couper (et réfléchir)

Ne cherchez pas de scénario, kill it with fire n’en propose pas excepter : les araignées sont partout, vous devez les éliminer… On démarre donc direct avec la première mission qui constitue une sorte de mini tuto. Le but est donc de tuer des araignées pour progresser dans la mission. Les portes comportent en effet un compteur qui représente le nombre d’araignées à tuer. Il faut donc fouiller partout en soulevant tous les objets qui passent pour en trouver et les éliminer. Le système est assez chiant avec une hit box très petite pour les araignées, un système de visée très imprécis, un personnage lent dans ses mouvements et le comportement des araignées parfois imprévisible ! Si on peut déplacer les objets, on ne peut pas bouger les meubles ce qui est frustrant lorsqu’une araignée se bloque sous une table par exemple ! Pour tuer les maudites bestioles, on a tout un arsenal à notre disposition excepté la bonne vieille bombe de Baygon (un oubli ?). Alors c’est gentil de nous donner un colt ou un pompe, mais ce n’est pas pratique du tout pour tuer de minuscules bestioles surtout lorsque le système de visée est galère et que notre personnage met une plombe pour recharger entre chaque coup ! Heureusement viennent les armes qui utilisent le feu et c’est beaucoup plus simple de tout cramer !

Oh le bordel !
Toi t’es morte !

On progresse sans difficulté vu que les araignées ne nous font aucun dégât. On trouve des variétés différentes au fil des niveaux : araignées sauteuses, tisseuses, explosives… Il y en a pour tous les goûts mais c’est dommage qu’il n’y ait aucune dimension de santé et de risque de game over car vous n’êtes pas limité en temps. Le but n’est pas de terminer le niveau car Kill it with fire propose surtout beaucoup d’activités annexes qui se révèlent être au cœur du gameplay. Dans chaque niveau, il y a des objectifs à accomplir, ces objectifs accomplis permettent d’accéder au défi pour débloquer une pièce de l’archnophobe (arme ultime du jeu). Les missions sont des interactions à faire avec des éléments de décor comme ranger les outils ou sortir les poubelles (non je ne déconne pas c’est une mission d’un niveau) pour ensuite progresser vers des énigmes qui peuvent se montrer un poil plus retords. Il y a également beaucoup de collectibles à dénicher qui permettent d’améliorer notre personnage mais aussi notre détecteur à araignées. Cela donne une petite dimension RPG au jeu. Je trouve juste abusé que le fait de pouvoir sprinter soit une compétence qu’il faut trouver dans un niveau au risque de faire tout le jeu sans ! Le détecteur est également très moyen et ne sert véritablement qu’une fois amélioré à 90%…

Mes yeux !!!
On range…
… on remet en place
Il y a de quoi améliorer

Mine de rien ça fait un bon petit contenu. Il vous faudra trois bonnes heures pour voir la fin du jeu mais si vous voulez la vraie fin car oui il y a une vraie fin, prenez votre mal en patience et vous pouvez facilement doubler voir tripler le temps. Le réel problème est pour moi la maniabilité du jeu avec un personnage lourd dans ses déplacements et lent dans ses actions. La hit box de saisie des objets n’aide pas et peut parfois nous conduire à des actions à éviter. Je terminerai par dire que le jeu présente quelques bugs qui peuvent obliger à relancer le niveau comme des objets nécessaires pour des quêtes et qui disparaissent ou plus problématique lorsque la dernière araignée est bloquée derrière un élément…

Il y a de quoi faire !
Le 100% est chaud !
La mission de la mort !
Tout ça pour une araignée…

Conclusion

Kill it with fire est sympathique à jouer de là à dépenser 15 euros pour le faire sur consoles, l’écart est grand ! Surtout que le jeu est free to play sur téléphone avec des éléments payants pour compléter mais qui sont dispensables. Le concept d’inclure des énigmes au fil de notre progression est intéressant mais la maniabilité un poil trop rigide et la hit box de notre pointeur nuisent à l’expérience de jeu. Si le jeu met en avant l’extermination des araignées, cette activité se révèle être totalement annexes passé les 4 premiers niveaux. Le système de compétences à trouver dans les niveaux pour ensuite les débloquer via des points est assez pénible surtout si l’on ne trouve pas lesdites compétences qui sont très bien cachées !

Pour
  • Un bon contenu
  • Les missions à accomplir
  • L’aspect puzzle game
Contre
  • Maniabilité lourde et imprécise
  • Mou dans l’ensemble
  • L’humour trop kitch

Le test a été réalisé avec une version presse Xbox One offerte par Tinybuild.

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