Test – Call of Duty Vanguard, un retour qui fait du bien !

Après une pause d’un an, je reviens sur la licence pour voir ou elle en est. Je m’étais arrêté sur un Modern Warfare qui faisait le travail cependant je trouvais que dans sa campagne, il proposait trop de violence classique au plus mauvais des moments avec des références faisant trop écho à la réalité et un mode multijoueur qui malheureusement était gangréné par une communauté de plus en plus détestable quelle que soit la plateforme de jeu. Je crois malheureusement que pour ce second aspect il n’y a rien à faire, on dira que c’est la rançon de la gloire pour un jeu populaire. Si il y a une dizaine d’année j’étais un inconditionnel de la licence et j’y passais un nombre incalculable d’heures pour passer les prestiges ou trouver tous les secrets du mode zombie, petit à petit je me suis détaché de la licence pour la voir comme un jeu consommable et jetable un peu trop rapidement à mon goût. Et pis voilà que pour cette édition Activision met les petits plats dans les grands avec un jeu développé par Sledgehammer mais un zombie fait par Treyarch de quoi satisfaire tout le monde. Après cette intro trèèèèès longue, il est temps de voir si la seconde guerre mondiale est toujours propice à la licence !

Une guerre en grande pompe !

Oui je vais en premier lieu parler du mode solo car je fais partie de la minorité qui aime faire la campagne de chaque nouveau Call of Duty avant de se lancer à corps perdu dans le mutli ou le zombie. Vanguard nous propose de suivre les pérégrinations d’une équipe d’élite composée de soldats au profils très affirmés et pas forcément en adéquation à ce que l’on peut attendre de soldats de base. Alors que le troisième Reich chute et qu’Hitler se suicide, l’équipe est envoyée en territoire ennemi afin d’obtenir et d’arrêter ce que l’on appelle le projet Phoenix. L’opération ne se passe pas comme prévu et nos fins limiers se retrouvent prisonniers dans un centre de la gestapo. Je vais m’arrêter là sur le scénario qui au final reste plat et avec un dénouement qui m’a totalement laissé indifférent limite surpris que ça s’arrête au moment où cela devenait intéressant. J’ai été pris par l’action qui m’était proposée mais pas forcément par l’histoire qui m’a été racontée la faute à la construction du scénario.

En fait, j’ai trouvé ce Vanguard assez original dans la construction de son scénario mais cette originalité a un revers : les inégalité dans la narration et le manque de profondeur. Vanguard ne nous propose pas de suivre une action en continue. Une fois que nos personnages sont faits prisonniers, on va revivre leur souvenir de guerre ou plutôt les raisons qui ont conduit à leur recrutement au sein de la Vanguard. L’équipe est composée de 4 personnages principaux qui ont vécu la guerre à des endroits totalement différents ce qui permet aux développeurs de reprendre les différents théâtres de combats de la seconde guerre mondiale dans un seul jeu. Arthur Kingsley, le chef, a vécu le débarquement en tant que para, Polina est une sniper russe qui a fait la bataille de Stalingrad, Wade un pilote surdoué qui combat dans le Pacifique et enfin Riggs, un australien tirailleur qui a combattu en Afrique. Oui Vanguard nous fait voir du pays et il le fait sacrément bien ! J’ai été bluffé par certains plans que proposent les développeurs dans les cinématiques ou certaines cut scenes : ça fait bizarre de le dire comme ça mais parfois la guerre c’est beau !

Certains plans sont impressionnants !
On en prend plein les mirettes

Je pèse mes mots et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit on est d’accord la guerre c’est mal et mieux vaut la paix. Je parle de l’esthétique des scènes de combat qui sont proches d’un tableau ou de photographies de guerre. D’une manière générale, j’ai trouvé que la réalisation était assez impressionnante via ses séquences grandioses mais on reste dans la droite lignée de ce que nous propose un Call of Duty chaque année. J’ai fait le jeu sur l’ancienne génération et je n’ai pas remarqué de différences flagrante avec Modern Warfare pour la qualité de la réalisation. Le résultat est impressionnant surtout que les gars de Sledgehammer se sont surtout intéressés à l’apsect combat de la seconde guerre mondiale et en mettant de côté l’aspect sale avec l’idéologie des nazis et leur exactions qui ne sont même pas abordés. Pour preuve, nos alliés sont emprisonnés et interrogés par la gestapo et vu le retour d’interrogatoire on se doute qu’ils sont torturés mais on ne voit rien ! ça m’a changé de la violence gratuite de Modern Warfare ! On sent bien que les développeurs ont voulu nous en mettre plein les yeux à chaque instant et quel que soit le lieu.

Le problème est que la mise en scène se fait au détriment du scénario. On va suivre les souvenirs de chaque personnage mais cela manque énormément de profondeur excepté pour Polina, la russe. C’est le seul scénario travaillé avec un personnage disposant d’un background qui bascule dans la guerre suite à la disparition de ses proches. Ce même personnage dispose d’une belle mise en scène, y-aurait il là un signe de préférence pour les snipers ? Les autres personnages proposent surtout de l’action à outrance et leur histoire passe au second plan. On a donc du mal à s’attacher à eux et on se contente de suivre l’action. L’intérêt de jouer différents personnages est que ceux ci ont des caractéristiques propres en terme de gameplay même si lesdites caractéristiques sont anecdotiques. Ce qui est intéressant c’est les nombreuses phases qui nous changent d’un gameplay classique arme au poing. On a ainsi droit à une bataille aérienne aux commandes d’un avion américain, des poursuites en voitures, toutes ces phases donnent du rythme au jeu. La campagne reste quand même un peu courte ou alors son rythme est tellement effréné que je n’ai pas fait attention mais elle se boucle en moins de 6 heures si vous êtes au taquet. Je n’aurai pas dit non à une ou deux missions supplémentaires…

La séquence en avion est prenante

Un commencement de zombie…

Autre gros morceau du jeu : le mode zombie qui est en plus développé par le maître en la matière : Treyarch. Bon à ce jour c’est la grosse douche froide ! C’est simple il n’y a rien à y faire ! Les développeurs ont annoncé que l’easter egg serait disponible lors du lancement de la saison 1 en décembre. En clair et Activision comme à son habitude nous propose un jeu qui n’est pas fini ! J’en ai un peu marre des excuses de saison, de battle pass ou autre mise à jour ! On parle de Metroid Dread qui est sorti d’un bloc sans besoin d’une mise à jour Franchement si ton jeu est pas prêt et bien tu ne le sors pas tu attends de le finir mais l’appât du gain est trop fort ! En plus je ne vais pas vous mentir je n’ai rien compris au speech de base du mode… Au risque de passer pour un con, je mettais arrêté à l’histoire avec Richtofen, Maxis puis l’ether mais là on part vraiment loin avec la présence de démon à satisfaire alors que d’autres vont s’opposer à nous C’est un peu beaucoup le grand n’importe quoi !

C’est parti !

Autre point qui m’a gêné : la construction du mode. On est dans un hub central avec quelques perks à ramasser et le sacré punch pour améliorer les armes et autour de nous des portails dans lesquels il faut se rendre pour accomplir une mission : survivre à une attaque éclair, escorter une boule d’esprit, ramasser des pierre runiques. On a 4 portails à activer. Une fois cela fait, on a le choix entre partir ou faire la mission finale (ou refaire les portails avec une difficulté supérieure mais ce dernier point est limité d’intérêts sauf si l’on veut tenter la plus haute manche possible). Devinez ce qui se passe si vous réussissez la mission finale ??? Et bien vous avez gagné mission accomplie et fin de la partie et là j’ai envie de crier mais WTF !!! 5 manches et puis s’en vont et aucun secret à faire. Je suis désolé mais, le jeu à sa sortie n’aurait pas proposé de mode zombie cela ne m’aurait pas choqué ! Du coup en l’état je ne me suis pas attardé sur le mode et c’est bien dommage mais jouer à un canada dry c’est pas mon truc !

Les classiques sont là !
Bizarre
Les missions sont simples

Pour le reste on retrouve les classiques du zombie avec tous les perks et le fameux sacré punch même si là encore, son fonctionnement est différent avec plusieurs niveaux d’amélioration et une interface façon boutique. Je me souviens des précédents Call of Duty dans lesquels on pouvait perdre son arme en l’améliorant si on n’était pas assez rapide pour la récupérer au milieu des zombies, ici pas de crainte ! Il y a quand même des nouveautés avec des jokers que l’on peut acheter via des pierres spéciales et qui permettent d’augmenter nos dégâts au corps à corps, nos dégâts critiques, la perforation des balles ou encore l’efficacité de nos explosifs. Une nouvelle fois, c’est dommage que le système ne nous pousse pas en profiter sauf à ne jouer pour rien excepté pour survivre…

On a des nouveautés

Une seconde vie du multijoueur !

Il est temps de s’attaquer aux choses qui fâchent ou plutôt qui me fâchent : le multijoueur ! Je rappelle que je n’ai pas fait le Cold War mais le Modern Warfare avait fini de m’achever non pas à cause du boulot des développeurs mais de la communauté propre à Call of Duty et qui est en majorité détestable quelle que soit la plateforme. Une grande partie ne joue pas l’objectif préférant soigner son ratio laissant son équipe se démerder comme elle peut avec des joueurs en moins. Cette attitude était indirectement encouragée sur Modern Warfare en raison de l’architecture des maps qui comportait toujours trois chemins principaux mais avec pas mal de passerelles à checker ce qui limitait le rush et obligeait à temporiser voir à camper pour ne pas se faire prendre à revers. Ce nouvel opus reprend la même construction mais il y a un gros mais ! J’ai découvert les rythmes de combats : frénétique, assaut ou tactique. Ces rythmes modifient le nombre de joueurs que l’on peut avoir sur la carte. En tactique, c’est la formule que l’on a toujours connu : 6v6 et il faut la jouer « tactique » que je traduis par : « tu campes comme un gros cochon et tu te fais chier 80% du temps ». Sérieusement après deux bonne heures de jeu, j’ai exclu ce rythme qui est plus ennuyeux qu’autre chose. En revanche, les deux autres rythmes sont de véritables dingueries notamment le frénétique qui propose des affrontements en 12v12 façon guerre terrestre et qui selon la map tournent à la véritable orgie !

Les maps sont belles
Je suis de retour !

Cela a été comme un second souffle pour moi ! Enfin des affrontements nerveux, j’ai eu l’impression de revenir à l’époque des premiers Call of Duty dans lesquels on enchaînait les parties sans se prendre la tête, les parties tournent au carnage et bien qu’elles soient aussi longue qu’une partie tactique, on a l’impression de faire 10 fois plus de choses, il n’y a pas de temps mort bref c’est un pur régal ! Toujours au rayon des nouveautés on trouve le mode champion de la colline en duo ou en trio. Ce mode propose à plusieurs binômes ou trio de s’affronter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Tout le monde commence avec 12 vies, on enchaînent les duels très courts contre les autres équipes de manière aléatoire et le concept est de préserver ses vies tout en dézinguant les autres. Le mode est bien pensé et se révèle prenant mais il est fortement conseillé de jouer avec des potes car une nouvelle fois, jouer avec des randoms qui quittent la partie passé une manche est une purge ! J’en reviens à ça, le principal problème de Call of Duty c’est sa communauté. Les développeurs ont réussi à trouver une parade avec les rythmes mais un con reste un con et il y en a qui seront incorrigibles il faut faire avec…

Champion de la colline est prenant…
… et bien pensé sur le fond et la forme

Dernières nouveauté pour moi, le mode patrouille qui consistent à suivre une zone qui se déplace sur la map, il faut rester dans la zone pour marquer des points, c’est une sorte de point stratégique mobile. Le mode est pas mal mais oblige à bien connaître les maps ainsi que le déplacement de la zone à l’avance pour être efficace. Pour le reste, c’est du grand classique, on retrouve les mêmes modes de jeu, les mêmes classifications d’armes, les mêmes atouts, les mêmes équipements, les mêmes séries de points. Je pense, mais ce n’est que mon avis personnel moi qui ne suis pas un PGM, que le jeu mérite quelques équilibrages. Au niveau des séries, le chien d’attaque et le nouveau masto sont un peu trop abusé. Pour les armes, on en parle de la STG44 ? Cette arme est abusée et les joueurs l’on compris puisque plus de la moitié des joueurs ne joue qu’avec ça ! Les snipers sont pas mal en tout cas j’ai eu de bonnes sensations et il est possible de faire des quick scopes sans mal, j’ai même eu l’impression que le jeu était plus accessible sur ce point. Les développeurs ont bien compris qu’il ne fallait pas changer une recette qui gagne, il suffit d’en ajuster l’assaisonnement et c’est ce que fait ce Vanguard. Je ne pensais pas le redire un jour mais le multijoueur de Call of Duty redevient un plaisir à chaque partie et ça ce n’était pas gagné !

Conclusion

Finalement moi qui raillait la licence car j’en étais fatigué de voir si peu d’évolutions et une communauté difficile à accepter, je dois dire que cet opus m’a fait changer mon fusil d’épaule ! La campagne est mi figue mi raisin. La réalisation et le rythme donnés sont de très bonne facture mais j’ai trouvé que le scénario en prenait un coup et se terminait un peu en eau de boudin (expression de vieux !). Dommage également que le campagne soit plus courte qu’à l’accoutumée. La grosse surprise vient du multijoueur qui reprend les classiques mais en ajoutant des rythmes de combat qui changent le vie et qui permettent de ne pas s’apercevoir de la mentalité de merde de la communauté ! En revanche, à ce jour, n’achetez pas le jeu pour son mode zombie qui est totalement anecdotique, on va attendre début décembre pour enfin avoir droit à un mode digne de ce nom !

Pour
  • Les rythmes de combats en multijoueur
  • La guerre haut en couleurs !
  • Gros contenu multijoueur
  • Le rythme effréné de la campagne
Contre
  • Un mode zombie anecdotique à ce jour
  • Campagne un peu courte

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