Test Dying Light 2 Stay Human, pourquoi se prendre au sérieux ?

On aura donc attendu 6 ans avant de voir la suite de Dying Light. Prévu initialement en 2020 le jeu a eu droit à des reports pour être peaufiné et repeaufiné ! J’ai adoré le premier opus même si les DLC qui ont été ajoutés par la suite ont fait perdre, selon moi, un peu de saveur au jeu qui s’est pris petit à petit un peu trop au sérieux. Il faut dire que la licence est née des cendres de Dead Island qui était exceptionnel et surtout qui avait un côté fun et décalé sur toile de série B ! Bref Dying Light 2 est bien là et il est temps de le tester et de voir si les changements de héros et de décors n’ont pas enlevé le sel de la série !

Chérie ça va couper

Welcome to Villedor !

Oubliez Kyle et la ville d’Haran et dites bonjours à Aiden et Villedor ! Le jeu prend place un peu plus de 20 ans après les évènements du 1 et la situation n’a fait qu’empirer ! Toute l’humanité est contaminée et certains survivants ont su se regrouper dans des villes emmurées dont le dernier bastion est Villedor. Si Kyle était un agent du gouvernement en mission ce qui permettait de justifier ses aptitudes au parkour et à la baston, Aiden n’est « qu’un » pèlerin. Les pèlerins sont des têtes brulées qui voyagent de ville en ville pour transporter des marchandises ou des messages entre survivants. Si Aiden finit à Villedor, c’est parce qu’il est à la recherche de sa sœur, Mia, de laquelle il a été séparé depuis 20 ans…Pour expliquer les aptitudes d’Aiden, il s’avère que lui et sa sœur ont subi des expériences d’un certain Walt jusqu’à ce que dernier les sépare.

En arrivant à Villedor, Aiden va faire la connaissance des pacificateurs sorte de mafia qui négocie sa protection moyennant des ressources et du pouvoir. Aiden va devoir, malgré lui, prendre part à un conflit qui ne le concerne pas dans le simple but de retrouver sa sœur. L’histoire tient la route et offre pas mal de rebondissements ce qui est normal sachant qu’il faut un peu plus de 20 heures pour voir la fin de Dying Light 2. Après je trouve que l’on reste au niveau série B et le doublage des personnages y est pour beaucoup ! Le jeu est entièrement doublé en français mais on oscille entre le ridicule et le catastrophique avec des voix très caricaturales et, parfois qui ne correspondent pas au gabarit du personnage… Pas mal d’infos passent par des flashbacks qu’Aiden peut avoir. J’ai trouvé que ces flashbacks faisaient dans le réchauffé et manquaient de profondeurs pour rendre Aiden attachant dans la recherche de sa sœur.

Une réalisation sur courant alternatif

Dans l’ensemble, le jeu est beau et fluide. J’ai effectué le test sur Series X et quel que soit le mode graphique choisi, le jeu tourne bien et les graphismes sont bien fichus et détaillés. La prouesse vient essentiellement du fait que Villedor est assez conséquente et ne souffre d’aucun temps de chargement pour passer d’un quartier à un autre. C’est vraiment bluffant. Les décors sont bien travaillés et surtout bien détaillés alors que le terrain de jeu est très vaste. Les extérieurs sont particulièrement réussis et le level design est vraiment pensé pour le parkour : on trouve toujours une issue pour avancer de toits en toits ou pour prendre de la hauteur. Je suis un peu moins élogieux pour les intérieurs qui d’éléments de manquent décor (mais pas d’infectés) et qui ont tendance à tous se ressembler. Si je peux le comprendre pour des zones de quarantaine, j’aurai aimé des décors différents d’un appartement à un autre…

C’est propre !

Mais tout n’est pas parfait dans Dying Light 2 loin de là ! La gestion de la lumière est un peu bizarre avec des éléments qui changent de couleur selon si vous êtes statique ou en mouvement… J’ai eu énormément de mal avec les hit box que ce soit en parkour ou en mode recherche. J’ai eu régulièrement l’impression que mes input n’étaient pas pris en compte. Alors quand c’est pour ouvrir une poubelle passe encore mais quand c’est pour s’accrocher à un rebord, c’est assez rageant de s’éclater au sol et de se retrouver entouré de zombies avec un hurleur qui donne l’alerte… Ces problèmes de hit box dans le parkour sont assez problématiques sachant que plus de la moitié du jeu est basée sur cet élément de gameplay ! Autre problème technique à corriger, la lampe torche qui s’éteint après chaque cinématique ou cut scène alors qu’avant elle était allumée… C’est frustrant lorsque l’on se trouve dans un lieu clos et sans lumière…

Y’a comme un hic…

Tu cours et tu parkours !

En terme de contenu, comme je l’ai dit plus avant, Dying Light 2 est assez énorme ! La ville à parcourir est conséquente et les activités ne manquent pas en dehors de la quête principale. Les quêtes secondaires ont en plus droit à une mise en scène et une narration recherchées peut être trop à mon goût. Les quêtes sont bien habillées niveau story telling avec des lignes de dialogues mais au fond on fait et refait les mêmes choses à savoir se rendre à un point précis pour secourir une personne ou ramener un objet. Souvent la quête devra se faire de nuit pour que le lieux soit vidé de ses infectés. Ce qui est embêtant c’est de trouver l’entrée dudit lieu. La nuit notre visibilité est réduite même avec la lampe torche et l’entrée n’est pas nécessairement indiquée. Il m’est arrivé de chercher et de péter un plomb car l’entrée est une minuscule fenêtre…

Il faut donc crapaüter en usant du parkour et le problème c’est que j’ai trouvé qu’Aiden manquait de fluidité pour sauter d’un bord à un autre, grimper , wall jumper. Sérieusement je préfère le parkour d’un Assassin Creed plus aisé et rapide que celui de Dying Light 2. Comme pour la recherche, les hitboxs sont réduites et il n’est pas rare de rater un rebord et mourir sur une chute toute bête. Heureusement que l’on acquiert de nouveaux équipements qui permettent de se déplacer plus vite et avec moins de risque comme le grapin ou la voile (nouveauté de cet opus) qui nous permet de planer sur de longues distances. C’est dommage de devoir attendre de longues heures de jeu avant d’avoir un réel sentiment de liberté. J’ai failli lâcher l’affaire au débit du jeu quand j’ai vu un parkour un peu laborieux et des combats trop mous.

En fait, on profite de Dying LIght 2 au bout de 7-8 heures de jeu, une fois que l’on a tout débloqué et que l’on amélioré notre personnage pour le rendre viable lors de nos explorations. Car ce nouvel opus insiste énormément sur le cycle jour/nuit bien plus que son aîné et j’ai retrouvé les apports des DLC du premier. Surtout que tout le monde est infecté et l’infection progresse la nuit et votre biomarqueur vous indique le temps que vous pouvez passer dans l’obscurité. Au début, on est très limité en temps et donc notre exploration est impactée. Pour augmenter notre immunité, il faut trouver des inhibiteurs dans des zones de quarantaine ou en éliminant des anomalies de la GRE sorte de méga infecté. Sinon on peut toujours utiliser des consommables qui nous permettent d’augmenter le temps. Cette mécanique de gameplay est vraiment intéressante et apporte du sang neuf à la série.

Mon temps est compté !

Une progression linéaire

C’est quand même frustrant d’être limité dans ses actions et recherches surtout que si l’on veut progresser sans mal, il faut chercher partout pour gagner des points de compétences en parkour et en combat. Cela permet de débloquer de nouvelles compétences et ainsi se rendre la vie plus facile. Dommage que les gars de Techland n’aient pas développé ces arbres. On tombe très vite dans une routine qui est de trouver les points hauts de la zone qui permettent d’avoir des zones sures et de dévoiler la map (qui a dit Assassin Creed?). Heureusement que ces tours sont là car franchement la journée il n’y rien à faire dans Villedor. On a bien de temps en temps l’apparition d’une rencontre ponctuelle et temporaire qui est source d’expériences et de récompenses mais rien de bien transcendant.

On repère

Les endroits intéressants sont souvent des intérieurs et il faut donc attendre la nuit pour que les infectés en sortent et les autres dorment pour y pénétrer et les explorer en mode furtif pour espérer finir la nuit… Je trouve d’ailleurs l’infiltration on peut trop présente. J’ai eu l’impression de passer une grosse partie de mon temps accroupi à me la jouer à la Snake : Dead Island m’a cruellement manqué sur ce point et même Dying Light à sa sortie quand il avait un bon côté bourrin ! Les combats contre des dizaines d’infectés sont à éviter du moins au cours des premières heures en attendant d’être bien équipé.

Pas un bruit…
Oh bordel !

L’autre intérêt d’explorer c’est de looter des pièces pour se fabriquer des consommables et surtout looter des armes ! L’aspect fabrication est un peu en retrait avec Dying Light 2. Si dans le premier opus, on cherchait des plans pour installer des mods sur nos armes et les rendre surpuissantes. Là, j’ai trouvé que cette mécanique n’était quasiment pas utile avec Stay Human. Surtout qu’il est très facile d’avoir de très bonnes armes dès le début et ce sans prendre de risque ! Je vous donne une astuce de Piwi, oubliez les zones dangereuses comme les intérieurs ou les convois militaires. Il suffit de trouver les bunkers de la GRE qui ne sont ni gardés par des pacificateurs ni envahis d’infectés, vous trouverez des armes et des pièces légendaires et à minima épiques ! Les coffres ont en plus la possibilité de respawn une fois que vous montez d’un niveau !

Les mêmes mécaniques sont là

Ces supers armes permettent d’apprécier les combats à leur juste valeur parce que franchement ils sont mous et tirent sur la longueur ! Les compétences de parkour sont intégrer afin de nous permettre de virevolter façon acrobate du cirque du soleil. Pour moi, et c’est un avis personnel, ça a fonctionné moyen ! Je préfère fracasser du crâne avec de bonnes armes plutôt que m’amuser à sauter de l’un à l’autre tout en enchaînant les esquives et parades parfaites ! Cerise sur le gâteau : l’IA est totalement aux fraises ! Contre les infectés le seul danger est leur nombre et certains spéciaux qui sont des sacs à PV et donc assez lourd à tuer (on en parle de certaines anomalies GRE et leur combat qui durent des plombes ?). Contre les pacificateurs ou autres humains hostiles, on s’ennuie à mourir face à des PNJ qui attaquent un par un limite à attendre en file indienne qu’on leur ouvre le crâne… Les combats bien que rares durant la première moitié du jeu arrivent à être répétitif c’est une prouesse !

Sac à PV

Heureusement que le jeu a un aspect coop pour jouer avec des potes sauf qu’à l’heure ou j’écris ces lignes c’est quasi impossible de caler une partie avec des amis (sur Séries X en tout cas). On peut jouer avec des randoms mais je crois que je n’ai pas eu de chance car je suis tombé que sur des teubés qui ne faisaient qu’alerter les infectés et ainsi déclencher phase de poursuite sur phase de poursuite. Il paraît que les gars de Techland sont dessus, ce serait bien qui’ls trouvent vite une solution car c’est tout un aspect du jeu mis en avant tout au long de son développement qui part en cacahuète.

On n’est pas bien là ?

Conclusion

J’attendais beaucoup de Dying Light 2 et je suis sur un sentiment très mitigé ! J’ai l’impression que le jeu veut se prendre trop au sérieux alors qu’à l’origine il était un jeu de type série B avec un côté badasse. Mais il paraîtrait que les gars de Techland souhaite se rapprocher de l’aspect survivaliste et réaliste. Je trouve qu’il y a une patte Walking Dead que ce soit dans l’ambiance, la DA. Les infectés sont devenus dangereux et tout devient un danger même nos semblables. Le gameplay se transforme également avec un aspect infiltration trop présent pour moi et des combats qui manquent de pêche et surtout de fun. Il n’en reste pas moins que Dying Light 2 est un bon jeu avec un gros contenu mais ce n’est pas le grand jeu qui m’a été annoncé.

Pour
  • L’open world vraiment vaste !
  • Un contenu ENORME !
  • Le cycle jour / nuit
  • La réalisation graphique
Contre
  • Les hitbox trop petites
  • La recherche trop fastidieuse
  • Le système de repérage dans l’environnement
  • Les combats avec une IA à l’ouest
  • Répétitif

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