Test Stranger Of Paradise Final Fantasy Origin, un WTF à Final Fantasy !

Je me lance dans le périlleux test de Stranger Of Paradise ! Périlleux parce que j’ai (un peu) de retard et aussi une autre vie bien remplie à côté des jeux vidéos et donc j’ai pris le temps de lire à droite à gauche quelques lignes ici et là. Non pas que je pompe mes idées ailleurs (j’ai bien trop d’imagination pour ça). Mais franchement après avoir fait le jeu, j’ai eu un sentiment vraiment bizarre, une partie criait au scandale et à la pure daube et l’autre qui en demandait encore tant je me suis amusé à faire le jeu. En fait j’ai eu la réponse via Twitter (l’exception qui confirme la règle. Merci à @misskillzone76 c’est le jeu « plaisir coupable » ! Tu as honte d’y jouer et de le dire à côté de ceux qui se font Elden Ring mais qu’est ce que tu t’amuses ! Aller je vous donne toutes les raisons de ce « plaisir coupable » dans ce test !

Stranger of Paradise ou le Chaos !

Stranger of Paradise est le « Remake » (et encore je me demande si c’est ce n’est pas abusé de parler de Remake…) de Final Fantasy premier du nom sorti il y a 25 piges. Est-ce le seul lien que l’on peut trouver entre les deux jeux ? Je dirai à quelque chose prêt : oui ! Bref on incarne Jack qui est une brute épaisse en blond peroxydé en possession d’un œuf (bon c’est un cristal mais ça à la gueule d’un œuf !) et qui se fait pote avec Ned et Ash parce qu’ils ont un aussi un cristal similaire qui se mettent à vibrer lors de leur rencontre. Les mecs se croisent en même temps dans une rue du Royaume de Cornélia, leur œufs vibrent et hop ils sont potes ! Je vous jure je n’exagère rien c’est la première scène ! On ne peut pas faire plus expéditif ! Mais j’ai envie de vous dire que ça annonce le ton du jeu : alerte scénario de pur gros nanard !

Mouais…
Le mal pardon Chaos !!!

Nos trois potes sont venus offrir leurs services au Roi pour accomplir la prophétie : tuer Chaos. Si c’est Jack qui le dit c’est avec une voix très grave et qui se prend un peu trop au sérieux type Stallone ou Swarzy à leur heure de gloire… Sauf que pour la prophétie il faut être 4 et avoir des cristaux clairs ! C’est couillons sont trois et ont des cristaux noirs… Ils n’ont même lu la prophétie jusqu’au bout… Bon, le Roi est cool et de toute façon ce sont les seuls assez badasses pour sauver le royaume, donc il leur file un peu de boulot et indique comment ils pourraient restaurer leurs cristaux. Ils font la rencontre de Néon, qui au départ essaie de les tuer mais comme elle a un cristal qui vibre ça passe… Puis ils rencontreront une cinquième partenaire alors que la prophétie dit qu’ils sont quatre mais chut… On débranche son cerveau et on savoure The Nanard !

La lumière !!!

Tout le jeu est comme ça ! On passe d’un wtf à un autre sans sourciller. Le doublage des personnages ainsi que l’écriture des dialogues y sont pour beaucoup. Sérieusement Jack est un Chuck Norris en puissance style « Spécial Forces »(je vous recommande chaudement cet incroyable navet. Ash à son côté gros balourd assez bourrin alors que Ned vient apporter un peu de « philosophie » et c’est un bien grand mot ! Tous les personnages sont clichés du roi peureux mais fier en passant par l’androgyne mystérieux. C’est un grand n’importe quoi et les personnages type de la licence avec un background travaillé et des comportements complexes sont loin mais très loin derrière nous ! Mais c’est tellement n’importe quoi que j’ai envie de dire : ça passe large ! On est limite dans le style Cité de la Peur. J’ignore si les dev ont voulu le faire exprès mais si c’est le cas, je leur tire mon chapeau !

Non non… Connard !

Une réalisation qui pique !

Lorsque j’écris que la réalisation pique c’est à prendre au propre comme au figuré ! Graphiquement le jeu est très moyen. Strange of Paradise nous offre une compilation des niveaux emblématiques des précédents Final Fantasy. Encore faut-il avoir les références ! Si les décors sont variés, ils s’enchaînent sans aucune cohérence si ce n’est via le scénario qui est totalement incohérent… Oui c’est le serpent qui se mord la queue ! Les décors sont assez flashy mais le réel problème et la qualité technique du soft. ça scintille de partout, j’ai failli péter une petite crise d’épilepsie. Les environnements sont assez vides au premier plan et les niveaux sont des niveaux de couloirs à de rares exceptions. Au niveau du level design, je m’attendais à mieux et seul les trois derniers niveaux obligent à un peu de recherches histoire de trouver quelques trésors. Les gars de chez Koei Tecmo et Square Enix auraient pu se creuser un peu plus le crane histoire de nous sortir des niveaux plus travaillés.

Pas mal
On reconnait les lieux ?
C’est flashy…
… et souvent moyen !

L’aspect son ajoute au niveau nanard. Comme je l’ai dit, le doublage des voix est assez caricatural et on ajoute quelques problèmes techniques avec un léger décalage labial et c’est le fou rire assuré… ou la consternation au choix… Mais ça reste dans le grand n’importe quoi il faut aimer. Les musiques sont dans le même ton. Des musiques bien punchies pour les combats et des notes plus douces en phase d’exploration étant précisé que les changements de musiques se font sans transition…

Bof
ça pique

Un beat’em all / hack’n slash / RPG looting

Non je n’exagère pas Stranger of Paradise c’est tout ça en même temps. Première chose : on oublie tout notion de monde ouvert. Stranger of Paradise est un enchaînement de niveaux dit en couloir qui commencent par une cinématique et qui se terminent par un boss. N’espérez pas de variations, il n’y en a pas ! Une fois le niveau fait une première fois pour la trame principale, vous pouvez y retourner pour y jouer des missions secondaires histoire de trouver de l’équipement de plus grande valeur qui vous permettra de vous attaquer aux niveaux suivants. C’est très basique mais efficace puis que les niveaux sont relativement courts entre 25 – 30 minutes ce qui permet de se faire de courtes sessions.

un couloir…
… et un autre !

Les niveaux sont simples il suffit d’avancer tout droit et de tabasser tout ce qui passe. J’en viens au gameplay, oubliez les combats au tour par tour l’utilisation des magies des partenaires. Vous avez une équipe de trois mais vous ne contrôlez que Jack, les deux autres partenaires font ce qu’ils peuvent… je reste poli. Les ennemis ne sont pas plus intelligents même si je n’ai fait le jeu qu’en mode normal, je n’ai jamais buté ni ne suis mort une seule fois… Mon seul ennemi pendant les combats, c’est la caméra ! J’ai cru retrouver celle de le N64 (mais si souvenez vous de ZOoT ou Mario 64). C’est une peu chiant d’être bloqué dans un coin et une caméra qui ne nous permet pas de bouger dans le bon sens… Les boss quant à eux sont dangereux à cause de leur volume mais une fois leurs quelques paterns analysés, ça passe crème !

Les boss sont massifs
Impressionnant !

Il faut dire que les ennemis ne font pas les malins vu la puissance de notre Jack ! On a d’abord le choix de deux classes parmi une liste monstrueuse qui ne cesse de s’grandir au fil de notre progression. Je ne les ai pas compter mais elles sont nombreuses et surtout variées ! épéiste, lancier, chevalier, samurai, mage (de différentes couleurs), moine, pugiliste, chevalier dragon, voleur… Il y en a pour tous les goûts ! Chaque personnage a ses techniques propres, ses stats, ses armes et ses combos. Stranger of Paradise est assez complet et j’ai vite trouver chaussure à mon pied. Les arbres de compétences se montent vite puisque un niveau et demi permet de le maximiser du coup on change souvent de classe histoire de toutes les monter.

Y’a du choix !

Notre personnage a une palette de coups également impressionnante. Combos de base que l’on peut personnaliser en fonction de nos compétences. Coups spéciaux également personnalisables, une esquive, une parade qui peut capturer l’attaque ennemi pour l’utiliser ensuite et des capacités spéciales qui viennent booster nos statistiques de manière temporaire. En utilisant toutes ces possibilités, ça donne des combats ultra dynamiques mais un tantinet répétitif. Ce qui m’a saoulé ce sont les cut scenes lors des exécutions que l’on peut faire en réduisant la jauge de rupture de l’ennemi. J’ai trouvé qu’elles cassaient le rythme du jeu. En tout cas ça reste bien nerveux et j’ai bien pris mon pied malgré un aspect un peu fouillis.

Et boum !

Pour être complet, Stranger of Paradise ajoute une énorme dose d’équipement avec du looting à outrance. C’est simple à chaque ennemi vaincu c’est au moins trois pièces d’équipement ! Si on a trois personnages à équiper de la tête au pied, le nombre de pièces que l’on ramasse est un peu exagéré. Surtout que notre espace est limité il faut donc prendre soin de désassembler nos pièces inutiles à la forge sinon il faut les jeter. C’est assez exhaustif et peut être même trop, on se perd vite dans les listes interminables de nos trouvailles, heureusement que l’option équipement optimal automatique existe pour habiller les personnages !

Beaucoup trop d’équipement !
C’est qui les plus badasse ?

Conclusion

Stranger of Paradise c’est une foultitude de défauts qui deviennent des qualités par leur accumulation en donnant une empreinte très particulière au jeu. Le gameplay est très éloigné de ce que nous propose habituellement la licence avec un fort coté action / beat’em all. Là encore ça ne plaira pas à tout le monde mais personnellement j’ai adoré ! Dommage que l’on manque cruellement de liberté avec des niveaux en ligne droite qui renvoient un fort sentiment de répétitivité. On peut reprocher la simplicité du jeu mais je trouve que cela va parfaitement bien avec le côté nanardesque du jeu. Le véritable défaut qui ne passe pour moi c’est la qualité graphique du jeu qui laisse clairement à désirer et qui renvoie à une génération passée. Le jeu a quand même été un petit plaisir coupable d’une bonne vingtaine d’heures.

Pour
  • L’aspect nanardesque…
  • Les combats nerveux et dynamiques
  • Le nombre de classes
  • La variété des coups
  • Un vide cerveau
Contre
  • Une réalisation graphique très moyenne
  • … qui ne plaira pas à tout le monde
  • Trop de loot tue le loot
  • La caméra un peu à l’ouest

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