[Test] Scars Above – Voyage en terre inconnue

C’est en ce mois de février pas mal chargé que sort un nouvel ovni dans le monde vidéoludique. Signé par le studio Mad Head Games et édité par Prime Matter. Scars Above m’a fait forte impression lors de son reveal comme ce fut le cas pour The Chant (autre jeu édité par le label), qui dans les deux cas sont les premiers jeux des studios et avaient une atmosphère qui enviait. Mais manette en main, le titre est-il toujours aussi accrocheur ?

La science fiction à l’honneur

L’histoire nous plonge à bord du Nexus, un vaisseau composé d’une équipe d’ingénieurs et de scientifiques venus étudier un monolithe étrange qui est apparu en orbite de la Terre. Cette équipe nommée la SCAR ( Sentient Contact Assessment and Response) est composée de 4 membres dont vous la protagoniste du jeu et le Docteur Kate Ward. Mais lorsque vous vous approchez un peu trop près du Monolithe, le champ attractif de l’objet dérègle votre vaisseau et à votre réveil vous vous retrouvez sur une planète inconnue et hostile. Votre but est de découvrir les secrets cachés de cette planète accompagnée par une personne étrange qui vous guidera tout au long de votre aventure et surtout retrouver vos compagnons de voyage.

Vous allez vite vous rendre compte, mais ici outre le jeu en lui-même, nous sommes dans un petit « film » de science-fiction. Car on va se le dire tout de suite, le jeu n’est pas très long, il m’a fallu 7H pour parcourir les 6 chapitres que compose le titre (on en reviendra sur ça plusieurs fois durant ce test). Mais tout fait juste penser à un film que l’on vit. Après je ne suis pas un expert cinéma, mais les plans utilisés lors des cinématiques (beaucoup de champs/contre champs, des zooms sur les personnages importants ou encore des plans mettant en flou le reste des éléments pour concentrer le regard sur ce qui est important..), qui sont en plus tirés du jeu directement (et non souvent fait à part pour rendre plus jolie ou autre), renforce cet élément et évite de casser le rythme du titre. Cependant, avant l’arc final, il faudra faire face à un bon moment de couloir à n’en pas finir, ponctué par deux bosses à la suite afin, selon moi, de rallonger la durée de vie du jeu et, qui restera la bête noire de cette courte histoire.

Du TPS mélanger à du Souls Like

Comme vous pouvez le lire juste au-dessus, oui le titre de Mad Head Games n’est pas seulement un jeu de tir à la troisième personne mais une composante Souls-Like est également présente. Le jeu est comme un Dark Soul pour ne cité que lui, un combat (avec un ou plusieurs ennemis), un couloir, re-combat et à certains moments un combat de boss. Mais aussi la composante de « tu meurs, tu recommences » à ton derniers point de contrôle qui est représenté ici par des piliers qui permettent de sauver votre progression. Cela va vous donner un peu de piment et de durée sur votre partie, car je vous avoue que j’ai eu un peu de mal au début pour maîtriser la barre d’endurance, la caméra, la bonne arme etc… et arriver à bien prendre en main, surtout sur les combats de boss du début de jeu. Mais lorsque vous arrivez à prendre en main et commencer à progresser dans votre arbre de compétence, le jeu devient peut-être un peu trop facile et vous enchainerez les combats assez facilement.

Pour vous aider lors de votre périple, vous récupérerez des armes qui auront chacune un effet élémentaire qui pourra être utilisé pour contrer la faune de la planète. Combiné aux armes vous aurez différents gadgets qui vont être extrêmement utile dans certaines situations de combat pour progresser dans votre aventure. Mais pour avoir le droit à tout ça, il faudra explorer un peu les différentes zones pour trouver des capsules qui débloqueront les dites compétences. Et là ça va être vraiment un gros point faible pour le titre je m’explique, la progression est trop inégale que ce soit pour les armes ou même pour augmenter votre arbre de compétence. Vous obtiendrez des armes en où leurs add-on en fin de partie, dont vous aurez très peu d’utilisation avec elles, surtout quand on s’habitue avec les premières armes à notre disposition (je parle surtout de l’armes aux dégâts de poison…). Pour l’arbre de compétence, j’avais l’impression d’arriver en fin de jeu, sans avoir terminé la moitié de l’arbre de compétence, mais comme je vous parlais plus haut, le rallongement de cette fin de partie, a fait en sorte que je trouve plein de cubes de compétences qui m’ont permis de « rusher » cet arbre dans la dernière partie de jeu… Cela casse le rythme de progression qui je trouves trop lent les 75% du jeu avant de subitement tout donner pour la fin car on à plus le temps (et cela peut parallèlement ce traduire dans la plupart des films). Enfin, il faudra bien sûr gérer ses munitions et ses réserves de fibres pour utiliser les différents gadgets, mais comme toujours il sera bien difficile au début, mais à la fin vous pouvez foncer un peu trop tête baisser ….

Des couloirs dans un monde « semi-ouvert » avec un petit bestiaire

Le monde de Scars Above est découpé en 3 zones bien distinctes qui emmèneront un gameplay différent pour chacune mais sans en changer les bases. Cela se découpera donc en une série de couloirs qui s’entremêleront pour créer un faux monde « semi-ouvert » où vous vous demanderez défois où on doit aller pour continuer dans l’histoire, car oui trop de couloirs à droite à gauche cela nous perd et surtout on n’a pas trop d’indication d’où aller. Cela peut renforcer le côté recherche pour améliorer, mais comme indiqué un peu plus haut, cela est trop mal équilibré pour fonctionner. Vous pouvez aussi trouver des puzzles lors de votre progression, mais qui n’ajoute en rien en terme de difficulté, car assez basique et surtout si on est observateur on peut vite en trouver la solution.

Côté bestiaires, les monstres auront aussi les éléments élémentaires cités plus haut, il faudra donc choisir la bonne arme pour leur faire le plus de dégâts possible pour pouvoir avancer. Mais même si le nombre de boss est entièrement suffisant pour le nombre d’heures que vous passerez sur le titre. Côté monstres basiques, il y en a très peu… et on va retrouver quasiment que les 3 mêmes, il y aura seulement la façon de les tuer qui diffère car ils n’auront pas les mêmes attributs élémentaires.

Pour terminer ….

Bon on ne va pas se mentir, le jeu n’est pas une beauté même si les environnements sont toute fois bien travaillés mais nous sommes ici sur un titre AA, et surtout premier titre du studio. Et ce qui fait le plus mal de ce côté ce sont les personnages… comment dire, tu prends un poteau et tu ne vois pas la différence. Il n’ont aucune expression faciale, il arrive parfois que les lèvres ne suivent pas les paroles retranscrites… Mais rien ne gâche réellement le jeu et le gameplay. Pour le reste tout est dit au début de ce test.

Conclusion

Pour un premier jeu de la part du studio, on souffle vraiment le chaud et le froid. Avec plein de bonnes idées (l’aspect Souls-Like par exemple) et avec une approche un peu plus cinématographique, le titre est coupé par un rythme de progression inégale au vu de sa durée qui a cependant été rallongé par un moment trop linéaire pour rien. Ce n’est pas pour autant que j’ai pris plaisir à y jouer et à le terminer à 100%, car l’histoire racontée est captivante et ouvre sans doute à une suite qui pourrait contenir plus de durabilité et corriger les erreurs.

Points Positifs
  • Mélanger TPS & Souls-Like
  • Difficultés au début …
  • Les combats de boss
  • L’aspect film
Points Négatifs
  • Durée de vie trop courte
  • … mais trop facile sur la fin
  • Animations des personnages
  • Progression inégale
  • Bestiaires (on voit trop les mêmes monstres)

Le test à était effectué sur une version Xbox Series X. Il m’a fallut 7H pour accomplir 41 des 45 succès (dont les 4 derniers ne sont pas apparus). Merci à Plaion et Prime Matter pour la clé review.

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