[Test] Assassin’s Creed Mirage – Un DLC devenu grand
Prévu pour être un DLC de Assassin’s Creed Valhalla, Assassin’s Creed Mirage est devenu un jeu à part entière pour devenir un petit AA car oui, on n’est pas sur un gros jeu de la série, mais sur un entre deux avec une production de grande qualité. Un retour aux sources pour la franchise qui garde tout de même certaines des nouveautés que l’on a pu observer durant la dernière trilogie.
De voleur à Un de ceux qu’on ne voit jamais
Nous incarnons donc Basim Ibn ishaq, qu’on aperçoit pour la première fois dans Assassin’s Creed Valhalla. Il est jeune et encore un voleur. Avec son amie Nehal, ils détroussent les passants et accomplissent des missions pour Dervis. Un commerçant estimé par les pauvres d’Anbar, le village de notre protagoniste. A la nuit tombé, notre cher protagoniste est hanté par un Djinn, craignant de voir un jour la créature se libérer pour se débarrasser de lui. Un beau jour, Basim accepte un contrat pour Dervis provenant Ceux qu’on ne voit pas (la Guilde des Assassins). Têtu comme une mule et contre l’avis de son amie, il s’en va au palais du Calife récupérer un mystérieux colis pour prouver sa valeur auprès de Roshan de Ceux qu’on ne voit pas. On y voit donc que le Calife est soumis aux ordres de personnages mystérieux cachés derrière des masques qui nous introduit donc l’Ordre.
Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et Néhal en revient à tuer le Calife pour sauver Basim de cette histoire. Cependant à son retour et pour venger la mort du Calife, le village est mis à sang et incite donc Basim à fuir avec Roshan pour enfin devenir ce qu’il souhaite devenir. Un membre de la famille de Ceux qu’on ne voit pas. Les années passent, et on nous introduit le rite de passage pour devenir un des leurs au campement d’Alamut.
Comme toujours avec les productions d’Ubisoft, c’est seulement le prologue et on a déjà matière avec l’histoire, que je vous laisserai découvrir. Mais on est sur une histoire haletante de vengeance et aussi de sauvetage de la ville de Bagdad des mains de l’Ordre où notre cher Basim sera la clé de tout ceci.
La chasse à l’Ordre pour sauver Badgad
On va se le dire tout de suite, l’histoire principale d’AC Mirage dure 10 à 15H pas plus. Cela dépendra de votre facilité à avancer dans le titre et surtout si vous aimez chercher à droite et à gauche les éléments récupérables. Pour ma part, j’ai fait deux fois le jeu, il m’a fallut 25H et 15H pour faire le 100 % (ainsi que tous les trophées/succès du titre). Ceux qui est raisonnable pour un gros DLC (comme ce fut le cas du DLC de Cyberpunk à 25/30€ ) mais pour un jeu prévu comme un AA à 50€. Je peux comprendre les sceptiques, je trouve aussi un poil cher.
Notre but sera donc de sauver Bagdad et de tuer les 5 membres de l’Ordre. Pour cela, notre terrain de jeu est divisé en 5 Régions (dont une immense qui les étendues sauvages), dont chaque membre en détient une partie. Pour avancer et découvrir l’identité de ces personnes, on avancera sur des petites quêtes. C’est un petit jeu d’enquête en aidant la population pour avoir des informations. Une nouvelle approche super intéressante. Quand on a trouvé le lieu et la personne qui se cache, on doit bien sûr l’assassiner et là encore une nouvelle approche est présente. Nous avons le choix sur plusieurs façons d’infiltrer le lieu de résidence de la cible et même certains devront nécessiter d’obtenir certains jetons pour permettre d’avancer dans ces sous-objectifs. Cela apporte une re jouabilité sur les missions d’assassinat où simplement de permettre d’approcher la cible encore plus facilement. Mention spéciale à la première cinématique lorsqu’on tue le premier membre de l’Ordre.
Pour compléter la trame principale, nous pouvons effectuer (et c’est même conseiller) de faire des contrats qui sont disponibles aux bureaux de Ceux qu’on ne voit pas. Ces petites missions, qui nécessitent soit de tuer ou protéger une cible par exemple remporteront à Basim des points de compétence, des matériaux ou encore les jetons où même des plans d’armes à améliorer. Une demande du client est en sous objectif afin de remporter encore plus de récompenses. Enfin, d’autres activités secondaires sont disponibles mais sert plus de recherche de collectibles que de vraies quêtes secondaires. On obtiendra différentes récompenses dont une quête permet de donner une fabuleuse tenue.
Le Gameplay d’antan
AC Mirage nous revient à du gameplay simple qu’on a pu connaître dans les premiers épisodes de la franchise. Notre meilleure arme est la discrétion. Et le gameplay nous invite à y jouer le plus possible. Pour nous aider à notre tâche de furtivité en plus de la célèbre lame, nous avons à notre disposition 6 outils qui ont un but précis de nous aider à la furtivité ou même à fuir si il y en a besoin. Bien sûr, si on est courageux à affronter en conflit ouvert nous avons une arme et une dague à disposition.
Parlons des combats et des ennemis. Niveau combat, soit on va à l’infiltration et on tue ce qui se trouve sur notre chemin, soit on y va à la bourrin. Alors certes les combats sont plutôt faciles, à base de « je bloque, j’attaque » et si on enlève la barre d’endurance on peut le tuer du premier coup. Mais cela peu aussi être assez contraignant si on est acculé, surtout que l’IA est assez aléatoire. Soit c’est du chacun son tour, soit ils attaquent à 2/3 d’un coup donc il va falloir bien parader ou esquiver au bon moment. Cependant les ennemis ont deux types d’attaques soit un coup simple qu’on peut parade (en jaune ou en rouge), ou soit un coup fort qu’on ne peut juste qu’esquiver.
S’ajoute à ça une barre de notoriété qui comprend 3 niveaux. Plus on monte dans les niveaux, plus les ennemis nous repéreront facilement, même la population peu se mettre à crier, indiquant aux gardes que nous sommes celui que l’on recherche. Pour abaisser cette notoriété on peu soit arracher les affiches disséminées un peu partout dans la ville, soit aller auprès des crieurs de la ville en échange d’un jeton. Attention tout de fois au level max, un ennemi élite nommé Shakiriyya, arpenteront la ville pour vous traquer et c’est vraiment l’ennemi redoutable du jeu. Ils sont vifs et surtout ne vous lâcheront pas jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un d’entre vous.
Enfin pour finir de parler du gameplay d’antan, les rues de Badgad sont un plaisir à arpenter avec la course libre. Rien n’est un obstacle pour Basim, il est possible de franchir des précipices et d’escalader à peu près tout ce qui se trouve sur notre chemin. Il suffit juste de maintenir ou appuyer sur A pendant notre course. Un arbre de compétence est tout de même disponible, qu’on dépensera avec des points de compétences que l’on gagnera petit à petit soit avec les quêtes principales soit avec les contrats. Réparti en 3 branches, celui-ci augmentera les capacités de Basim ou d’Enkidu, soit pour mieux percevoir et marquer pour le dernier nommé soit pour obtenir de nouveaux outils par exemple pour Bassim.se pour grimper ou bondir automatiquement. De plus, on peut facilement descendre ou se laisser tomber des corniches en appuyant sur B. C’est simple et efficace.
Mélanger à du gameplay des derniers titres
Bien sûr, Ubisoft a gardé à l’esprit le système de progression et d’équipement à la RPG des derniers titres de la série. Mais ici c’est beaucoup plus simplifié. Tout d’abord, Basim n’a pas de niveau de personnage, on montera juste notre rang de Ceux qu’on ne voit pas allant d’initié à mettre lorsqu’on on tuera un membre de l’Ordre.
Un arbre de compétence est tout de même disponible, qu’on dépensera avec des points de compétence que l’on gagnera petit à petit soit avec les quêtes principales soit avec les contrats. Réparti en 3 branches, celui-ci augmentera les capacités de Basim ou d’Enkidu, soit pour mieux percevoir et marquer pour le dernier nommé soit pour obtenir de nouveaux outils par exemple pour Bassim.
Les armes ou tenues de Basim peuvent être améliorées grâce aux ressources qu’on obtiendra durant notre périple, pour faire plus de dégâts ou améliorer le passif de chacun d’entre eux. Mais sans être craqué, du moins pour les dégâts… Car les passifs sont sans doute la bête noire de cet aspect. Je prends l’exemple de ma première Run, j’ai utilisé 100 % du temps, j’ai utilisé toute la panoplie de la version Deluxe, car les passifs sont juste trop forts (arrêter le temps et récupérer de la vie). Pour la seconde, j’ai tourné un peu sur les différents objets, mais rien de bien folichon jusqu’à jouer avec la panoplie secrète que vous obtenez lors de l’accomplissement d’une des activités secondaires. Bien sûr, pour améliorer tout ceci, il faudra trouver les schémas d’amélioration dispersés dans chaque coffre qu’on aura à collecter pour faire à 100 % la zone de la région.
Le jeu rend disponibles aussi des costumes, talismans ou des couleurs de tenue qui ne sont là que pour l’esthétisme de Basim et ne changeront en rien les caractéristiques de notre arme. Et si vous trouvez votre arme de prédilection moche, vous pourrez appliquer le skins d’une autre. Et je vous avoue, il y a quelque chose qui me gêne dans tout ceci. Une boutique est disponible, si c’est pour du cosmétique OK ça passe même si je trouve que c’est un peu excessif sur un titre si court. Cependant, si comme pour l’arme du DLC de la version Deluxe, d’autres armes craquées sortent… Aïe Aïe Aïe, Ubisoft vous allez attirer la foudre !
Pour terminer cette section, parlons des jetons plus en détail. Au nombre de 3, les jetons permettront d’obtenir des services et faveurs auprès de la population. Les jetons de Marchand permettent d’obtenir des réductions auprès d’eux et aussi de vous faufiler dans un groupe de marchands pour vous cacher à la vue des ennemis et infiltrer leur zone. Le jeton de pouvoir permettront d’engager des mercenaires ou rebelles pour attaquer les troupes du califat ou encore le jeton d’érudit qui permettra d’enlever soit votre notoriété, soit d’avoir les grâces de certains artistes présents dans la ville pour détourner les gardes.
Graphismes et audio au petits oignons !
Bon on ne va pas se mentir, comme tous les jeux de la franchise, Mirage ne déroge pas à la règle et le titre est sublime. Les jeux tournent parfaitement en 60FPS et 4K sur Xbox Series X. Le Bagdad du IXème siècle, grâce aux équipes d’Ubisoft et aux historiens est parfaitement modélisé et on on retrouve tout ce qu’on sait sur cette ville. La ville est tout simplement vivante. Pas de temps de chargement hormis quand on arrive dans le jeu ou si on se téléporte aux différents points de la ville débloqués, même si elles sont un petit peu longuet pour cette génération. Durant ma session, j’ai eu quelques ralentissements, mais corrigés par le patch Day One.
Il convient d’ailleurs de saluer la continuité sur la réalisation, on retrouve d’autres cinématiques ou effets de caméras dépassant le simple cadre du champ/contrechamp et apportant un peu plus de vie à l’ensemble. Au niveau de l’audio, la VF est présente et de très bonne qualité, tout en introduisant la langue Arabe dans ses dialogues. Tout ceci se marie parfaitement pour rendre l’immersion encore plus impressionnante et de vraiment nous dire nous sommes à Bagdad.
Conclusion
Assassin’s Creed Mirage est un excellent titre et on comprend pourquoi Ubisoft a décidé d’en faire un jeu à part entière qu’un simple DLC. LE jeu est beau, le pan de l’histoire de Basim abordé est juste maîtrisé. Un pari risqué pour le mélange entre l’ancien gameplay et le côté RPG des derniers titres, mais se veut prometteur même si quelques lacunes subsistent. On notera juste que la trame principale est (vraiment) trop courte, même avec les activités secondaires et contrats disponibles. Mais avoir de nouvelles manières pour aborder l’assassinat des cibles est intéressante et espérons que cet opus poussera Ubisoft à pousser dans cette voie et à peaufiner pour sans doute une nouvelle ère dans la franchise.
points positifs
- Immersion dans Bagdad
- La trame de l’histoire de Bassim
- Interfaces et maps aussi ergonomiques que réussies visuellement
- L’infiltration “à l’ancienne”
- Une modélisation superbe, un monde en 4K et 60 fps
- Les personnages secondaires un peu plus détaillé (surtout grâce au Codex)
Cons
- Court (15H pour le 100%)
- L’IA toujours perfectible
- Des équipements plus forts que d’autres (surtout en DLC)
- La présence d’une boutique, pourquoi ?