[Test’Indies] Manic Mechanics – Panique dans le cambouis

Publié initialement sur Nintendo Switch en 2023, le jeu Manic Mechanics du studio 4J Studios débarque désormais sur Xbox, PlayStation et PC depuis le 7 mars. Son gameplay rappelle celui d’Overcooked, mais dans une version automobile, mettant les joueurs au défi de réparer des véhicules aussi rapidement que possible en utilisant des pièces à réparer. Mais est-ce vraiment divertissant ?

Un gameplay simple à l’Overcooked

Manic Mechanics offre une expérience de jeu dynamique axée sur la réparation effrénée de véhicules dans un laps de temps donné. Bien qu’il puisse être apprécié en solo, le plaisir s’intensifie considérablement lorsqu’on y joue en groupe comme bon titre anarchique. Le but sera de faire le meilleur score et obtenir les 3 engrenages nécessaires pour compléter le level. Le gain de points dépend du nombre de voitures réparées, des pièces préparées mais non utilisées, ainsi que des pièces haut de gamme utilisées pendant le niveau.

Pour réparer nos véhicules, on aura besoin de pièces à réparer qui arrivent via un convoyeur, demandant aux joueurs d’être attentifs aux nouvelles arrivées pour éviter les ruptures de stock. De plus, certaines pièces « haut de gamme » préparées à l’avance peuvent passer et disparaître à jamais si personne ne les récupère.

Quand nous avons récupérer la pièce, il faudra accomplir des taches assez simple nécessitant l’utilisation du même bouton, mais de manière variée. Par exemple, remettre un pneu à neuf exige une pression frénétique sur le bouton « X », tandis qu’un moteur demande une seule pression au bon moment. Les joueurs peuvent également foncer, lancer des objets et s’occuper du nettoyage du sol ou de l’extinction d’incendies.

Un jeu un peu court et un peu trop facile

Manic Mechanics présente diverses zones, chacune dotée de plusieurs niveaux. En gros, le jeu se compose de six mondes, comprenant chacun cinq niveaux, avec un niveau opposant le personnage de la zone (comme un boss) venu troubler la réparation des véhicules. Chaque zone arbore son propre thème et des caractéristiques distinctes.

Cependant, le jeu est trop court. Le titre m’a pris environ 4 heures pour explorer tous les niveaux et obtenir les 3 engrenages. Même pour atteindre la complétion à 100%, cela ne m’a pas pris beaucoup plus de temps (6 heures pour les 1000G), même en tenant compte des petits secrets pour débloquer des personnages, bien que ceux-ci soient facilement accessibles dans le menu des personnages. Chaque niveau de monde possède également une variante. L’ajout d’un mode versus ne parvient pas vraiment à rehausser l’attrait du titre, un problème inhérent à ce type de jeu qui se prête davantage à quelques soirées entre amis.

En plus de la durée de vie faible, le titre est d’une facilité déconcertante. La réparation des véhicules n’est pas la seule source de points, car même la réparation de pièces partielles octroie des points. Il est donc facile d’accumuler des points sans grande difficulté.

Abordons également la coopération en mode multijoueur. J’ai apprécié les heures passées, en particulier lors de l’introduction des batteries électriques et des tâches nécessitant une coordination entre les coéquipiers. Cependant, en dehors de cette coordination nécessaire, le titre ne se révèle pas aussi coopératif qu’il ne le suggère. Il suffit souvent de s’occuper d’une tâche en solo et d’attendre que le coéquipier fasse la sienne pour obtenir le meilleur score.

Pour terminer, une petite caractéristique anecdotique mais agréable est la possibilité d’examiner la carte et les postes de travail avant de débuter un niveau, facilitant ainsi une meilleure organisation et prévenant des défaites injustifiées (mais faut le faire quand même de ne pas réussir).

Graphisme et Audio

Les graphismes et l’aspect audio de Manic Mechanics sont une véritable réussite, contribuant de manière significative à l’immersion et à l’expérience globale du jeu. Les visuels sont colorés, détaillés et agréablement stylisés, créant un environnement visuellement attrayant et cohérent. Les véhicules à réparer sont rendus avec un souci du détail qui enrichit l’aspect visuel du gameplay. Les animations fluides et les effets visuels ajoutent une touche dynamique aux actions frénétiques des mécaniciens en plein travail.

Du côté audio, la bande-son accompagne parfaitement l’atmosphère chaotique du jeu, avec des mélodies entraînantes et des bruitages bien travaillés. Les effets sonores réactifs aux actions des joueurs renforcent l’immersion, offrant une expérience sensorielle complète. L’ensemble des éléments graphiques et sonores fusionne harmonieusement pour créer une atmosphère ludique , captivante et familiale.

Conclusion

Manic Mechanics offre une expérience de jeu plaisante qui s’aligne bien avec son aspect anarchique. Son gameplay divertissant et facile à appréhender constitue un atout majeur. Cependant, le principal inconvénient réside dans la durée de vie extrêmement limitée du titre. Même l’introduction d’un mode Versus ne parvient pas à susciter un intérêt prolongé, surtout après avoir débloqué tous les éléments et accompli tous les succès. C’est regrettable, surtout après son lancement sur d’autres plates-formes, de ne pas avoir offert davantage de contenu. Néanmoins, le jeu demeure une option satisfaisante pour des moments de convivialité avec des amis ou en famille, grâce à ses modes en ligne et local.

points positifs

  • Un jeu très fun que ce soit seul ou à plusieurs
  • Un bon gameplay anarchique
  • Un level design bien pensé
  • Des graphismes mignons tout plein
  • Une progression agréable

points négatifs

  • Trop Court
  • Pas si coopératif que ça
  • L’ajout du mode Versus anecdotique