[Test] Unicorn Overlord – Une nouvelle pépite de Vanillaware

En ce début d’année 2024, il est indéniable que l’univers vidéoludique a été enrichi par de nombreuses sorties, notamment dans le domaine des RPG. Alors que nous attendons avec impatience le prochain opus d’Eyuden, c’est au tour de Vanillaware de nous proposer son dernier titre : Unicorn Overlord. Mais la question qui se pose est la suivante : cet opus est-il à la hauteur, voire même surpassera-t-il la précédente production du studio ?

L’Histoire derrière Unicorn Overlord

Unicorn Overlord nous transporte dans les méandres du continent de Fevrith, jadis sous la férule de l’Empire Zenoirien. Depuis la chute de cette puissance ancestrale, cinq nations ont émergé de ses ruines : Cornia, Drakengard, Elheim, Bastorias et Albion. Ces nations coexistent dans une harmonie relative, peuplées d’individus de races diverses et variées. Bien que les humains prédominent, un monde médiéval ne saurait être complet sans la présence d’autres créatures humanoïdes ou bestiales, issues des légendes et folklores du monde entier. Comme tout bon récit de stratégie, la tranquillité initiale est rapidement perturbée par une menace obscure.

L’histoire s’ouvre sur le Royaume de Cornia, alors que le général Valmore, désormais connu sous le nom de Galvius, se retourne contre la Reine Ilénia. Son dessein : restaurer l’Empire défunt en conquérant l’ensemble du continent. Dans un ultime acte de courage, la reine confie son fils à Joseph, l’un de ses plus vaillants chevaliers, avant de se lancer dans la bataille, gagnant ainsi un précieux répit tandis que son enfant s’échappe sous la protection de Joseph.

Dix années ont passé. Alors que Galvius a étendu son empire sur le monde, une quête mystérieuse le mène finalement à l’île de Parévia, à l’ouest du Royaume de Cornia, où le prince Alain a été élevé et formé par Joseph durant une décennie. Avec les modestes forces de l’île, formant une armée de libération, nous repoussons l’invasion. De retour sur les côtes de Cornia, le prince Alain prend la tête de cette armée rebelle, déterminé à contrecarrer les plans de l’Empereur Galvius. L’assaut sur Parévia révèle également que tous ne sont pas nécessairement ralliés à l’Empire Zenoirien. Ainsi commence la quête pour libérer Fevrith.

Pour connaître le dénouement de cette histoire, il faudra investir une bonne quarantaine d’heures, voire moins pour les amateurs de ce genre de récits, avec bien sûr la promesse d’un contenu additionnel pour prolonger l’aventure. L’écriture reste fidèle aux codes du genre, mais malheureusement ici, est un peu ternis au niveau de l’écriture de personnages qui est complétement mis de coté à cause du nombre de personnages que l’on va rencontrer.

Le monde est votre champ de bataille

La stratégie est au cœur de chaque bataille. Pour mener à bien la conquête libératrice, la carte de Unicorn Overlord devient votre terrain de jeu. Chaque niveau est une épreuve unique, mais avec un objectif commun : la capture de la base ennemie. Votre arsenal stratégique repose sur le déploiement de troupes à partir des bases que vous contrôlez, en utilisant vos précieuses réserves de bravoure (PB). Cette ressource, gagnée en éliminant des ennemis ou en capturant des points stratégiques, est également nécessaire pour activer les compétences spéciales de chaque classe.

Pour ce faire, vous allez créer en amont des batailles des escouades qui pourront être améliorer, d’une par la taille du groupe mais aussi par les nouvelles classes que vous obtiendrez durant votre périple. Il faudra bien étudier le champs de bataille et ainsi sortir les meilleurs escouades qui pourront vous donnez un avantage sur le terrain.

Il est possible aussi de rappeler une escouade en la faisant revenir au point de commandement et regagner 1 PB. Puis utiliser ce point dans une compétence ou alors déployer un groupe d’unités à un autre point. Cela devient notamment possible en capturant des points stratégiques du champ de bataille, permettant ainsi de déployer des unités à un poste de commandement plus avancé et gagner du temps de déplacement. Cela donne également une importance à la capture des forteresses ou villes du champ de bataille.

L’autre point pertinent de ces captures, c’est la possibilité de pouvoir laisser nos unités se reposer à un endroit bien plus sûr que dans un lieu random du champ de bataille. En fait, nos groupes d’unités ne peuvent pas combattre indéfiniment, tous ayant un chiffre symbolisant leur endurance. Une fois à 0, le groupe est à la merci des ennemis sans possibilité de riposte. Le groupe doit ainsi se reposer un temps pour regagner de l’endurance et est alors totalement vulnérable. Stationné sur une ville ou une forteresse, ce même groupe bénéficie de quelques soutiens et surtout de soins prodigués par intervalle de temps, des soins incluant le rappel d’éventuels personnages d’un groupe dont les PV sont tombés à 0 et donc dans l’incapacité de poursuivre le combat.

Le jeu réside aussi dans la variété des environnements, chacun imposant ses propres contraintes. Les forêts épaisses et les montagnes escarpées entravent les déplacements, tandis que les machines de siège ennemies menacent vos lignes. Et pour corser toute ça et rendre les batailles encore plus tactiques, les batailles sont chronométré. Mais pas de panique, il sera possible de mettre en pause la petite horloge pour indiquer à nos troupes où aller, le temps ne défilant que pendant les phases actives. Oui ! Il y a beaucoup de paramètre à prendre en compte et je vous avoue au début on est en peu perdu, mais au bout de quelques heures, on maitrise aisément les champs de bataille.

Pour terminer, parlons des combats. Et je vous avoue j’ai était en peu déboussolé et perplexe au début. Les batailles se font tout à l’automatique. Mais pas d’inquiétude à ça, vous avez la grande liberté sur vos troupes pour définir, comment attaquer en amont des batailles via des conditions de quand utiliser les compétences que chaque personnages obtiendra. Mais à force de jouer, j’ai vite compris que j’avais à faire au système de combat au tour par tour le plus riche et profond que j’ai pu jouer. Unicorn Overlord ne se résume pas à une simple confrontation de forces brutes ; au contraire, la coordination des actions devient essentielle. Cette subtilité stratégique prend toute son ampleur lorsque l’on réalise que le niveau individuel de nos personnages n’est pas toujours déterminant : une analyse minutieuse des paramètres externes peut permettre de triompher, même face à des adversaires de rang supérieur.

Enfin, parlons de l’inventaire du jeu, qui est pour moi une plaie. Que ce soit pour mettre les nouvelles armes à nos personnages où encore pour trouver l’objet dont on a besoin, il faut se l’avouer c’est un peu trop complexe et surtout brouillon.

Parlons des activités annexes

Comme mentionné précédemment, le jeu principal vous occupera pendant environ quarante heures, mais je n’ai pas encore abordé les quêtes secondaires ou annexes. Ces quêtes s’inscrivent dans la continuité de notre mission de libération, avec notamment la reconstruction des villages dévastés. Pour ce faire, il faudra localiser les ressources disséminées à travers la carte et les livrer pour améliorer le niveau de la ville et faciliter sa rénovation. En récompense, les habitants nous gratifieront de médailles (l’une des deux monnaies du jeu) ainsi que de services divers, comme l’utilisation du port pour des déplacements rapides, entre autres. Cette dynamique d’activités secondaires s’harmonise parfaitement avec les batailles, offrant l’occasion d’accéder à de nouveaux villages et de faire progresser le temps pour obtenir de nouveaux matériaux.

De plus, vous aurez la possibilité de participer à des activités sociales visant à renforcer les liens entre les personnages. Malheureusement, ces quêtes sociales ne laissent pas un souvenir impérissable, puisqu’elles consistent généralement à envoyer un personnage dans un village, lui donner plusieurs objets pour améliorer notre relation, puis aller discuter avec lui une fois les affinités maximales atteintes, et voilà. Cependant, il s’agit là d’un défaut mineur parmi les quêtes annexes ; d’autres seront bien plus lucratives et gratifiantes, offrant par exemple des armes puissantes qui justifieront une exploration plus approfondie de Fevrith. tout ceci ce fera durant votre progression naturellement le plus souvent.

Graphisme et Audio

En ce qui concerne les graphismes, on retrouve immédiatement la signature visuelle distinctive du studio Vanillaware. Les personnages en 2D sont d’une précision et d’une expressivité remarquables, tandis que les décors sont époustouflants. Ce style graphique, qui a fait ses preuves dans les productions antérieures du studio, semble évoluer avec chaque nouveau titre, devenant toujours plus propre, détaillé, et esthétiquement saisissant. Bien sûr, certains pourront critiquer les phases de combat pour leur manque de dynamisme, mais il est possible de les passer rapidement, donc pas de quoi se plaindre. Personnellement, je suis pleinement satisfait et impressionné par la qualité visuelle du jeu.

En ce qui concerne l’aspect sonore, l’OST est d’une grande qualité, avec certains thèmes qui se démarquent et confèrent une identité sonore unique à Unicorn Overlord. Le doublage, que ce soit en anglais ou en japonais (où toutes les quêtes sont doublées), est de haut niveau. Malheureusement, pour les francophones, et surtout ceux qui ne sont pas particulièrement friands de ce type de jeu, seule la partie textuelle sera traduite. Cependant, cela est souvent le cas pour ce genre de jeux et personnellement, cela ne me dérange pas. Surtout que c’est une occasion rare d’avoir un titre de ce genre sur la console Xbox.

Conclusion

Unicorn Overlord nous embarque dans une épopée palpitante à travers le vaste continent de Fevrith, offrant une expérience de jeu à la fois captivante et unique. Malgré la profusion de personnages et de quêtes relationnelles qui peuvent parfois sembler accablantes, le jeu brille par son récit passionnant, que j’ai savouré tout au long de mes heures de jeu. Avec des graphismes d’une beauté saisissante, des décors richement détaillés et une bande-son de qualité, Unicorn Overlord est une expérience à ne pas manquer, surtout pour les joueurs Xbox, où ce type de jeu est rare. Je ne peux que vous le recommander chaudement.

Points positifs

  • La richesse stratégique des combats
  • Visuellement parfait
  • On ne s’ennuie jamais
  • Une progression habilement “libre et linéaire”
  • Un scénario captivant avec ses rebondissements
  • Une durée de vie plus que correcte

points négatifs

  • L’écriture des personnages au second plan même pour les affinités
  • La gestion de l’inventaire et des objets

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