[Test] Sport Renovations – Sauvons le gymnase de notre enfance

Il y a des jeux qui nous permettent de fuir la réalité. D’incarner un héros galactique, un assassin médiéval, ou un plombier italien drogué aux champignons. Et puis il y a type simulation et qui te font découvrir un vrai métier mais toujours dans un ton absurde et Sports: Renovations en fait parti. Un jeu où tu nettoies des gradins, tu ramasses des canettes rouillées et tu repeins des murs dans des salles de sport à l’abandon. Mais vaut-il coup, avec toutes les sorties de ce genre ?
Un peu de sueur, beaucoup de nostalgie
Dans Sports: Renovations, on incarne un ou une rénovateur·rice de l’extrême, dont la mission est de sauver un vieux terrain de basket de notre enfance, menacé par un énième promoteur immobilier sans âme. Pour ce faire, il va falloir arpenter différents complexes sportifs décrépis, tout nettoyer de fond en comble, et empocher assez d’argent pour financer la restauration du terrain sacré. C’est un scénario qui sent la sueur, la poussière et les larmes de gosse, une vibe 90’s dans laquelle on sent que les développeurs ont mis un peu de cœur.

Soyons honnêtes : si t’as déjà touché à House Flipper ou PowerWash Simulator, tu seras en terrain connu. Le gameplay de Sports: Renovations, c’est du ménage. Du vrai. Tu passes le balais sur des flaques suspectes, tu jettes des dizaines d’objets qui n’ont rien à faire là (qui fout une moissonneuse-batteuse dans une salle de sport, sérieusement ?), et tu repeins des murs dans une palette de gris et de bleus aussi excitante qu’un lundi matin pluvieux. Au final, tu es un mélange de C’est du propre avec Valérie Damidot de Wish (t’inquiètes tu le comprendra peu après) mais aussi de Mickael Jordan, histoire de faire tes plus paniers pour mettre à la poubelle !
Un gameplay simple, satisfaisant mais ennuyant à la longue
Le gameplay n’est pas complexe. On vise, on clique, on nettoie. Mais c’est zen. C’est chill. C’est presque méditatif. Et parfois, après une journée de boulot où t’as l’impression d’avoir nettoyé les problèmes des autres, ça fait du bien d’en nettoyer des vrais, virtuels, avec une barre de progression qui te dit que tu fais du bon boulot.

Le jeu t’envoie dans une variété d’endroits assez large : un gymnase en ruine, un skatepark envahi par la végétation, une piscine publique qui ferait pâlir n’importe quel film d’horreur des années 80. Chaque lieu a son identité visuelle, son degré de déchéance et ses petits secrets à découvrir (oui, tu peux tomber sur des objets bonus à collectionner, histoire de dire que c’est un peu un jeu d’exploration).


Mais soyons honnêtes : passé la première demi-douzaine de missions, tu sens une petite odeur de répétitivité. Oui, c’est joli. Oui, c’est différent. Mais au final, tu fais les mêmes gestes, encore et encore. C’est un peu comme faire du sport, tiens : au début t’es motivé, à la fin tu comptes les secondes.
Le jeu ne cherche pas à te perdre dans des arbres de compétences ou des choix moraux à la con. Tu avances, tu répares, tu gagnes de l’argent, tu investis dans de nouveaux outils, tu deviens le roi ou la reine du chiffon microfibre. C’est bête comme chou, et c’est ce qui fait sa force. Par contre, si tu cherchais de la complexité, de la stratégie ou un quelconque challenge, passe ton chemin. Sports: Renovations est plus une thérapie qu’un jeu hardcore. C’est un jeu qui t’écoute, qui te dit que t’as bien travaillé, et qui te laisse tranquille. Un peu comme un bon psy, mais à 25€ et c’est largement mieux !


Mais le jeu souffre quand même de sa simplicité, il y a peu de personnalisation, les équipements ou même la déco des lieux qu’on rénovent manquent de profondeur, et souvent pour un meuble on à le choix entre 2 style. De plus, pas possible de jouer à plusieurs, ici tu es seul et tu te débrouille ! et c’est long des fois. Et enfin, pour terminer toute la négativité autour de ce paragraphe, il n’y a pas de mode bac à sable où même question de faire tes propres niveaux à partager à tes amis où la communauté.
Techniquement solide, mais pas sans sueurs
Graphiquement, Sports: Renovations ne va pas te décoller la rétine. On est sur de l’Unreal Engine propre, fonctionnel, sans fioritures. Le framerate est stable, les temps de chargement raisonnables. Cela dit, j’ai eu quelques petits soucis : des outils qui se bloquent, des zones de nettoyage qui refusent de se validé où il faudra frotter certainement plus que la normale peuvent être décelé, mais rien de bien méchant et faut se rappeler, c’est un jeu chill, on est la pour méditer sur ses rénovations sportives rien d’autres et des patches viendront réparer ça. Tant que ça ne bloque pas , moi je dis ça fait le boulot ! Mais c’est à signaler tout de même.

Côté son, Goat Gamez a fait les choses bien. Le bruit du balai qui frotte, du rouleau qui peint, des objets qui tombent dans la benne à ordures… tout est fait pour flatter tes tympans en quête de satisfaction domestique. La musique, discrète mais présente, t’accompagne sans te saouler, et les rares dialogues sont là juste pour poser l’ambiance, sans envahir ton espace mental.
Le nettoyage, c’est la santé mentale
Sports: Renovations ne va pas changer le monde. Il ne va même pas changer le monde du jeu vidéo. Mais il coche toutes les cases du bon petit jeu feel-good. C’est relaxant, gratifiant, et étonnamment immersif. Le scénario, bien qu’ultra simple, ajoute une petite dose de motivation. Et si tu fais partie de ces gens qui aiment voir les choses propres, bien rangées et repeintes en bleu pastel, tu vas kiffer. C’est pas un triple A. C’est pas un jeu qui va faire le buzz sur Twitter. Mais c’est un bon compagnon de fin de journée, un calmant numérique, un anti-burn-out sous forme de serpillière virtuelle.
points positifis
- Le gameplay zen et satisfaisant
- La narration nostalgique, discrète mais présente
- Les environnements variés et bien fichus
- La bande-son relaxante
points négatifs
- Répétitif sur le long terme
- Quelques bugs mineurs
- Manque de personnalisation ou de liberté créative