[Test] Star Overdrive – Une odyssée trop sage

Sorti d’abord sur Nintendo Switch en avril 2025 Star Overdrive débarque enfin sur Xbox Series X|S, PS5 et PC ce 19 juin. Un portage sans fioritures, sans nouveauté, mais qui va me permettre de découvrir ce titre qui m’intrigue énormément. Mais voici mon test sur Star Overdrive. Et je vais vous SPOIL ! J’ai était déçu de mon aventure sur Cebete ….
Signal de détresse et amour perdu
Dans Star Overdrive, nous incarnons Bios, un rider de l’espace propulsé par une mission bien personnelle. Tout commence quand il intercepte un signal de détresse mystérieux en provenance de la planète Cebete, un monde extraterrestre aussi étrange que sublime. Ni une, ni deux, il s’y rend mais rien ne ne se passe comme prévu.

Bios se retrouve alors prisonnier d’un monde éclaté en biomes aussi variés que déconcertants, peuplé de ruines technologiques, de paysages surnaturels et de secrets enfouis. Muni de sa Keytar, un instrument-artefact aussi utile pour les puzzles que pour interagir avec l’environnement et de son Hoverboard pour ce déplacer, il va devoir s’adapter, apprendre de nouvelles capacités et repousser ses limites pour retrouver Nous, son amour disparu. Une histoire qui mélange habilement quête romantique, exploration interstellaire, et mystères technologiques, le tout enrobé d’une atmosphère sonore synthwave et d’un ton contemplatif.
Une Keytar, un hoverboard et des cassettes
L’aventure prend la forme d’un étrange croisement entre Tony Hawk etThe Legend of Zelda: Breath of the Wild. En parcourant les biomes éthérés de la planète Cebete, tu es constamment invité à explorer, résoudre des énigmes et participer à des défis dans des espèces de « mini donjons ». Chacun de ces sanctuaires propose un puzzle environnemental à base de plateformes mouvantes, d’énergie à rediriger par exemple. Il y a deux récompenses à cela. La première qu’on débloque dés l’entré, une cassette. Cette précieuses reliques rétro permettent de débloquer de nouvelles capacités pour ta Keytar (au nombre de 6) et qui permettront de venir à bout des différents puzzle du monde mais aussi, t’aidera grandement à combattre les ennemis. La deuxième est une amélioration pour ton personnage afin de le rendre plus fort au fil de ta progression.(plus de dégâts, meilleur bouclier, etc…)



Mais la plus gros gameplay à mon avis réside dans la personnalisation de ton hoverboard, qui peut être amélioré pièce par pièce via une station dédiée. Tu récoltes différentes ressources , parfois rares, pour booster les éléments clés : vitesse, boost, maniabilité ou même capacité à glisser sur des surfaces spéciales. L’idée est excellente, d’autant que chaque modification est visible et a un impact direct sur ton exploration. Mais, car il y a toujours un mais ! Le système souffre d’un déséquilibre frustrant : certaines zones sont inaccessibles sans les bons upgrades, même si le jeu t’indique rarement clairement ce qu’il te manque. Si tu dépenses tes matériaux dans des pièces secondaires, tu risques de devoir revenir farmer pour progresser, ce qui casse net le rythme de l’aventure. Un système qui aurait pu briller, mais qui finit par devenir un frein si tu n’opères pas les bons choix dès le départ.

Au final, le jeu tente une boucle « explore / collecte / upgrade / débloque » mais souffre de son manque de fluidité et d’un personnage à pied trop lent qui rend le farm en plus contraignant. En glisse, c’est fluide et stylé, mais dès qu’on pose le pied au sol, l’ennui pointe. C’est frustrant, car sous la surface, tout est là : les idées, la progression, le système d’évolution…
Univers et direction artistique
S’il y a bien un domaine où Star Overdrive tente de briller, c’est dans sa direction artistique. Les décors ont ce charme pastel et néon typique de l’indé SF. Chaque biomes à ses propres ambiances. Mais là encore, la magie opère un instant avant de s’effondrer. On a ici, un level design paresseux, trop ouvert pour être lisible, trop vide pour être engageant. Passé la première heure, on tourne en rond dans des espaces qui peinent à se renouveler visuellement, avec une fausse promesse d’exploration. Et surtout le point qui m’attriste le plus, c’est que c’est un vrai désert ! Il n’y a pas de vie et le peu de monstre qu’on rencontrera ne suffiront pas à essayer de faire vivre cette planète.



L’ambiance sonore, elle, joue la carte de la synthwave douce et planante, oscillant entre nappes ambient et beats rétro discrets. Les premières pistes fonctionnent bien : elles accompagnent parfaitement les longues descentes et les phases de contemplation, et renforcent cette impression d’être dans une odyssée cosmique solitaire. Mais là aussi, la répétition guette. Il y a peu de variations dans les morceaux, pas de montée en tension ni de changement marqué d’ambiance selon les zones ou les événements, et au bout de quelques heures, l’habillage sonore devient un bruit de fond flou, presque oubliable. Pas désagréable, mais sans vraie personnalité.
Et côté bruitages, on reste sur le strict minimum : quelques effets de grincement de board, un hum électronique quand la Keytar s’active… Rien de franchement marquant, ni immersif. Star Overdrive a une vraie direction artistique sur le papier, mais dans l’exécution, tout manque de relief, de densité et d’émotion. Comme si le jeu avait oublié qu’un univers, ce n’est pas juste des belles couleurs, mais aussi des choses à raconter à travers elles.
Cette version Xbox donne quoi ?
Porté sans ajout sur Xbox Series, Star Overdrive tourne à 60 fps constants, en 4K sur Series X même si c’est un peu moins propre sur Series S, mais globalement fluide. Mais le titre souffre tout de même de quelques problèmes de Clipping, collisions imprécises, problèmes de caméra.

AAucun effort d’intégration des fonctions propres aux consoles Xbox, aucun mode performance/graphismes, même pas un petit ajout de contenu ou de skins. Bref, c’est quand même une version propre techniquement puisqu’elle intègre toutes les mises à jour obtenues depuis son lancement, mais c’est juste un portage, rien de plus ! Même quand on lance le jeu, on nous met directement sur le menu principal sans avoir les petits mots qu’on a au début de chaque jeu sur les risques… ni même de vidéo d’introduction.
Ce n’est vraiment pas à ce que je m’attendais …
Star Overdrive avait tout pour devenir un titre marquant de la scène indé : une ambiance rétrofuturiste accrocheuse, un gameplay de glisse grisant et une proposition singulière entre énigmes, exploration et personnalisation. Mais en jouant, je me suis retrouvé vraiment déçu et perplexe. Monde trop vide, progression trop rigide, combats anecdotiques, bugs frustrants et level design paresseux… L’expérience se répète et s’essouffle trop vite. On sent une vraie envie de bien faire, une direction artistique sincère, une bande-son calibrée pour la contemplation. Mais il manque la densité, l’émotion et la finition pour que le voyage vibre vraiment. Ce portage Xbox Series, identique à la version Switch, n’apporte aucune nouveauté ni correction notable. Résultat : une étoile filante. Belle à regarder, intrigante sur le papier… mais qui finit par s’éteindre avant d’avoir vraiment brillé.
points positifs
- Une DA charmante qui tente quelque chose
- L’idée d’un skate spatial narratif, originale sur le papier
- Une OST planante, dans le ton
- Quelques sensations de vitesse grisantes (quand ça marche
points négatifs
- Gameplay imprécis et frustrant
- Progression lente, redondante et peu gratifiante
- Histoire creuse malgré un potentiel émotionnel
- Univers vide et peu interactif
- Un simple portage Xbox sans amélioration notable