[TEST] Lost Soul Aside un Devil MAy Cry en moins bien

Lost Soul Aside

Je me souviens encore quand Lost Soul Aside avait été annoncé il y a quelques années : une bande-annonce qui claquait, un projet mené par un seul développeur, et une promesse de combats spectaculaires dans la lignée de Final Fantasy et Devil May Cry. Pour être honnête, je n’y croyais pas trop à l’époque. Je me disais : “ok, joli trailer, mais est-ce que ça sortira un jour ?”

Eh bien, le miracle a eu lieu. Après plusieurs reports, le jeu a fini par sortir le 29 août 2025 sur PS5 et PC. J’ai plongé dedans dès le jour J avec beaucoup d’attentes, et forcément, j’ai eu droit à des hauts et des bas. C’est un peu l’histoire d’un rêve qui devient réalité… mais pas forcément celui qu’on imaginait.

Lost Soul Aside: entre ambitions épiques et clichés

Alors, parlons du scénario, parce que c’est là que le jeu m’a laissé le plus partagé.

Un point de départ prometteur

On incarne Kaser, un jeune guerrier marqué par la guerre qui ravage son monde. Avec sa sœur Louisa, il tente de survivre dans un univers où les frontières entre dimensions commencent à s’effondrer. Dès les premières minutes, on assiste à une attaque spectaculaire : le festival de leur cité est envahi par des créatures venues d’ailleurs, les Voidrax, qui aspirent littéralement les âmes des habitants.
Dans ce chaos, Kaser croise la route d’Arena, un dragon mystérieux prisonnier d’un sceau. En s’unissant, les deux vont devenir une seule force de combat. À partir de là, Kaser se lance dans une quête pour sauver Louisa, capturée par l’ennemi, et empêcher la destruction totale du monde.

Honnêtement, ce prologue m’a accroché. J’avais l’impression d’être dans un mélange de JRPG épique et de film d’animation asiatique à gros budget.

Une grande fresque… trop convenue

Le problème, c’est qu’après ce début intense, l’histoire s’essouffle. On se retrouve dans une structure assez classique : Kaser doit explorer différentes zones reliées à d’autres dimensions, récupérer des fragments d’âme pour restaurer l’équilibre, et se confronter à des ennemis de plus en plus puissants. Sur le papier, ça sonne bien, mais dans la pratique, ça devient rapidement répétitif.

On rencontre bien quelques personnages secondaires au fil de l’aventure, mais la plupart sont anecdotiques, juste là pour faire avancer l’intrigue. Les antagonistes principaux manquent aussi de charisme. Le grand méchant, censé représenter la corruption ultime, m’a paru trop générique pour vraiment me marquer.

Le cas Kaser

Et puis il y a Kaser. Je vais être franc : j’ai eu du mal à m’attacher à lui. Ce n’est pas qu’il soit insupportable, c’est pire… il est transparent. C’est le genre de héros tellement neutre qu’on oublie presque son existence quand il ne parle pas. Pas de punchlines marquantes, pas de réactions fortes face aux drames, pas de petits moments qui nous permettent de le comprendre ou de l’aimer.
C’est dommage, parce qu’avec une sœur à sauver et un monde en péril, il y avait matière à développer un personnage torturé, prêt à tout, avec des dilemmes. Mais non, Kaser reste lisse du début à la fin.

Arena, une opportunité manquée

Son compagnon, Arena, aurait pu être le contrepoids parfait. Imaginez : un dragon ancien, fusionné avec un humain, deux caractères opposés obligés de collaborer. C’était l’occasion rêvée de créer une vraie dynamique, à la façon d’un duo qui évolue ensemble.
Mais là encore, c’est survolé. Arena commente parfois la situation, mais sans vraie profondeur. Pas de dialogues mémorables, pas de moments de complicité, pas de tension dramatique qui aurait pu enrichir l’histoire.

Un scénario qui sert surtout de prétexte

Au final, l’intrigue fait office de toile de fond : elle donne une excuse pour voyager dans différents environnements, affronter des boss et débloquer de nouvelles compétences. Ça fonctionne, mais ça manque d’âme. J’ai ressenti une vraie déconnexion entre la mise en scène (qui se veut épique, dramatique, pleine de tension) et l’écriture (qui reste convenue, sans surprise).

En fait, Lost Soul Aside m’a donné l’impression d’être une grande fresque sans émotion. Ça en jette visuellement et ça pose une ambiance, mais ça ne raconte jamais quelque chose de profondément marquant.

Le gameplay : fun, nerveux… mais répétitif

S’il y a bien un domaine où Lost Soul Aside m’a accroché, c’est le système de combat. Dès les premières minutes, on sent que le jeu mise tout là-dessus. Et franchement, quand ça marche, c’est jouissif.

Une prise en main immédiate

Manette en main, Kaser est ultra réactif. Les coups sortent vite, les enchaînements sont fluides, et on a très vite ce sentiment de puissance qui donne envie de tester toutes les possibilités. Contrairement à certains action-RPG où il faut attendre plusieurs heures avant de débloquer des compétences intéressantes, ici on est plongé dans l’action directe.

Arena, le dragon qui fait tout

Le twist, c’est évidemment Arena, le dragon-compagnon. Il ne sert pas juste à faire joli : il se transforme carrément en armes. Et là, on se retrouve avec tout un arsenal à disposition.

Les différentes armes que j’ai testées

  • L’épée courte : rapide, nerveuse, parfaite pour balancer des combos flashy sans trop réfléchir. C’est l’arme que j’ai utilisée quand je voulais me sentir stylé, un peu comme dans Devil May Cry.
  • La grande épée : là, c’est le plaisir du coup lourd qui fait trembler l’écran. Hyper satisfaisant, mais plus lente. Je m’en suis servi surtout contre les ennemis costauds, histoire de leur faire mal en quelques coups.
  • La faux : ma petite préférée ! Elle a un côté classe, avec des mouvements amples et aériens. Parfaite pour faucher des groupes d’ennemis d’un seul geste.
  • La lance : plus technique, avec une allonge qui permet de garder ses distances. Idéale contre certains boss qui punissent trop si on s’approche.
  • Et puis il y a les pouvoirs spéciaux : vagues de glace, attaques de feu, éboulements… Ce sont les cerises sur le gâteau, à balancer au bon moment pour faire exploser l’arène.

Franchement, ce mélange d’armes et de pouvoirs m’a donné envie de tester plein de combinaisons. Le jeu encourage à jongler entre styles de combat, et c’est là qu’il est le plus fun.

Le revers de la médaille

Mais encore une fois, il y a un “mais”. Passé l’émerveillement des premières heures, j’ai eu l’impression que les combats se ressemblaient un peu trop. Oui, on peut varier les armes, mais au final on retombe toujours sur le même schéma : entrer dans une arène, enchaîner les vagues d’ennemis, claquer une attaque spéciale pour finir en beauté.

Les armes sont cools, mais j’aurais aimé que le jeu me pousse davantage à les utiliser toutes de manière stratégique. Là, on a surtout tendance à se cantonner à une ou deux favorites. Personnellement, j’ai fait 80 % du jeu avec la faux et la grande épée, parce que je les trouvais plus funs.

Lost Soul Aside et ses graphismes : une claque… mais pas toujours

Visuellement, Lost Soul Aside m’a mis des étoiles dans les yeux… puis m’a vite ramené sur terre.

Quand ça brille

Soyons clairs : certains environnements sont magnifiques. Traverser une cité futuriste ou contempler des ruines baignées de lumière, ça en met plein la vue. Le style est assumé, avec une direction artistique qui lorgne clairement du côté des JRPG modernes. J’ai aussi trouvé que les effets visuels en combat étaient superbes : les éclairs, les explosions, les transformations d’Arena, tout ça donne une impression de puissance.

Sur PS5, les transitions sont fluides, presque sans temps de chargement, et la manette DualSense ajoute une petite immersion bienvenue avec ses vibrations.

Quand ça déçoit

Mais attention, il ne faut pas trop s’attarder. Quand on regarde de près, certaines textures sont très basiques, comme sorties d’un jeu PS3. Les animations faciales sont rigides, et parfois les cinématiques m’ont semblé datées, presque “low budget”.

Sur PC, il y a même eu quelques plantages et de gros ralentissements lors de l’activation du ray tracing. Il a fallu au joueur tout désactiver pour garder une fluidité correcte. Dommage, parce que ça casse un peu l’illusion de la “super production” que le jeu voudrait être.

En résumé, c’est un jeu qui en met plein les yeux de loin, mais qui ne tient pas la comparaison face aux véritables mastodontes techniques du moment.

Conclusion du test de Lost Soul Aside sur Playstation 5 Pro

Au final, Lost Soul Aside m’a laissé une impression mitigée. D’un côté, j’ai pris beaucoup de plaisir sur les combats. Quand tout s’aligne — caméra, fluidité, boss impressionnant — le jeu dégage une énergie folle. Le gameplay est fun, et ça, c’est incontestable.

Mais de l’autre, la répétitivité a fini par user mon enthousiasme. J’ai enchaîné des combats qui se ressemblaient trop, dans des décors qui, aussi beaux soient-ils, ne suffisaient pas à masquer la routine. Et surtout, j’ai eu du mal à m’investir dans l’histoire à cause de Kaser, un héros vraiment trop effacé. J’aurais voulu un personnage avec plus de personnalité, plus de relief, quelqu’un qu’on a envie de suivre. Là, je suis resté en surface.

Pour moi, Lost Soul Aside est un jeu qui a de belles idées, qui sait être spectaculaire par moments, mais qui n’a pas su les exploiter pleinement. C’est un peu comme une bande-annonce de deux heures : impressionnante au premier regard, mais qui finit par tourner en boucle.

Pros

  • Gameplay nerveux
  • Boss impressionnant
  • quelques environnements impressionnant

Cons

  • Ultra répétitif
  • trop rapide (12 heures en ligne droite)
  • Parfois graphiquement en dessous des capacités de la PS5
  • Scénario convenu et plat

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