[Test] King of Meat – Une téléréalité pas comme les autres

Ah, le jeu vidéo moderne. Un jour tu affrontes des dieux nordiques en 4K HDR, le lendemain tu balances des steaks géants dans des donjons coopératifs en hurlant avec tes potes. King of Meat s’inscrit clairement dans cette deuxième catégorie, celle des expériences qui ne se prennent pas au sérieux, mais qui savent exactement où elles veulent aller : droit dans ta soirée entre amis.
Développé par Glowmade et édité par Amazon Games, King of Meat débarque sur Xbox, PS5 et PC avec une promesse simple : mélanger coopération, donjons à gogo et progression légère dans une ambiance complètement décalée. Et honnêtement ? Le concept fonctionne plutôt bien. À condition de savoir dans quoi on met les pieds… ou plutôt les côtelettes.
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Ne cherchez pas ici une grande fresque épique ou un lore digne d’un RPG classique. King of Meat préfère miser sur une ambiance volontairement absurde et bon enfant. On incarne des héros improbables, lancés dans une série d’épreuves délirantes pour se faire un nom dans une sorte de téléréalité médiévale ultra sponsorisée.
Le jeu ponctue l’aventure de petites cinématiques façon publicités télévisées, complètement barrées, qui vendent des épées, des cosmétiques ou des objets aussi inutiles qu’essentiels. Franchement, ces intermèdes sont excellents et participent beaucoup au charme du jeu. Tout est fait pour te donner l’impression de participer à un show géant où chaque donjon est une nouvelle étape vers ta future célébrité virtuelle.
L’univers du jeu a ce petit côté “party game médiéval” qui fonctionne instantanément. Le design graphique, coloré et exagéré, colle parfaitement au ton déjanté, tandis que la direction artistique réussit le pari de rendre chaque donjon reconnaissable, même quand on se perd dans le chaos d’une partie coopérative.
Gameplay & Progression
C’est là que King of Meat dégaine ses meilleurs morceaux. La boucle de gameplay est simple mais incroyablement efficace :
- On sélectionne un donjon depuis le hub central, véritable place vivante où les joueurs se croisent, se déguisent et planifient leurs prochaines aventures.
- On part seul ou en coopération (jusqu’à 4) pour explorer des niveaux remplis d’ennemis, de pièges et d’objectifs plus ou moins chaotiques.
- On récupère de la renommée, de l’or et de l’équipement pour améliorer son personnage et pimper son look.
- On recommence… en visant toujours un peu plus haut.




Le hub joue un rôle central : il regroupe tous les accès aux donjons officiels, mais aussi ceux créés par la communauté. Et là, le potentiel est énorme. Le mode Création permet aux joueurs de concevoir leurs propres donjons, et vous pouvez même tester des niveaux qui n’ont pas encore été validés officiellement. Résultat : une diversité énorme, parfois du grand n’importe quoi, mais toujours fun.
La coopération est au cœur de l’expérience : pas de compétition, mais un chaos collectif hilarant où chacun doit collaborer pour survivre et réussir les objectifs. Les combats et défis reposent sur la coordination et la répartition des rôles, et c’est justement ce mélange de chaos et de coopération qui rend le jeu si attachant.
En solo, le jeu tient la route, mais certaines mécaniques deviennent plus exigeantes : certains puzzles et vagues d’ennemis semblent pensés pour plusieurs joueurs. Rien de rédhibitoire, mais à garder en tête si vous jouez seul. Plusieurs reviews notent que si le solo fonctionne, il peut devenir répétitif plus vite que la coop, car certaines situations perdent leur punch sans le soutien d’un groupe.




La renommée, baptisée “Aventure vers la célébrité”, permet de monter jusqu’au niveau 30. Chaque palier débloque des armes, équipements et cosmétiques. Pour l’instant, ce niveau 30 semble être le plafond prévu, mais les développeurs ont promis des mises à jour futures qui pourraient étendre la progression ou introduire de nouveaux paliers.
Le jeu propose plus de 100 donjons dès le lancement, un bon chiffre pour varier les expériences, mais la qualité peut varier selon les créations communautaires. Certaines reviews soulignent que la rejouabilité dépendra largement de la participation active de la communauté et de la capacité du studio à mettre en avant les meilleures créations.
Le jeu propose également une belle diversité d’armes classiques : épées, haches, massues, chacune avec ses combos et sa façon de gérer les ennemis. Selon votre style de jeu et le donjon choisi, certaines seront plus adaptées que d’autres, ce qui ajoute un vrai petit côté stratégique dans vos parties, même si l’action reste toujours frénétique et fun.
La progression est simple et addictive :
- On enchaîne des donjons pour gagner renommée et succès
- On débloque armes et équipements
- On dépense de l’or pour des objets cosmétiques
- On customise son perso
- Et on repart pour encore plus de donjons
Technique & Réalisation
Sur Xbox Series X, King of Meat tourne parfaitement. Les temps de chargement sont courts, la direction artistique colorée et cartoonesque colle parfaitement à l’ambiance déjantée.
Un vrai plus : toutes les voix sont doublées en français, pas de sous-titres approximatifs ici. Les cinématiques publicitaires sont un régal visuel et sonore, et la bande-son, sans être marquante, accompagne idéalement l’action.
Quelques points mineurs à noter : certains retours mentionnent que les sauts ou certaines plateformes peuvent sembler un peu “flottants”, surtout dans des donjons très précis. Cela reste marginal et n’affecte pas le fun global.
Roadmap & Contenu Futur
Glowmade et Amazon Games ont déjà annoncé vouloir enrichir régulièrement King of Meat après son lancement. Les mises à jour gratuites incluront :
- Nouveaux modes de jeu
- Plus d’options de personnalisation pour les joueurs
- Des outils supplémentaires pour le mode Création
- Des événements réguliers et de nouveaux donjons
Il reste à voir si le studio tiendra un rythme régulier, et si la communauté continuera à produire des contenus de qualité pour alimenter la rejouabilité. Mais la base est solide et promet de nombreuses heures de chaos culinaire partagé.
De nombreux tests et avis insistent sur le potentiel du mode communautaire : si Glowmade parvient à entretenir l’intérêt des joueurs avec des mises à jour régulières et un bon système de mise en avant des créations, King of Meat pourrait s’installer durablement comme un incontournable du party game coopératif.
Conclusion
King of Meat est une petite pépite. Fun, accessible, délirant et coopératif, il propose un cocktail rare : progression simple mais gratifiante, hub vivant, donjons variés et création communautaire active. Le prix (30 €) est plus que correct pour l’expérience offerte, et l’ambiance absurde donne un charme immédiat. Certes, certaines mécaniques sont plus difficiles en solo et la variété des donjons communautaires peut fluctuer, mais ces petits détails n’empêchent pas le plaisir immédiat. Et surtout, l’avenir semble prometteur grâce aux mises à jour gratuites et au potentiel des créations de la communauté.
Si vous aimez le chaos, la coopération et un univers décalé où vous pouvez vous la jouer héro ou licorne à votre guise, King of Meat mérite clairement votre attention.
Points positifs
- Addictif à fond
- Peut être jouer en solo / coopération
- L’humour autour du titre
- Une bonne durée de vie …
Points négatifs
- Qui peut être un poil ennuyant en solo