Fairy Tail, une adaptation respectable ?
Fairy Tail est un shōnen manga écrit et dessiné par Hiro Mashima. L’oeuvre a été arrêtée en 2017 pour le Japon et a même bénéficié d’un animé diffusé en France jusqu’en 2018. Au risque d’en choquer plus d’un, je n’ai pas une connaissance approfondi des mangas puisque mon savoir s’arrête à la saga Dragon Ball, Saint Seiya, Ken le Survivant et Olive et Tom (en gros les mangas de ma génération). Je ne connais ni d’Ève ni d’Adam cette licence mais force est de constater qu’elle bénéficie d’une certaine notoriété et a son lot de fan. En tout cas c’est la première fois que cet animé est adapté en jeux vidéo sous la forme de J-RPG par Koei Tecmo à l’origine de licences telles que Dead or Alive, Dynastie Warriors ou Ninja Gaiden (ce qui n’est pas non plus une garantie ultime de qualité). Si les studios ont beaucoup communiqué sur le jeu, il faut admettre que l’on ne connait pas grand chose au final du contenu, il est donc temps de lever le voile.
Une réalisation qui part un peu en queue de fée…
Alors pour ceux qui n’ont pas compris, Fairy Tail en français cela donne queue de fée et si je me suis permis ce petit jeu de mot c’est que le créateur de la série Hiro Mashima a lui même fait un jeu de mot dans le titre puisqu’il voulait que son œuvre raconte l’histoire d’un conte de fée. Il a choisi le titre de « Fairy Tail », qui signifie « Queue de fée », pour le jeu de mot avec « Fairy Tale », qui signifie « Conte de fée » en anglais ; voilà pour la culture et merci Wikipédia. Bref avant d’évoquer l’histoire du jeu au sens strict, il convient de poser les bases. L’histoire prend place dans le Royaume de Fiore qui est composé d’êtres humains lambda comme vous et moi et de ceux qui savent manipuler la magie. Ces êtres se rassemblent en guilde qui prospère en accomplissant des missions et en protégeant les honnêtes citoyens. Parmi ces guildes, il y a celle nommée Fairy Tail qui est bien évidemment celle que l’on devra diriger. Cette guilde compte dans ses rangs Natsu Dragnir, Lucy Heartfilia, Happy, Erza Scarlett, Grey Fullbuster, Carla, Wendy… Je ne vais pas tous vous les faire puisqu’ils sont au nombre de 16 (tout de même) et rejoindront petit à petit votre guilde pour être tous entièrement jouables.
Le jeu commence alors que notre guilde affronte Hadès. Le combat, qui sert aussi de tutoriel du jeu, vire au fiasco et il faut l’intervention du grand maître du Conseil de la magie pour vous sauver la mise. Vous revoilà donc au bercail que vous n’avez pas vu depuis plus de 7 ans… Votre guilde est alors reléguée au caniveau et peu de personnes se souviennent de son existence. Il va donc falloir refaire votre renommée en accomplissant moult missions et il y a de quoi faire mais j’y reviendrai ! La réalisation m’a laissé mi figue mi raisin… Les cinématiques sont jolies à voir mais manquent de détails et les décors dans lesquels on déambule sont vraiment simplistes et j’ai plus eu l’impression d’être devant une PS3… En combats nos personnages sont très bien modélisés mais les ennemis sont vraiment moyennasses ! Une nouvelles fois, on est à des années lumières de ce peut offrir une PS4 en fin de vie et je n’oserai pas le comparer à un DBZ Kakarot ou FighterZ… Les combats proposent beaucoup de cut-scenes (en fait à chaque coup portés), si elles sont bien trop présentes à mon goût et détruise le rythme du combat (je le développerai par la suite) et elles ont eu droit à un sacré traitement bien sympathique. Au final, j’ai eu un goût d’inachevé ou de bâclé car quand on voit certains aspects graphiques du jeu on ne comprend pas pourquoi d’autres manquent cruellement de travail.
Le jeu propose pas mal de musiques, une par monde et une de combat. Mais elles se révèlent très courtes et on retombe très vite sur la même séquence. Je ne vous parle pas de la musique de combat qui va vous rester longtemps en tête si vous jouez deux heures d’affilées ! Le doublage est uniquement en japonais, ça hurle donc dans tous les sens et j’ai toujours du mal avec un doublage japonais pour dans lesquels j’ai l’impression que les émotions sont surjouées ! On a droit à une traduction entièrement française mais qui comportent pas mal de fautes ou de non sens, par exemple lorsqu’une quête est terminée elle est notée « effacée » pourquoi pas… « terminée » justement ! C’est vraiment dommage surtout que lorsqu’un jeu a une communauté, il vaut mieux éviter ce genre d’erreur.
Un J-RPG simple mais répétitif et lent !
Fairy Tail est un J-RPG des plus classiques ! On retrouve bien évidemment le concept de se balader dans différentes zones qui se débloquent au fil de votre avancée dans la trame principale. A la différence d’un FF7 ou FF9 premier du nom, les combats sont visibles et évitables puisque les ennemis sont apparents et vous pourchassent à la vitesse d’un escargot… De toute façon, il faudra passer par un peu de phases de leveling si vous souhaitez débloquer certaines zones. On a donc droit à la trame principale mais également à un tableau de misions secondaires qui sont profusion ! Il y a deux types de missions, celles qui sont généralement des missions de chasses ou de cherche et trouve et d’autres qui imposent l’usage de certains personnages de votre guilde. Ces dernières ne sont pas à négliger puisqu’elles permettent d’augmenter les liens entre vos personnages les rendant ainsi plus fort en combat. Le problème est que ces missions secondaires sont courtes et ultra répétitives ! Surtout que l’on ne peut en choisir qu’une seule via le tableau de mission et qu’une fois réussie, il faut retourner au QG pour faire son rapport et en choisir une autre. On multiplie donc les allers retours (heureusement que les temps de chargement son réduits) et sur ce coup les développeurs n’ont pas bien pensé le concept et on a vite l’impression de faire encore et toujours la même chose avec l’usage des voyages rapides !
Il ne faut cependant pas négliger les missions secondaires d’une part pour être d’un niveau suffisant pour poursuivre l’histoire principale mais aussi pour améliorer votre QG afin, une nouvelle fois, tenir le choc face aux boss de l’histoire principale. Là encore il y a de quoi faire pour tout améliorer sachant que chaque bâtiment vous donne des avantages non négligeables comme par exemple la bibliothèque qui permet aux personnages non joués de gagner une partie d’expérience et de monter en niveau. Je vous rassure, vous n’aurez pas à farmer afin d’avoir les collectibles nécessaires car le jeu se révèle assez généreux la dessus et vous aurez tout ce dont vous avez besoin juste en suivant l’histoire principale ainsi que quelques missions secondaires.
Et les combats dans tout ça ? Une nouvelle fois c’est très classique et on fait même un sacré bond en arrière ! C’est tout simplement du tour par tour, sans temps réel. Dans le système, on se situe donc avant FF7 premier du nom… Ce système permet aux béotiens du genre de se concentrer sur l’histoire qui est assez riche. Vous pouvez avoir jusqu’à 6 personnages dans votre équipe sachant que le jeu en propose 16 en tout. Vous avez simplement le choix entre attaque physique qui est vraiment peu efficace, magie étant précisé que chaque personnage a une spécialité voir une faiblesse et une résistance. Il faut donc si vous souhaitez vous faciliter les combats bien composer votre équipe en fonction des ennemis que vous allez affronter au final rien de bien méchant. Le jeu n’est pas plus difficile que ça et on enchaîne les combats avec un rythme totalement saccadé. A chaque coup, vous avez droit à une animation qui peut être très voir trop longue ! Mention spéciale à Lucy , pour laquelle à chaque fois on se tape une animation beaucoup trop longue ! Les animations permettent également d’ajouter des options à votre attaque comme une attaque de soutien ou une défense. Les deux autres options sont utiliser un objet ou défense qui consiste à protéger un coéquipier. Les combats sont sympas mais restent trop simplistes et surtout artificiellement longs. A chaque coup porté vous permet de débloquer une magie de groupe qui multiplie les dégâts. D’ailleurs l’usage de la magie est absolument nécessaire. Les magies peuvent avoir des dégâts de zone outre les effets secondaires. Il ne faut pas hésiter à en abuser car votre jauge de MP est anormalement énorme ! En tout cas on peut louer les développeurs car l’ensemble est clair limpide et peut être même que cela rend le jeu trop simple car l’erreur est impossible en prenant le temps d’analyser les ennemis et de connaître ses personnages.
Il n’empêche que même si il est répétitif et simple, je pense que les développeurs ont bien réussi à retranscrire l’esprit du manga (que je ne connais pas) puisque le jeu se montre assez prenant et bien long. Même si il est facile, il vous prendra une bonne trentaine d’heure pour en voir le fin sans s’embarrasser à faire les quêtes annexes. J’aurai quand même préférer un peu plus de récompense en offrant plus de cinématiques animées plutôt que des dialogues avec des personnages quasi fixes. Dans la même liste des souhaits, un peu plus d’équipements n’aurait pas été de refus. Pour ceux qui ont l’habitude de gérer une armure un casque un bouclier oubliez tout. On peut seulement équiper nos personnages de lacrima (jusqu’à 6) qui donnent des buffs dans certains domaines. Les personnages montent en niveau et vous n’avez aucun point de compétence ou arbre d’aptitudes à gérer tout est automatique. La seule chose à faire c’est de monter vos perso en ranking en dépensant les points que vous obtenez au fil des missions. Tout est donc très simple et même automatisé et c’est dommage car les développeurs auraient pu donner plus de profondeur au jeu.
Conclusion
Fairy Tail propose avant tout une histoire. Le jeu est bien un J-RPG même beaucoup d’éléments ont été simplifiés afin de laisser le joueur se concentrer sur l’histoire. C’est dommage car les développeurs auraient pu se concentrer sur les éléments de gameplay pour en donner plus de consistance au lieu de nous pondre des animations de combat à tout va et qui au final cassent le rythme du jeu. La réalisation est elle aussi en demie teinte avec une qualité vraiment différente d’un aspect à un autre. Les fans ainsi que les débutants pourront se laisser tenter par l’expérience. Pour les habitués vous risquez de vite vous ennuyer.