[TEST] Dustborn – Un road-trip où le pouvoir des mots à son importance

C’est l’été et c’est le moment propice pour un petit road-trip. C’est en tout cas ce que nous propose le studio Red Thread Games avec Dustborn, une expérience narrative où nos choix auront autant d’impact que les mots utilisés ! Mais vaut-il le coup ? Je vais tenter d’y répondre !

Un roadtrip pas de tout repos

En 2030, au cœur d’une Amérique dystopique, notre histoire commence avec Pax, notre héroïne, embarquée dans une quête de liberté aux côtés de trois compagnons uniques. Il y a Noam, un ancien amour avec qui la relation est loin d’être simple, Sai, notre meilleure amie de toujours, et Théo, le chef d’équipe récemment rencontré. Ensemble, ils se lancent dans une aventure périlleuse à bord d’un bus rétro, avec une mission bien particulière : livrer un mystérieux colis de Pacifica à la Nouvelle-Écosse, dans l’espoir d’une vie meilleure.

Mais rien n’est simple. Pour accomplir leur mission, ils doivent rester sous les radars et se faire passer pour un groupe de musique, traversant discrètement les états fragmentés de ce monde en ruine. Et comme vous l’avez sans doute deviné, le voyage sera tout sauf tranquille. Ce colis volé a déclenché la colère d’une faction politique puissante, prête à tout pour récupérer sa précieuse cargaison, quitte à nous traquer sans relâche, morts ou vifs.

Cependant, Pax n’est pas une personne ordinaire. Elle fait partie des Anomes, des êtres capables de transformer les mots en armes redoutables, appelées Vocas. Ces pouvoirs, bien que puissants, rendent leur existence dangereuse car les Anomes sont vus comme des parias et doivent dissimuler leurs dons pour éviter d’attirer l’attention de Justice, une force de police impitoyable, qui agit à travers tout le pays et qui incarne une autre faction politique dominante.

Il est difficile de résumer toute la richesse de cette aventure tant il y a à dire et à découvrir. Tout au long de ce roadtrip, nous allons non seulement donner des concerts, mais aussi faire des rencontres déterminantes – certaines bénéfiques, d’autres périlleuses. Au fil du voyage, les relations entre les membres de notre groupe évolueront : des liens se renforceront, de nouvelles amitiés se formeront, et des tensions apparaîtront. L’histoire est captivante et complexe, riche en événements imprévus et en rebondissements. Chaque chapitre vous plongera plus profondément dans cet univers, et avec environ 15 heures de jeu nécessaires pour boucler les 10 chapitres, vous découvrirez plusieurs fins et chemins différents qui peut laisser l’ouverture à un potentiel DLC ou suite …

Nom de scène : Dustborn

Le gameplay de Dustborn repose principalement sur une narration immersive, avec une forte composante de dialogues. L’une des particularités du jeu est l’interaction avec nos compagnons de route ou les personnages que l’on croise au fil des étapes. À certains moments, nous devons faire des choix ou même ne rien dire, qui peuvent influer sur le déroulement de l’histoire ou sur nos relations avec les membres de notre équipe. L’exploration occupe également une place importante dans le jeu, apportant une dimension supplémentaire au gameplay. Elle permet de parcourir des environnements divers où l’on peut interagir avec les décors et dénicher des objets utiles. Ces objets peuvent servir de cadeaux pour les coéquipiers ou aider à résoudre des quêtes spécifiques. Nous aurons l’occasion de découvrir de nouveaux Vocas, ces pouvoirs spéciaux, en utilisant un petit appareil ressemblant à une console de jeu portable. Il s’agit de collecter des échos disséminés un peu partout pour enrichir notre éventail de choix durant les dialogues et améliorer les capacités de Pax.

Les compétences de nos camarades jouent également un rôle clé dans cette exploration. Par exemple, une porte bloquée ou une caisse trop lourde à déplacer ? Sai, dotée d’une force surhumaine, pourra intervenir pour surmonter ces obstacles. Cependant, il y a souvent plusieurs façons d’aborder ces défis, et c’est à nous de décider quelle solution est la plus adaptée. Ces moments d’exploration apportent un véritable souffle d’air frais, permettant d’utiliser intelligemment les capacités uniques de chaque personnage pour avancer dans l’histoire.

Un petit bémol cependant : le jeu est en VOSFR (voix originales sous-titrées en français), ce qui signifie que nous devons lire les sous-titres tout en suivant l’action à l’écran. Cela peut parfois compliquer les choses, notamment lors des phases de combat. Car oui, Dustborn propose également des combats, bien qu’ils soient assez simples dans leur exécution. On dispose d’une touche pour attaquer, d’une autre pour se défendre, et d’une dernière pour esquiver. Pax se battra avec une batte améliorable et pourra, en remplissant une jauge, utiliser ses pouvoirs spéciaux. Il est également possible de réaliser des combos avec l’aide de nos compagnons, exploitant leurs capacités pour infliger des dégâts supplémentaires. Cependant, ces séquences de combat manquent un peu de dynamisme, et nos alliés semblent parfois un peu désorientés, n’apportant qu’un soutien limité.

Et bien sûr, qui dit jeu narratif, dit souvent QTE. Dans Dustborn, ces QTE sont intégrés de manière fluide dans l’histoire, notamment lors des phases d’exploration, mais aussi pendant les concerts. Ces moments se jouent dans un style rappelant Guitar Hero, où il faut appuyer sur les bonnes touches au bon moment pour faire monter notre score et enflammer le public. Ce système est divertissant, et on se prend rapidement au jeu.

En résumé, même si tout n’est pas parfait, le gameplay de Dustborn est suffisamment varié pour maintenir notre intérêt tout au long des 15 heures de jeu. Les différentes mécaniques s’imbriquent bien ensemble, offrant une expérience riche et plaisante, malgré quelques petits défauts.

Un Comics en guise de ghraphisme

Dustborn brille par son esthétique audacieuse, puisant largement son inspiration dans l’univers des comics. Le jeu se démarque par sa palette de couleurs vibrantes et ses détails visuels qui captivent instantanément. Même si le groupe évolue dans des environnements souvent dévastés et post-apocalyptiques, des touches de végétation et d’éléments colorés insufflent de la vie à ces décors abandonnés. Les intérieurs, quant à eux, sont tout aussi soignés et plaisants à explorer. Les jeux de lumière, comme ceux d’un coucher de soleil éclatant, ajoutent une ambiance apaisante et chaleureuse. Par ailleurs, l’intégration de bulles de texte carrées jaunes, typiques des bandes dessinées, renforce l’identité visuelle unique du jeu. En fin de chapitre, un comics récapitule vos choix, tout en montrant le pourcentage de joueurs ayant pris des décisions similaires.

Côté audio, c’est là que Dustborn trouve véritablement sa force. La bande-son subtile accompagne à merveille les moments clés de l’histoire, créant une atmosphère immersive et captivante. Les chansons jouées par le groupe sont en parfaite harmonie avec l’univers du jeu, renforçant l’identité musicale et narrative du titre. Les paroles, tout comme les mélodies, résonnent avec les thèmes explorés par l’histoire, donnant au jeu une identité sonore unique. Le doublage, quant à lui, est d’une qualité exceptionnelle, même si, comme mentionné précédemment, nous devons nous contenter des sous-titres en français.

Malgré ses qualités, Dustborn présente tout de même quelques défauts. Certains dialogues audio ne se déclenchent pas toujours correctement, et l’on peut parfois tomber sur des erreurs de traduction ou d’orthographe dans les sous-titres (je me reconnait di donc sur ce coup !). Il arrive également de rencontrer des bugs de collision, qui peuvent être frustrants, d’autant plus que le jeu n’est pas en monde ouvert. Des murs invisibles délimitent les zones explorables, nous rappelant sans cesse les limites imposées. De plus, j’ai dû relancer le jeu à quelques reprises, bloqué dans une cinématique qui refusait de démarrer ou même qu’un personnages de cette cinématique bug.

Malgré ces petits désagréments, l’univers visuel et sonore de Dustborn reste une expérience immersive et inoubliable, portée par un style artistique distinct et une bande sonore qui saura vous transporter tout au long de l’aventure.

Conclusion

Dustborn est un voyage narratif fascinant qui allie une esthétique unique inspirée des comics et une bande sonore immersive, offrant une expérience sensorielle mémorable. Ses dialogues profonds, ses choix narratifs impactants, et son univers visuel éclatant captivent dès les premiers instants. Bien que le jeu soit entaché par quelques défauts techniques, comme des bugs de collision, des soucis de traduction ou des cinématiques parfois capricieuses, son gameplay varié, ses moments d’exploration et ses combats stylisés réussissent à maintenir l’intérêt du joueur. Au final, Dustborn est une aventure intrigante et pleine de charme qui mérite qu’on s’y plonge, malgré ses imperfections.

Sturm a passé 16H en compagnie de Pax et de sa bande pour un road trip infernal tout en faisant vibrer un public chaud bouillant débloquant 20/26 succès / trophées disponibles.

points positifs

  • Univers visuel inspiré des comics, coloré et immersif.
  • Bande-son remarquable, en parfaite adéquation avec l’atmosphère du jeu.
  • Narration riche avec des choix impactant et relations complexes entre les personnages.
  • Une galerie de personnages très variée
  • Une fin qui ouvre des portes

points négatifs

  • Bugs techniques, notamment des collisions et des cinématiques bloquées.
  • Combats simples et parfois peu dynamiques, avec des alliés peu réactifs.
  • Limites d’exploration imposées

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