[Test] Miraculous : Paris Under Siege – Des nouveautés mais les défauts persistent
Etant père, j’en ai mangé du Miraculous ! Tellement que je connais la chanson par cœur et même les personnages ! Je suis même allé voir le film au cinéma, j’ai donc droit à mon badge de connaisseur de la série. J’ai même testé les précédents jeux dont Miraculous : Rise of the Sphinx qui, ô surprise était aussi de GameMill… A l’époque je n’avais pas été forcément convaincu par le titre qui fonctionnait pour les plus petits gamers mais qui présentait également trop de défauts quant à la maniabilité et au gameplay pour qu’un joueur de plus de 9 ans persiste. Fidèle à mon habitude de tester des jeux qui s’appuient sur des licences pour les petits, je me suis lancé dans Miraculous : Paris Under Siege sans grande conviction et il faut dire que j’avais oublié mon expérience sur le titre précédent. Malheureusement elle m’est vite revenu à l’esprit !
Toute la licence présente !
L’histoire de Miraculous : Paris Under Siege se calque sur un épisode de la série en version longue. On va donc contrôler Ladybug et Chat Noir contre le grand vilain aka Papillombre. ça c’est la version courte maintenant pour la version détaillée, je vous conseille de prendre un Actifed et de vous assoir… On a Papillombre qui a coupé Paris du reste du monde grâce à Climatika qui tire ses pouvoirs de l’Egypte ancienne. Tout cela dans le seul but de récupérer les Miraculous de nos deux héros, il ne lésine pas sur les moyens le bougre ! Sauf que cela ne va pas être une mince affaire de le vaincre car il a capturé nos amis qui eux aussi ont des Miraculous dont Alya la meilleur ami de Marinette qui se transforme en Reine Rouge, Nino le meilleur ami d’Adrien qui se transforme en Carapace ou encore Luka… Quand je vous dis que je m’y connais…
Il va donc falloir les libérer et ainsi affronter les méchants récurrents de la série : Bulleur, Lady WiFip, Vérité ou encore Pirkell. Chaque libération nous donne un capacité d’assistance pour les niveaux suivants (j’y viendrai) et surtout nous rapproche de Papillombre jusqu’au combat final… Comme je l’ai dit, l’histoire de Miraculous : Paris Under Siege est vraiment calquée sur un épisode. ça plait au jeune public. On essaie de caler tous les « gros » personnages de la série même l’instant d’une simple cut scène histoire de faire à fond dans le fan service. Encore une fois, cela fonctionne sur les fans et les plus jeunes mais un peu trop simplet pour le reste des joueurs.
Des idées dans le gameplay
Pour remplir notre quête, étonnamment Miraculous : Paris Under Siege nous laisse beaucoup de liberté. Tout d’abord au niveau de la progression, nous sommes libres de choisir le niveau que l’on veut faire en premier et ainsi choisir l’ordre de libération de nos amis. Via une map, il suffit de choisir le quartier de Paris concerné et c’est parti pour une série de trois niveaux d’environ 10-15 minutes chacun. A l’issue des trois niveaux, on a droit à un combat de boss qui met en scène un méchant emblématique de la série et une fois vaincu, on a droit à libérer notre ami. Je pensais avoir droit à un jeu dirigiste qui ne proposerait qu’une succession de niveaux et j’ai été surpris par ce découpage et le choix laissé au joueur de l’ordre des niveaux.
Une fois le quartier choisi en revanche pas de retour en arrière et il faut faire les trois niveaux jusqu’au bout. Je rassure tout le monde, le jeu n’est pas difficile et en cas de « mort » on réapparait quelques mètres plus tôt, il y a pire comme punition ! Pour ce qui est des niveaux, là encore on est libre de les faire en ligne droite sans se préoccuper des ennemis sur notre passage ou prendre notre temps, exploser tout ce qui bouge et explorer pour ramasser toute l’expérience qui traine afin d’améliorer nos deux héros. Il faut trouver un juste équilibre entre les deux car à la fin du niveau vous êtes noté en fonction de vos performances : ennemis vaincus, expérience trouvée, temps… Là encore Miraculous : Paris Under Siege se démarque des précédents jeux par ces nouveautés. Malheureusement, je trouve ces idées sont gachées par des défauts déjà présents dans les précédents jeux…
Les mêmes erreurs…
C’est pas mal tout ce que je décris sur le papier mais manette en main dans un niveau c’est une autre paire de manche… Sur les trois niveaux que l’on traverse, on va alterner entre combats et phases de plateformes. Pour ce qui est des combats nos héros disposent d’une esquive, d’une attaque rapprochée, d’une attaque à distance, de la possibilité d’appeler un ami pour une action de soutien. Si notre jauge de vie descend trop bas on peut switcher d’un personnage à l’autre. Encore une fois pas mal sur le papier mais les sensations sont différentes devant l’écran… Pour chaque monde, on retrouve trois voir quatre type d’ennemis différents qui ont un ou deux paterns différents. Vous le voyez venir, les combats deviennent très répétitifs surtout lorsque l’on comprend que l’attaque à distance fait le café sans prendre de risque…
La seule difficulté de Miraculous : Paris Under Siege vient des problèmes dans la maniabilité ou le gameplay. Comme pour les précédents opus, il est impossible de cibler un ennemi et donc on frappe souvent dans le vide car la maniabilité est vraiment imprécise ! Autre problème la caméra qui est trop proche du héros et souvent aux fraises ce qui fait que l’on ne voit pas les ennemis arriver. Parfois on ne voit même pas qui l’on tape ! Si l’on peut switcher entre les personnages, la mécanique est trop longue ! Il faut maintenir appuyée une gâchette pendant plus de deux secondes ! ça casse le rythme des combats alors que celui-ci est déjà proche de l’encéphalogramme plat… Même sensation pour les boss qui pour le coup, on plus de patern mais l’action devient souvent illisible toujours en raison des problèmes de caméra ! Certains passages peuvent se montrer difficile pour les plus jeunes justement à cause de ces problèmes !
On retrouve les mêmes galères au niveau des phases de plateformes. On a un saut, un double saut un dash dans les airs et un wall jump. Encore une fois la caméra est toujours aux fraises et pire l’angle empêche parfois de voir la plateforme suivante ! C’est problématique ! L’imprécision dans les combats se retrouvent aussi dans les sauts. Combien de fois je suis tombé dans le vide alors que les plateformes sont énormes mais j’ai une impression de semi lévitation dans les airs qui variait d’un saut à l’autre. C’est donc difficile de bien timer et jauger ses sauts !
C’est vraiment dommage car le jeu a du potentiel et des idées. Je pense également à la possibilité d’améliorer les stats de nos personnages librement en dépensant l’expérience glanée dans les niveaux parcourus étant précisé que si l’on en manque on peut refaire les niveaux précédents. Personnellement je prenais le temps de faire le niveau en m’occupant de tous les ennemis et cela m’a suffit pour tout améliorer. Ce qui est frustrant c’est de devoir attendre de passer les niveaux pour débloquer les niveaux suivants d’amélioration. Autre impression personnelle, j’ai trouvé que Chat Noir était plus efficace que Ladybug grâce à son attaque à distance qui bloque tous les ennemis et qui nous fait prendre aucun risque pour enchainer le combo sachant que plus il monte plus nos dégâts montent.
Miraculous : Paris Under Siege propose aussi des variations dans le gameplay avec des passages en scrolling horizontal ou encore quelques « puzzles » à résoudre mais je trouve que c’est sous exploité. Et puis on retrouve les mêmes problèmes que pour le reste du jeu : une caméra qui rend fou et on ajoute cette fois des problèmes d’affichage du décor qui masquent notre personnage ce qui, vous me l’accordez, complique la tâche pour savoir où l’on va… Ces premiers problèmes de réalisation ne sont que la pointe de l’iceberg…
Une réalisation « switchienne »
J’ai choisi cet intitulé car j’ai testé Miraculous : Paris Under Siege sur Nintendo Switch et je pense clairement qu’il fait parti des derniers que j’essaie sur la console de Big N… Je sors des Tortues Ninja Les mutants se déchainent qui bénéficie d’une réalisation médiocre sur Switch alors que sur les autres supports c’est nickel et Miraculous : Paris Under Siege souffre des mêmes problèmes. J’ai vraiment l’impression que la Switch est en fin de vie et que les développeurs se foutent d’optimiser le jeu sur la console… Ils se disent c’est la console des enfants il faut que le jeu sorte dessus sans se soucier du rendu visuel et sonore ! J’ai cette impression que les jeux sont finis à la hache et le résultat final est moins bon que ce qui se faisait il y a deux ans par les mêmes développeurs sur la même console ! Exemple simple : je trouve le précédent jeu Miraculous sorti il y a deux ans par le même éditeur mieux fait que celui-ci…
Depuis le début de cet avis, vous avez pu vous en rendre compte avec les captures d’écran que j’ai inséré… Graphiquement Miraculous : Paris Under Siege est à la limite de l’acceptable. Les textures bavent, les contours des personnages, des éléments de décor ne sont pas nets, les décors sont vides, les ennemis composent un bestiaire très limité et dont la modélisation semble avoir été faite par un enfant de 6 ans… C’est dur ! Le jeu ralentit énormément que ce soit en mode nomade ou sur écran. Il y a des bugs d’affichages avec des ennemis bloqués dans le décor ou qui apparaissent dans les airs au sens propre du terme… La distance d’affichage des éléments est ridicule ce qui est complique lorsque l’on cherche les orbes d’expérience qui n’apparaissent qu’à un mètre de nous…
La liste est longue mais honnêtement la réalisation laisse clairement à désirer. Attention je tiens à préciser que je pense que cela est propre à la version switch. A l’instar des tortues ninja les mutants se déchainent, sur les autres supports, Miraculous : Paris Under Siege ne souffre pas des problèmes d’affichages ou encore de ralentissements. En revanche la qualité graphique du jeu reste malheureusement la même. C’est du coup bizarre de voir qu’un jeu à destination des enfants est moins bien fini sur la console dite des enfants (oui la switch s’intéresse avant tout aux jeunes gamers) que sur les autres supports… L’aspect sonore est tout aussi catastrophique. Alors oui le jeu est intégralement doublé en français avec les voix officielles et les musiques officielles. Mais là encore c’est fait à l’arrache ! On a un gros décalage labial et je n’en peux plus des mêmes cris de Chat Noir dès qu’il ramasse un truc de bouffe (et il y en a !). Pour la musique toujours les deux mêmes qui s’alternent en fonction des phases de combat et de plateformes avec un léger décalage de trois quatre secondes étant précisé qu’il suffit que l’on quitte le combat une seconde pour que la musique cesse… De quoi rendre le jeu fou !
Conclusion
Miraculous : Paris Under Siege a des idées originales par rapport à ses prédécesseurs mais il manque cruellement de soin dans l’application des idées et dans la finition. Le concept de semi monde ouvert avec des niveaux rectilignes mais proposant une liberté d’exploration sont de bonne idées surtout pour initier des jeunes joueurs. Le problème est que les défauts de caméra et la répétitivité des combats risquent d’en ennuyer plus d’un ! Les fans seront contents de retrouver quasiment tous le contenu principal de la licence mais ils risquent également de bloquer sur le manque de soin de la réalisation… Je reste au final mitigé sur cette expérience de jeu. Encore une fois le jeu s’adresse à un public très restreint à savoir les jeunes joueurs entre 6 et 8 ans. Cependant si c’est pour faire un cadeau, je pense que d’autres jeux aussi adaptés seront de meilleurs choix comme les schtroumpfs ou voir d’autres avis sur le site !