Test Darkestville Castle, un point’n clic solide mais classique !

Mon premier Point’n clic remonte à Myst, un jeu qui est un mélange de point’n clic et surtout d’énigmes qui vont transformer votre cerveau en jus… Ca ne me rajeunit pas du tout puisque le jeu est sorti tout de même il y a 27 ans… Bref c’était une forme d’intro qui est censé m’amener à évoquer Darkestville Castle, un point’n clic édité par Bulka et développé par Epic Llama. Le jeu est sorti initialement sur PC en 2017, il a donc déjà quelques kilomètres au compteur et essuyé les critiques et voilà qu’il débarque sur consoles ! Il est temps de vérifier si cette adaptation console vaut le détour.

Et c’est chez moi !

Je suis le mal !

Darkestville Castle raconte l’histoire de Cid, un démon arrivé sur Terre avec une météorite et son but dans la vie est de commettre des méfaits à l’encontre des habitants du village d’à côté. Le problème est que son comportement ne lui attire pas les faveurs des voisins et notamment Dan Teapot qui fait appel aux frères Roméro de célèbres chasseurs de démons. Au terme d’un imbroglio improbable, ces derniers confondent Cid avec Dan. Il capture donc le poisson géant de Cid pensant que c’est celui-ci et Cid décide de sauver son poisson… Bien sûr celui-ci va aggraver la situation conduisant à libérer les pires démons que les enfers ont connu. Je m’arrête là au niveau du scénario qui s’étend sur trois chapitres et deux interludes (ne pensez pas que ces interludes se passent les doigts dans le nez) et multiplie les rebondissements jusqu’à une fin que j’ai trouvé un peu bâclée et qui vient se poser comme un cheveu sur la soupe après avoir passer quelques heures à baigner dans un humour noir mais toujours fin. La narration ou plutôt les dialogues entres Cid et les différents protagonistes qu’il rencontre est le point fort du jeu. Que ce soit pour les noms des personnages, leurs activités ou leur histoire, on retrouve de très nombreuses références et surtout une bonne dose d’humour.

Le début des embrouilles….
On va voir du pays !
Et croiser de sacrés personnages !


Techniquement le jeu propose une succession d’écrans fixes à l’instar d’un point’n clic classique. On a quand même droit à quelques animations de temps en temps mais rien de bien folichon. Les graphismes sont cependant très soignés et faits à la main. Ils restent de très bon goût et comporte une nouvelle fois des références aux classiques. L’aspect sonore n’est pas en reste avec un très bon doublage (en anglais ou en russe uniquement) et la voix de Cid colle parfaitement au personnage. Les musiques sont discrètes mais se marient également très bien à l’ambiance et à l’histoire du jeu. De toute façon, un point’n clic ne brille pas forcément pas sa réalisation qui repose essentiellement sur la qualité des paysages et dans le cas de Darkestville, j’ai eu l’impression d’être face à une ambiance à la sauce « L’étrange Noël de Mr Jack » : on a des dessins très enfantins qui tranchent avec le côté noir du scénario et c’est très réussi !

Une adaptation sans risque

Je ne vais pas faire l’affront d’expliquer ce qu’est un point’n clic… Il va donc falloir interagir avec certains éléments du décor pour résoudre les énigmes qui se dressent devant vous. Il faudra donc que vous soyez observateur et surtout que vous prenez le temps de lire les dialogues qui offrent beaucoup d’indices voir même la solution ! Le problème est que parfois les éléments importants sont si petits dans le décor, que l’on peut ne pas les remarquer. Heureusement que le jeu vous propose via une simple pression sur la croix de faire apparaître tous les éléments avec lesquels on pourra interagir à l’écran. Pour les interactions, elles se limitent à observer, discuter ou prendre. C’est donc très basique. Les objets que vous ramassez sont stockés dans votre inventaire et vous pourrez alors les examiner ou les combiner rien de dingue donc. Ce n’est pas vraiment compliqué et on avance donc sans soucis surtout que la surface à explorer n’est pas énorme ! On navigue entre les différents environnements via une carte du monde lisible et simple. Le passage aux consoles est assez bien fichu avec des raccourcis qui permettent d’oublier l’absence de souris. Le pointeur à une vitesse réglable et on peut accéder à l’inventaire avec une simple pression sur Y, on arrive donc à bien naviguer

La carte du monde…
… Version 2.0

L’inconvénient dans Darkestville Castle est que les énigmes sont parfois capillotractées comprendre elles vous demandent de réaliser des interactions ou des combinaisons qui vont à l’encontre de la logique ! Je pense notamment à l’interlude au cours duquel vous devez passer un portail qui se comporte comme un SAV téléphonique et pour lequel vous allez chercher longtemps la solution ! Même si les énigmes peuvent paraître farfelues et demandent un peu de réflexion, le jeu ne vous résistera pas longtemps et il vous faudra un peu moins de 5 heures pour voir la fin de cette courte aventure. Si les puzzles se renouvellent au fil de votre progression, n’espérez pas un new game + de haut vol puisque Darkestville Castle propose uniquement un mode normal ou un mode « chat ». ce dernier mode a un intérêt très relatif dans la mesure où tous les dialogues sont remplacés par des miaulements de chats (et j’ai envie de crier pourquoi ?) ce qui vous enlève les indices mais qui également vous perd totalement dans la progression, c’est donc, pour moi, à éviter absolument !

Moment difficile !
Pourquoi ???

Conclusion

Darkestville Castle ne prend aucun risque et offre, au final, un point’n clic classique. Le jeu est soutenu par une très bonne narration et des dialogues bourrés d’humour. Si le jeu est sorti en 2017, la réalisation est encore aujourd’hui de très bonne facture et l’ambiance est parfaitement retranscrite. Le jeu reste quand même un poil cher au vu du contenu proposé et à la durée de vie très réduite avec aucun intérêt à relancer une partie si ce n’est pour chasser les deux trois succès qui nous auraient échappé la première fois.

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