Test Fuser que c’est bon d’être DJ !!!
Les jeux musicaux ont le vent en poupe et commencent à être légion mais ne sont pas forcément inoubliables : manque de contenus, limités ou répétitifs les reproches peuvent être nombreux. Je vous avoue que depuis la fermeture des serveurs de Guitar Hero, mon petit cœur de musicien virtuelle sonne creux. Quand j’apprends que les gars d’Harmonix sont de retour aux manettes (ceux qui sont notamment aux sources de de Rock band ou Guitar Hero) je ne peux que sauter au plafond (après avoir rangé ma guitare bien évidemment). Si je ne suis pas forcément hypper par le fait d’incarner un DJ, les gars d’Harmonix sont tellement bons dans le domaine que je ne peux m’empêcher de me placer aux platines pour faire vaciller les foules !
Bring the noise mais pas tout seul !
On va commencer directement par ce qui me fâche en premier lorsque je suis face à un jeu musical : le contenu ! Alors oui j’ai fait mon deuil des serveurs de Guitar Hero et du nombre monstrueux des chansons proposées mais y a un juste milieu entre des centaines de titres et quelques dizaines ! J’étais déjà en parti rassuré lorsqu’avant la sortie du jeu j’ai pu voir qu’une centaine de jeux seraient présent au lancement de Fuser mais je ne m’y étais pas forcément penché dans les détails. Après plusieurs heures passées sur le jeu, je n’ai qu’un mot à la bouche : putain ! Les titres sont nombreux, variés et offrent des possibilités de mix infinies surtout avec le gameplay que les gars d’Harmonix ont eu le génie de penser mais ça j’y reviendrai plus tard. Franchement ça fait plaisir de voir The Weeknd aux côtés d’O-Zone, LMFAO, Imagine Dragons, The Chainsmokers ou encore Cardie B ! Il y en a pour tous les goûts, tous les genres et toutes les époques sont bien représentées et on a un ensemble bien équilibré ce qui est parfait pour un jeu musical !
Mais Fuser ne se contente pas de nous proposer une masse de titres sans but précis. Le jeu propose pas mal de modes qui prolongent le plaisir avec une grande dimension sociale, un des modes portant même le nom. On a avant tout une grosse campagne qui fait office de didacticiel pour comprendre toutes les mécaniques du jeu. Cette campagne est incontournable si vous voulez profiter pleinement de Fuser et surtout si vous voulez vous mesurer aux autres DJ online. Le mode battle est assez bien fichu avec des parties classées ou non (pour moins d’enjeu et de stress) avec un système original. Vous avez vos disques dans le bac et chacun a une puissance propre qui varie en fonction des demandes du public et du timing de lancement, le but est de faire un bon enchaînement pour remplir votre jauge d’attaque pour la déverser sur l’adversaire au moment opportun et lui baisser ses points de vie. On a donc un gameplay original en multijoueurs qui tient compte des spécificités du jeu. On a ensuite un mode Freestyle qui permet de faire le mix que l’on souhaite et le proposer à la communauté. Ce qui me permet de terminer sur le dernier mode : social. Ce mode propose des défis hebdomadaires à la communauté. Les joueurs réalisent des mix avec des thèmes et contraintes précises et peuvent ensuite les mettre en ligne pour ramasser des likes et des follow (quand je vous dis qu’Harmonix a super bien pensé son jeu !). Je me suis surpris à regarder les mix impressionnants de joueurs que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. En tout cas c’est prenant et on a vite envi de repartir en Freestyle pour faire à notre tour le mix qui plaira aux autres !
Appelez-moi David GuetTuche !
Une fois que l’on est face aux platines, il faut reconnaitre que le gameplay, s’il est complexe par toutes ses mécaniques à gérer, il n’en demeure pas moins intuitif et on peut remercier le mode campagne très bien construit et qui insère petit à petit des actions à réaliser son mix. Rapidement, le solo vous fera parcourir 6 scènes qui vous demanderont de jouer aux différentes heures de la journée jusqu’à être l’artiste de la soirée. Le but est de faire de bon set pour passer à la session suivante. Pour se faire, vous devez satisfaire le public via une jauge, qui, si elle tombe à zéro, vous conduit au gameover. Pour contenter votre public, il faudra respecter le rythme, accomplir des missions qui vous imposent d’utiliser des mécaniques spéciales de gameplay : jouer deux disques seulement, mettre en sourdine les basses, jouer du hip/hop ou du rock, jouer un morceau des années 90’s. Vous aurez également des demandes spécifiques de spectateurs à faire dans un temps imparti : vous savez on a tous une Sandrine ou un Tom qui hurle au DJ « met mon disque préféré », comme s’il avait que ça à faire. A chaque performance réussie, vous grimpez en niveau ce qui vous octroie de l’argent virtuel et des points de style à utiliser pour acheter de nouveaux disques (et il y a de quoi faire) ou de nouveaux éléments cosmétiques (et là aussi, si vous voulez tout débloquer il va falloir jouer). La personnalisation est très détaillée et on peut modifier son DJ et lui donner un style… unique ! On peut aussi modifier sa scène en ajoutant des feux d’artifice, des lumières, des écrans et même des effets du public. Le contenu est vraiment énorme pour nous laisser agrippé à notre manette !
Donc on va pouvoir mettre aux platines jusqu’à 4 titres chacun gérant une composante de la musique : basses, percu, instruments et voix. On a un bouton affilié à chaque platine et les gâchettes qui nous permettent de naviguer dans notre bac à disques que l’on aura personnalisé avant de démarrer notre set. Mais il ne suffit pas de balancer les disques bêtement, il faut respecter la rythmique et pour cela une barre de temps vous indique les temps forts de votre set et les levées des composantes. Petit à petit, le jeu, nous apprend à éjecter les disques, les superposer, les mettre en sourdine, jouer du synthé pour faire des boucles et les ajouter : les possibilités sont vraiment infinies mais ce qui est incroyable c’est que ça marche ! Pour peu que vous utilisiez des disques que vous connaissez vous parvenez vite à un résultat bluffant ! Je me suis surpris à dodeliner de la tête car le mix que je réalisais était bon ! C’est génial de mixer Donna Summer avec 50’s cent et The Clash ! J’avais peur que ce soit de la bouillie pour les oreilles mais si l’on suit bien les multiples indications du jeu, on est sur le cul par le son produit !
Il n’y a pas que les oreilles qui comptent !
Fuser ne se contente pas d’une excellente playlist et de sons propres, l’aspect graphique du soft n’est aucunement négligé ! Le jeu propose 6 scènes assez impressionnantes qui m’ont rappelé le Festival de Coachella. Les scènes évoluent au fil de la journée pour proposer un final de nuit des plus réussis entre feu d’artifices et projecteurs on en prend plein les mirettes ! J’aurai quand même un petit reproche à faire, l’angle de vue choisi en plein set qui ne nous fait pas pleinement profiter du public. Je ne peux m’empêcher de repenser à Guitar Hero qui nous mettait littéralement à la place du guitariste avec des interactions avec les autres membres du groupe et le public à nos pieds ce qui donnait une immersion totale ! Il n’empêche que Fuser est assez bien réussi sur le plan graphique et même les personnages à savoir nous même ou ceux que l’on rencontre dans le mode campagne sont bien modélisés !
Conclusion
Fuser est une sorte d’OVNI dans le paysage vidéoludique mais quel pied d’y jouer ! Des titres en pagaille qui nous donnent des possibilités infinies, un gameplay complexe, complet et intuitif et une réalisation qui n’a rien à envier aux AAA, vraiment il n’y a rien à jeter avec Fuser. Il fait parti des jeux qui sont faciles à jouer mais difficiles à maîtriser et ainsi intéressant tous les types de joueurs ! Vraiment il est pour moi le digne successeur de feu Guitar Hero ! Indéniablement un jeu à ne pas manquer !