Test WWI Isonzo Italian Front

Il fut un temps, je passais 90% de mon temps de jeu sur des FPS. Suivez mon regard, j’alternais entre le COD annuel et un BF. Puis j’ai grandi et j’ai découvert le monde des jeux indés et puis tout un tas de AAA à côté desquels j’étais passé à côté. Bref je fais cette intro pour te dire que Isonzo est un FPS qui s’inscrit dans une série de jeux que je n’ai pas vu passer ! Le jeu est développé par Blackmill Games & M2H qui en sont quand même au troisième jeu de la série. Un savoir faire s’est développé et Isonzo semble être le résultat de toute l’expérience emmagasinée. Je me suis donc lancé dans la première guerre mondiale et je peux vous donner mon humble avis sur le jeu.

Isonzo
ça va être un massacre !

La première guerre mondiale c’est sale mais beau !

Comme son nom l’indique, WWI Isonzo Italian Front prend place… sur le front italien et plus exactement dans les Alpes. Dans Isonzo, c’est le royaume italien qui est opposé à l’Empire austro-hongrois, on est donc bien loin de la guerre des tranchées qui a opposé principalement la France à l’Allemagne. Ce petit dépaysement fait du bien et il faut dire que les développeurs avaient fait le tour des tranchées avec leurs deux précédents opus : Verdun et Tannenberg. A ce sujet je remercie le poto @Lombre71941179 qui a pu combler mes lacunes sur la licence. C’est toujours bien de débarquer en multi, de retrouver un collègue par hasard in game et qui t’apprend qu’en fait le jeu est la suite de deux autres et que du coup le gameplay est connu et maitrisé. Bref tout se passe dans les Alpes avec quelques incursions dans des zones plus urbanisées.

Isonzo

Que ce soit dans des paysages naturels ou dans de petits villages, le rendu graphique est vraiment bon. Bien que le jeu soit également sorti sur old gen, j’ai senti des graphismes qui faisaient honneur aux consoles de dernière génération. C’est beau et le niveau de détail est bien présent. Les armes sont bien modélisées tout comme les soldats. Les développeurs voulaient donner du réalisme à leur jeu et ce réalisme est présent partout y compris dans les graphismes. Les effets d’explosion sont cohérents et même quand l’action est un peu plus nerveuse, Isonzo est toujours fluide ! Je vais quand même me calmer, Isonzo n’est pas du niveau d’un AAA et n’a pas la prétention de l’être. Cela reste un jeu indé / AA et il est évident que la qualité est inférieure mais pour une trentaine d’euros, je dirai que selon l’expression consacrée : « tu en auras pour ton argent »!

Isonzo
C’est propre !
Isonzo

Isonzo : le BF du pauvre ?

Le titre peut paraître violent je l’admet mais il faut appeler un chat un chat ! Isonzo propose un seul mode de jeu : offensive. Concrètement les attaquants qui ont un nombre défini d’apparition doivent prendre des positions dans le temps imparti pour progresser alors que les défenseurs doivent… défendre ! C’est le pendant du mode Percée que l’on peut voir sur le dernier BF. La partie se déroule en plusieurs étapes puisqu’à chaque objectif pris c’est une nouvelle bataille qui se lance. C’est assez prenant et les parties peuvent se montrer longues comme très courtes ! Si tu tombes sur des quiches en défenses, il y a moyen de boucler la partie en 10 minutes mais une partie peut durer une heure si les adversaires sont de niveaux égaux. Après j’ai trouvé qu’un seul mode c’est chiche surtout que l’on a que 6 cartes on fait donc très vite le tour !

Isonzo
Comme un air de déjà vu

Tout comme pour Battlefield (sauf pour le dernier né…), le teamplay est au cœur du gameplay. Si les affrontements opposent 96 joueurs, ils sont répartis en escouades qui doivent être équilibrées. Isonzo propose plusieurs classes qui ont chacune leurs avantages et leur défauts : alpiniste, fusilier, officier, ingénieur, assaillant et tireur d’élite. L’assaillant aura des explosifs, l’ingénieur peut poser des barbelés ou construire des points stratégiques pour réapparaître, l’officier harangue les troupes pour les faire charger… Chaque classe a son équipement et ses armes propres. L’ensemble fonctionne bien mais je vais râler sur la progression très lente ! Si tu veux tout débloquer pour une classe, tu es pas prêt de lâcher la manette… Les parties sont longues et l’expérience glanée n’est pas exceptionnelle ce qui oblige à multiplier les parties !

Je campe pas je défends le point !

Toujours sur le gameplay, Isonzo se veut réaliste voir très réaliste et cela impacte énormément le gameplay et ta façon de jouer. Pour les habitués de COD ou BF je dirai que le jeu est un mode hardcore des précités. Aucun ATH, pas d’aide à la visée, tu meurs en une balle, pas de killcam qui permet de repérer qui nous a tué, c’est du bon hardcore comme je l’aime quoi ! Oui j’aime ce mode de jeu plus réaliste mais également plus lent et plus lourd. Notre personnage fatigue, la visée est lente et pas précise surtout après une course. Du coup il faut éviter de courir comme un blaireau à découvert ! Les maps sont grandes mais à l’inverse de Battlefield, il y a de quoi faire ou en tout cas de quoi construire des abris, des postes de défense qui permettent de réapparaître plus prêt de l’action. Il est évident que cela ne plaira pas à tout le monde. L’action est plus posée et malgré le fait que fait une killchain ne sert à rien on trouve toujours un ou deux malins qui campent…

Voilà pourquoi il ne faut pas courir comme un con à découvert
Le masque à gaz réduit légèrement le champ de vision

C’était une volonté de l’éditeur et des développeurs : faire des parties en ligne avec de vrais joueurs afin de pouvoir gouter à la véritable expérience de teamplay que propose Isonzo. Je dois dire qu’ils avaient raison ! Jouer avec des bots ou avec des joueurs changent radicalement la donne ! C’est simple les bots ne servent à rien sauf servir de cibles aux adversaires. C’est désolant et on est limite obligé de jouer la classe officier afin de les faire charger au bon moment, genre ils font diversion et crèvent gentiment pendant que tu passes par derrière. Avec les joueurs c’est totalement différent, on peut équilibrer son escouade, les snipers deviennent utiles en repérant les cibles de loin, les ingénieurs consolident les positions, je m’y croyais quoi ! Après il est difficile de trouver des salons complets surtout que les combats opposent beaucoup de joueurs.

Le sniper est vraiment réaliste !
Les duels sont épiques !

Conclusion

Isonzo n’est pas prétentieux et ne cherche pas à jouer dans la cour des grands. On sent que les développeurs ont voulu se concentrer sur l’expérience proposée très proche de la réalité et ça fonctionne ! Il est évident que l’approche ne conviendra pas à tout le monde mais si tu accroches à ce mode hardcore, il y a moyen d’avoir un coup de foudre. Je dirai quand même que le coup de foudre ne va pas se transformer en amour durable s’il n’y a pas un ajout de contenu. Je trouve qu’un mode de jeu et 6 cartes c’est loin d’être suffisant et on fait vite le tour or la progression est laborieuse et on peut vite être lassé. Dernier petit mot, je dirai que le jeu mériterai une petite promotion car le prix est un poil élevé vu le contenu proposé.

Pour
  • Graphiquement propre
  • Les combats 48v48
  • Le réalisme du jeu
Contre
  • Le contenu très léger
  • La progression laborieuse

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