[TEST] Payday 3 – Le retour des braquages

Payday est de retour après 10 ans depuis le dernier opus, en intégrant le casting originel de la série.Dallas, Hoxton, Wolf et Chains reprennent du service auxquels on a ajouté deux petites nouvelles : Pearl et Joy afin d’avoir une touche féminine.Le studio a la lourde tâche de redonner un second souffle à une licence au gameplay qui avait, en son temps, innové en terme de jeu coopératif. Pourtant, les débuts du titre sont difficiles, faute de serveurs qui fonctionnaient et d’où le test a mis du temps à être écrit. Alors, que vaut ce troisième épisode ?

Des débuts difficiles

Comme vous avez pu le lire plus haut en introduction, le lancement de Payday 3 fut compliqué…. Tout simplement, les serveurs ne soutenaient pas la charge de joueurs… Pourtant, le studio s’était préparé juste en amont de la sortie pour voir l’état des serveurs. Après quelques jours (semaines) de dur labeur, on est en droit de dire que les serveurs tiennent !! ! Car oui le plus gros défaut du titre, c’est comme quasiment tous les titres de maintenant, il faut une connexion obligatoire pour profiter du titre. Je peux comprendre le principe, surtout pour la chasse aux tricheurs… Mais un petit mode Hors ligne ne serait pas de refus, surtout si on joue qu’en solitaire.

En plus de la connexion obligatoire, il faut aussi créer un compte pour pouvoir y jouer. Bon, même si cela reste obsolète, il peut en convenir que c’est cool de pouvoir gagner des récompenses si on a joué au titre…. sur PC. Encore une fois, c’est cool de mettre des récompenses, connaître ses stats mais j’aimerais bien qu’on soit tous dans le même lot, je veux bien mes masques alors que j’ai joué au 2ème volet ein…. !

Des braquages variés, en solo ou en coopération !

Bon après cette intro, qui je pense n’être seul dans ce ressenti, parlons du gameplay. La force de la série et qui se confirme encore dans ce troisième opus ce sont les missions. Même si elles sont peu (8 au total), chaque partie n’est pas la même. Chaque mission a un speech de base qui donne déjà des indices sur la méthode à utiliser. On prend l’exemple du détournement de camion sur un pont en travaux. Celui-ci demandera de la préparation (même si on est pressé par le temps avant que le camion arrive) et de faire attention à ne pas se faire repérer par les civils travaillant sur le chantier du pont. Bien sûr, il sera possible de les prendre en otage et effectuer la mission. On n’effectue donc pas à chaque fois les mêmes objectifs même si, dans le gameplay, on reproduit les mêmes séquences.

Chaque mission est jouable, quel que soit notre niveau et notre progression.Il est donc possible de les faire dans l’ordre que l’on souhaite même si, pour débloquer les cinématiques il faut les faire dans l’ordre. Le choix de rendre accessibles toutes les opérations dès le début permet de ne pas rester bloqué sur une mission et de faire d’autres braquages afin de gagner du cash et de l’expérience pour améliorer son équipement et son personnage. Cela permet aussi de faire des missions aux objectifs et à l’approche différents pour casser le sentiment de répétitivité malgré tout bien présent même si la façon procédurale (pas les mêmes emplacements, changements des codes…).

Bien sûr, plus on progressera notre personnage, plus les missions seront faciles. Surtout pour les difficultés plus importantes. Car oui, avant d’essayer de passer au niveau supérieur, il va falloir grinder pour vraiment espérer une chance de s’en sortir. Quand on augmente le niveau de difficultés, les missions, même si le déroulé est le même, les objectifs sont beaucoup plus complexes. Plus de caméras (voire même indestructibles), plus de gardes, plus de sous-objectifs, etc…

Toutes les missions sont bien sûr jouables en solo avec des IA ou encore avec des amis ou inconnus. Alors deux options s’imposent, soit quand on joue seul ou avec des amis, nous avons le temps de préparer le casse, voir un peu tout ce que se trouvent et tout faire pour ne pas se faire attraper tout en chopant le plus de butin. La deuxième option, on va la retrouver avec des inconnus le plus souvent… Car il n’y a aucune option de tchat vocal, sauf des pings (heureusement présents)… et ça devient un joyeux bordel, où on va tenter de sortir le plus d’argent tout en résistant à des vagues de police.

L’IA des policiers et PNJ > L’IA des bots qui nous accompagnent

Parlons un peu plus du gameplay, et on ressent une nette différence sur l’intelligence artificielle. Pour les alliés, tout simplement elle est inexistante, pour laisser le champ aux joueurs de faire l’approche qu’il souhaite. Elle sera plus utile lors des phases de gunfight si on se fait repérer. Mais, elle reste tout de même moins agressive que son homologue policier et feront tout pour vous remettre debout si vous tombez à terre. Cependant, si vous êtes emprisonné, c’est la fin de partie… Et ça reste dommageable d’avoir une IA un peu neuneu et pas qu’elle soit plus aidante dans vos parties.

Maintenant, au tour de l’IA des PNJ et des policiers. Il n’y a rien à redire, tout le monde peut vous repérer sur toutes les actions que vous ferez. Quand vous êtes dans une zone non autorisée et que le garde vous attrape, sur cet opus, quelle chance, on va juste vous dire vous n’avez pas à être ici et on vous raccompagne gentiment vers la sortie. C’est un peu plus, pour montrer le coté fun du titre sur la partie furtivité et de permettre de faire votre braquage sans accrocs. Car même si vous avez du mal, petit à petit on y arrive et ça évite directement de partir sur la partie gunfight dès qu’on se fait repérer.

Du côté des policiers, aie, aie, aie sur ce troisième volet on ne va pas se mentir, ils sont agressifs, mais genre, c’est abusé. Certes, on va se contenter de mitrailler sur des flics qui deviennent de plus en plus forts, plus les vagues passent. Mais déjà de base, les ennemis ont pas mal de PV, mais lorsque débarque les élites et pire les bulldozers, ça devient compliqué surtout que les munitions peuvent manquer, car même si les ennemis lâchent des balles… C’est vraiment le minimum syndical. Mais cela vaut même en normal, alors imaginez en Overkill (la difficulté max).

Un système de progression modifié

C’est bien beau de faire des braquages sans haine ni violence encore faut-il être bien équipé. Si on ne commence pas à poil, certaines missions demanderont des équipements particuliers et surtout des compétences particulières.Avec 100 compétences réparties sur une bonne quinzaine de catégories, il y a de quoi faire ! Vous pouvez transporter plusieurs compétences et pour débloquer soit une nouvelle catégorie, soit une compétence supérieure il faudra simplement jouer. Petit plus, on est pas obligé de mettre toutes les compétences d’avant pour mettre celui ultime lié à la catégorie.

Le côté niveau de joueur est aussi modifié, nous allons progresser notre niveau d’infamie en complétant des défis. Ce nouveau système, je vous avoue ne me plaît pas, j’ai préféré celui de Payday 2, qui un bout d’un moment on passe un prestige et montre notre dévotion au titre. Surtout qu’on garde le même système pour débloquer de nouveaux éléments (armes, cosmétiques,…) et faire des défis juste pour monter le niveau ce n’est pas mon truc. Pourtant le système de progression est bien disponible pour les armes, plus on joue avec l’arme, plus elle augmente et plus on débloque des accessoires. Et c’est dommage de ne pas faire pareil pour le niveau et le studio ne fera pas machine arrière. C’est sur ça monte la durée de vie, mais là c’est un peu trop dur !

Pour l’équipement, je reste sur ma faim. Des boites de munitions, d’armures ou de vie, c’est peu.On peut s’ajouter des bonus gagnés sur des précédents braquages comme une caisse de vie sur notre chemin en supplément (et qui est souvent mal placée ou alors placée trop tôt dans la mission) ou encore un hélicoptère plus rapide pour se tirer avec le butin, voire même un pass de sécurité qui permet d’utiliser l’ascenseur.Pareil pour l’arme overkill que l’on débloque au fil des frags faits et qui est livrée dans des lieux totalement isolés qui m’ont fait galérer tout ça pour un pauvre lance grenade incapable de coucher un bulldozer ou un fusil de sniper assez inutile…Si les développeurs veulent ajouter du contenu, il y a un angle à prendre.

Un up graphique mais perfectible

En terme de réalisation, le titre est beau mais inégale. Payday est ponctué de quelques bugs d’affichage, de visages pas forcément bien modélisés, de décors qui manquent de détails. Pour certains niveaux, j’ai trouvé le rendu d’ensemble pas moche surtout avec certains arrière-plan bien modélisés. Mais quand on prend par exemple, des cinématiques « vides » où c’est juste un plan fixe … On se demande si le jeu est réellement fini et qu’il n’est pas sorti trop tôt. Quelques ralentissement aussi se sont fait sentir (surtout quand il y a du monde), mais globalement le titre tourne bien en 60FPS (du moins sur console).

L’aspect, son manque de travail également. Pour avoir joué avec un casque, je n’ai pas trouvé évident de repérer les gardes ou les caméras au bruit. La spatialisation est à revoir… Une fois que l’on est repéré, tout se met à sonner, à gueuler et donc il devient difficile de miser sur les sons. J’ai cependant bien aimé les voix des commanditaires de nos missions qui sont originales et bien travaillées pour le peu qu’on les entend même si dommage qu’il n’y a pas de sous-titres (comme on pouvait le trouver dans le précédent titre).

Conclusion

Payday 3 aurait pu être le meilleur épisode. Plus simple dans sa prise en main surtout sur les menus, il pêche sur une réalisation un peu en déca de ce qu’on a pu connaitre sur Payday 2 et surtout ce qu’on attendait. Sans grande innovation, Payday 3 se rattrape sur l’immersion encore plus accrue que ses prédécesseurs et surtout la possibilité de faire un case sans que le premier petit accroc donne l’alerte. Il y a du potentiel, il sera soutenu et j’espère autant de temps que le 2. C’est une pierre à polir pour devenir un bijou avec le temps.

points positifs

  • Le casting originels de retour
  • Plus de phases sans masque
  • Meilleure sensation de shoot

Points négatifs

  • Un système de progression bizarre
  • Pas de chat vocal
  • Les IA alliés, une plaie

Vous aimerez aussi...