[TEST] Killer Klowns From Outer Space: The Game – Préparez vous à l’invasion extraterrestre

J’ai toujours adoré les jeux asymétriques, Dead by Daylight, Friday the 13th: The Game, Predator: Hunting Grounds, The Texas Chain Saw Massacre, ou encore de l’oublier et vite abandonné Evolve (qui était une tuerie) pour ne citer qu’eux font de moi le joueur que je suis. Et c’est le spécialiste du genre, Illfonic, car oui le studio commence à avoir une sacré liste de jeux asymétrique (que ce soit en éditeur, en support ou en développeur) qui s’occupe de Killer Klowns From Outer Space: The Game avec Teravision Games, un film qui s’y apprête facilement tel que Friday the 13th: The Game fût en 2017. Pourquoi je vous parle direct de ce jeu, car il y a d’énorme similitude même si Killer Klowns va rester unique. Voici mon avis :

Condition de test :
Nous avons reçu un accès anticipé à Killer Klowns From Outer Space: The Game de la part de Illfonic. Cette avis est donc donné sur une durée de jeu équivalente à 20H depuis le 23/05 et nous avons joués avec d'autres sites ou blog. Le test peut changer ou être mis à jour lorsque le public aura accès au jeu. Pour rappel le jeu est disponible à partir du 28 mai (lendemain de la publication de ce test) pour les pré-commande et pour tous à partir du 4 Juin. Un grand merci à l'équipe de Illfonic pour cette opportunité et particulièrement à Jen pour le temps accordé pour répondre à nos question mais aussi à Elisabeth de Warning Up.

D’où vient Killer Klowns From Outer Space?

Avant de parler du jeu, il faut d’abord évoquer l’origine de « Killer Klowns from Outer Space », car beaucoup ne le connaissent pas ou en ont entendu parler vaguement. « Killer Klowns from Outer Space », ou son titre français « Les Clowns tueurs venus d’ailleurs », est un film de science-fiction horrifique américain coécrit, coproduit et réalisé par Stephen Chiodo, sorti en 1988. Et oui, ça date maintenant puisque cela fait 36 ans depuis sa sortie (je n’étais même pas né…).

Le film a eu une bonne réception critique avec une note de 6.2 sur IMDb, mais n’a malheureusement jamais eu de suite (malgré de nombreuses discussions à ce sujet).

Pour résumer brièvement le synopsis du film, nous suivons Mike et Debbie qui voient une étoile filante traverser le ciel et s’écraser près de leur ville. En arrivant sur place, ils découvrent une sorte de chapiteau géant aux couloirs multicolores. Ils pénètrent dans l’engin et découvrent une pièce remplie d’immenses cocons roses en coton et en sucre. Ces cocons renferment en fait des cadavres. Mike et Debbie comprennent alors avec effroi qu’ils ont trouvé un vaisseau spatial d’une autre planète, dont les habitants ressemblent à des clowns mais sont en réalité de féroces humanoïdes.

Vous l’avez compris, le but des Klowns est de dévaster et massacrer les habitants de la ville de Crescent Cove avec des gags mortels. Et bien sûr, nos héros devront les arrêter avec l’aide de certains habitants. Je ne vous en dis pas plus et vous invite à regarder le film ou à lire le synopsis plus en détail. Finalement, cette histoire se prête parfaitement à un jeu asymétrique dont nous allons parler maintenant.

De la barbe à papa, du pop-corn et des gags qui seront mortels

Dans « Killer Klowns from Outer Space », nous affrontons deux camps. Commençons par les Klowns. Vous n’êtes ni un, ni deux, mais trois Klowns équipés de blasters à barbe à papa, cherchant à massacrer des humains. Si vous tuez tous les humains, c’est simple, vous gagnez. Cependant, ce n’est pas la seule méthode pour obtenir la victoire.

La deuxième méthode consiste à activer la Klownpocalypse. Et là encore, deux options sont disponibles. La première est de laisser le temps s’écouler. Une partie dure 15 minutes. À la dernière minute, une bannière apparaît à l’écran pour annoncer cette fameuse phase. L’autre moyen de déclencher la Klownpocalypse est d’accélérer le temps. Pour ce faire, il suffit de trouver des cocons de barbe à papa sur la carte et de les installer sur une machine appelée Générateur de Laquais. Ces machines, en plus de lancer l’apocalypse plus tôt, permettent de créer des laquais qui couvriront la carte et repéreront plus facilement les humains traqués. Vous pouvez mettre les humains en cocon. À vous de choisir comment faire souffrir ces pauvres humains.

Pour traquer vos proies, rien de plus simple. Déplacez-vous sur la carte à la recherche de personnes égarées ou bruyantes. Vous vous déplacez assez tranquillement, à une vitesse légèrement inférieure à celle des humains, avec les fameux « POUET ! POUET ! » de vos chaussures de clown. Vous pouvez courir, mais cette action consommera votre barre d’endurance située en bas au centre de votre ATH.

Vous avez deux armes : la principale est votre blaster à barbe à papa, qui permet de coconiser les humains après un certain temps. Mais elle ne sert pas qu’à ça ! Elle permet également de bloquer les différentes sorties des survivants et la machine de résurrection pour ralentir encore plus leur évasion. La seconde arme est létale, soit au corps à corps, soit à distance, pour mettre à terre et tuer les humains ou enclencher une Klowntality (comme les Fatality de Mortal Kombat !). Il sera possible d’en enregistrer quatre afin de varier les scènes, en changeant simplement de bouton (RB sur Xbox).

Nos clowns disposent également de différentes classes pour équilibrer et créer des synergies avec les autres clowns de la partie. Au lancement, il y a cinq classes disponibles : Ranger, Pisteur, Trappeur, Tank et Bagarreur, chacune ayant ses propres attributs en termes de santé, d’endurance, de force et de sens. En plus du type de clown, chacun aura ses propres ruses. Mais pas de panique, si un type de clown vous intéresse mais que sa compétence de ruse ne vous satisfait pas, vous pourrez la changer avec celle d’une autre classe. Chaque clown aura aussi deux autres ruses dans sa poche : l’une pour vous téléporter n’importe où sur la carte et l’autre pour vous donner un petit boost de vitesse, d’attaque et de stamina. Notez qu’il est impossible de spammer plusieurs fois la ruse à la suite, et qu’il y a un petit délai avant de pouvoir utiliser à nouveau votre personnage.

Il est donc difficile de savoir contre quel clown nous allons tomber, ce qui constitue une force du jeu. On peut très bien avoir un Tank traînant son petit chien ballon de la classe traqueur pour vous poursuivre. C’est assez amusant et cela ajoute une grande part de hasard tout en complétant les synergies avec les autres tueurs. La coopération entre les clowns est primordiale, car comme ils sont plus lents et que coconiser les humains prend du temps, la traque peut être longue en étant seul. Même si à mon avis, les clowns sont légèrement plus forts, la question de l’équilibrage se posera lorsqu’on jouera avec le public et avec le temps.

S’échapper à tout prix tout en se défendant de ces satanés Klowns

Passons du côté des humains. Vous l’avez compris, votre objectif sera de sortir de la map par tous les moyens avant le lancement de la Klownpocalypse ou avant de vous faire tuer. Comme pour les Klowns, les humains auront plusieurs styles de jeu, avec 5 différents : Athlétique, Rebelle, Héroïque, Ingénieux et Dur. Ces styles affectent la santé, l’endurance, le mouvement et la force, selon votre manière de jouer. Contrairement aux Klowns, les humains n’ont pas de compétences ou d’armes spécifiques. Il faudra chercher sur la carte de quoi se défendre contre les trois gugusses qui veulent vous transformer en friandise de fête foraine.

Il faudra cependant faire attention à quelques points. Premièrement, votre inventaire est limité à 5 objets (4 petits et un gros). Deuxièmement, vos armes ne sont pas éternelles. Que ce soient les armes à distance ou celles au corps à corps, il y aura toujours un petit truc pour vous embêter. Pour les armes à distance, c’est le manque de munitions qui peut poser problème, et pour celles au corps à corps, c’est la durabilité. Faites attention si vous décidez d’attaquer seul ou à plusieurs les Klowns. Vous aurez aussi des armes de lancer comme une brique ou une balle de baseball pour frapper le gros nez de vos poursuivants, les immobilisant pendant quelques secondes et permettant ainsi de vous échapper. Avec une bonne gestion, il sera possible de tenir tête à un Klown en 1 contre 1 et de s’enfuir si vous êtes poursuivi par un seul clown. Réfléchissez vite et trouvez la meilleure solution pour vous échapper.

Pour parler plus précisément des moyens de s’échapper, on retrouve une mécanique similaire à « Vendredi 13: The Game ». Il y a plusieurs échappatoires, 4 pour être exact, chacune nécessitant des objets de réparation ou d’ouverture spécifiques. Par exemple, le bateau nécessite de l’essence et une bougie pour s’échapper, heureusement sans phase de conduite. Un autre exemple est le pont, pour lequel il vous faudra une clé et une arme de corps à corps pour l’ouvrir. Attention cependant, le pont a une barre de progression avant son effondrement, et courir dessus peut vous faire rester coincé sur la carte. Notez que chaque sortie devient indisponible après utilisation (sauf le pont), donc essayez d’échapper le plus de monde possible avec vous. Chaque sortie a une limite de personnes maximales. Même si la Klownpocalypse est enclenchée, vous avez toujours un petit délai et une sortie spéciale se débloque grâce aux frères Terenzi (référence au film), qui viendront vous chercher sur la carte. Espérez ne pas être trop loin d’eux, sinon il faudra COURIR !

Vous trouverez également des objets pour récupérer de la vie ou de l’endurance, ce qui vous aidera à survivre face aux envahisseurs. Il existe même un objet qui vous permet de voir les emplacements des sorties, ce qui peut être très utile, car les maps auront des dispositions différentes à chaque partie. Si vous n’avez pas de chance pour trouver cet objet, un lieu de rencontre est disponible où vous pouvez vous équiper facilement et voir pendant une durée limitée les emplacements exacts de chaque sortie (bateau, pont, bunker, etc.). Mais attention, les Klowns rôderont autour s’ils le découvrent.

Parlons maintenant d’un élément présent uniquement chez les humains : la barre de son. Vous devrez vous déplacer le plus souvent silencieusement pour ne pas vous faire repérer facilement. Si vous courez comme un dératé ou ratez une action, les Klowns seront avertis (même brièvement), mais pourront se diriger plus facilement vers vous. Il sera bien sûr possible de vous cacher dans des poubelles ou des placards si vous avez fait un peu trop de bruit, histoire de vous rassurer et de temporiser. Attention cependant, ne posez pas votre manette, car un QTE (Quick Time Event) apparaîtra !

Pour finir, parlons de ce qui se passe lorsque vous êtes capturé dans un cocon ou que vous mourrez. Il est possible de s’échapper d’un cocon si vous avez un objet contondant (couteau, hache, mais attention, c’est à usage unique). Vous pourrez vous échapper pendant que vous êtes transporté par les clowns ou même une fois installé dans le générateur. Cependant, au bout d’un certain temps, vous mourrez (vous pouvez accélérer cette mort manuellement). Si vous mourez, tout n’est pas perdu. Sur la carte, un grand faisceau bleu dans le ciel indique l’emplacement de la machine de résurrection. Vous pourrez, une seule fois par partie, faire renaître tous les morts, offrant une seconde chance et rendant la tâche des Klowns encore plus difficile. De plus si vous êtes mort, vous pouvez servir à quelque chose au lieu d’attendre la fin de la partie à ne rien faire juste pour avoir de l’expérience. Vous avez ce qu’on appelle la main du destin. Tout simplement vous ferez plusieurs mini-jeux pour donner à n’importe qui de vivant une carte aléatoire d’objet. Cela peut renverser le court d’une partie et surtout la mauvaise posture d’un de vos compatriotes humain. Il sera bien sûr aussi possible de conserver les objets si on devait réapparaître.

Un manque cruel de tutoriel

Avant de participer à notre première partie, nous devons tous passer par la case tutoriel. Malheureusement, comme c’est souvent le cas dans les jeux asymétriques, nous avons droit à un petit tutoriel… écrit. Certes, c’est clair, précis et cela explique les bases sans trop spoiler une partie, mais pour ceux qui ne sont pas habitués à ce genre de jeu, cela peut être déconcertant. Vous êtes lâché en pleine fosse aux lions sans véritable préparation. Même moi, qui suis habitué à ce type de jeu, il m’a fallu deux ou trois parties de chaque côté pour vraiment tout cerner, et j’en découvre encore avec le temps.

C’est dommage, car un tutoriel plus interactif, comme celui de Dead by Daylight, aurait été bénéfique. Avec le temps, Dead by Daylight a intégré un didacticiel détaillé qui guide les nouveaux joueurs à travers les mécaniques du jeu de manière pratique. Dans Killer Klowns, le fait qu’il y ait des bots dans les parties lorsque le salon n’est pas complètement rempli aurait pu être utilisé pour créer un tutoriel interactif et dynamique. Un tel tutoriel aurait permis aux joueurs d’apprendre à leur rythme, en expérimentant les différentes mécaniques de jeu de manière pratique et immersive. Cela aurait grandement amélioré l’expérience des nouveaux joueurs et aurait facilité leur intégration dans les parties en ligne.

Une progression assez rapide avec une multitude de cosmétiques

Chaque action que vous accomplirez dans une partie augmentera votre cumul d’expérience. Plus vous réaliserez d’actions, plus votre part d’expérience gagnée sera importante. Si vous accomplissez des tâches seul, le jeu vous récompensera un peu plus (par exemple, activer le générateur de laquais seul pour les clowns). Cette expérience servira à débloquer progressivement du contenu, comme de nouvelles classes de clowns ou de survivants, ainsi que des cosmétiques. Lors de nos sessions d’accès anticipé, j’ai trouvé que l’accumulation d’expérience était assez rapide, atteignant facilement un niveau par match. Pour passer un niveau, il faut obtenir 10 000 points d’expérience au début puis crescendo augmentera plus vous montez en niveau. Si vous aimez monter en niveau, vous avez du temps avant d’atteindre le niveau maximum, car le jeu en compte 1 000 à sa sortie.

La personnalisation et les cosmétiques

Un des points forts du jeu que j’apprécie est la personnalisation de nos protagonistes. Même si elle est plus développée du côté des humains, personnaliser ses clowns à sa manière est également un atout. Nous aurons accès à des cosmétiques spéciaux, comme ceux de l’édition deluxe avec Debbie et Mike, qui pourront être utilisés dans nos parties. Il est dommage de ne pas pouvoir les personnaliser davantage, ou au moins changer la couleur de leurs vêtements.

Bien sûr, tous les cosmétiques ne seront pas déblocables via le leveling. Un système de défis est disponible, nécessitant d’accomplir des petits défis (pas très longs pour ceux de base, peut-être plus longs par la suite) dans chaque catalogue disponible pour obtenir des récompenses. Cela offre toujours un petit quelque chose à faire et allonge la durée de vie, déjà quasi illimitée, du jeu (comme pour tout jeu de ce genre).

Graphisme & Audio

Les graphismes de Killer Klowns from Outer Space: The Game capturent parfaitement l’essence du film culte des années 80. Les environnements sont superbement détaillés, avec des couleurs vives du cirque tout en étant accentué par les effets lumineux mais aussi que le titre se déroule de nuit et qui rappellent les décors psychédéliques du film. Les textures et les modèles des personnages, notamment des Klowns, sont magnifiquement réalisés, avec une attention particulière aux costumes et aux expressions exagérées. Chaque coin de la carte évoque une nostalgie palpable, transportant les joueurs dans cette époque si particulière et de la ville de Crescent Cove. On ressent véritablement la vibe du film, ce qui rend l’expérience de jeu d’autant plus immersive et authentique surtout avec les maps disponible au lancement (5 pour le lancement) qui retranscrivent parfaitement les lieux qu’on peut apercevoir dans le film. Il subsiste quelques petits bugs dans les textures (on peu resté bloquer entre des cailloux et arbres) ou encore l’ATH de l’inventaire qui ne marche pas mais rien de bien méchant et qui tue l’expérience de jeu.

L’audio du jeu est également impressionnant, ajoutant une dimension supplémentaire à l’immersion. La bande sonore et les effets sonores sont fidèles à l’atmosphère du film, avec des musiques et des bruits qui rappellent les années 80. Un ajout particulièrement intéressant est le chat de proximité : les tueurs peuvent communiquer entre eux peu importe leur position sur la carte, ce qui leur permet de coordonner leurs actions de manière efficace. En revanche, pour les humains, il est nécessaire d’être proche les uns des autres pour pouvoir discuter, ajoutant une couche de stratégie et de tension. Les joueurs humains doivent faire attention à ne pas parler trop fort pour éviter d’alerter les Klowns de leur position, ce qui augmente encore la pression et l’adrénaline pendant les parties. De plus, du lore est quand même disponible pour le titre avec des petites casettes audio à récupérer aléatoirement. Malheureusement je ne pourrais pas vous dire si c’est tiré du film ou non, n’ayant eu aucune des casettes à ce jour.

Konclusion

Illfonic et Teravision Games nous livrent une copie quasi parfaite de leur titre. Même si le jeu présente quelques bugs, le plaisir de jouer est bien présent et on s’amuse. Le titre rend hommage à l’œuvre cinématographique de la fin des années 80 et la nostalgie se fait sentir et on sent la passion derrière les studios. Avec une base solide à son lancement, « Killer Klowns from Outer Space: The Game » devrait suivre le chemin de « Ghostbusters » et recevoir des mises à jour de contenu post-lancement. La création de contenu spécifique pour le jeu ne me dérangerait absolument pas. Il y a certes des similitudes avec « Vendredi 13: The Game », notamment en ce qui concerne les sorties, la recherche d’objets pour les réparations, etc… mais celles-ci sont sublimés. Le plaisir de pouvoir s’enfuir tout en se défendant rend le jeu unique en son genre, faisant de lui l’un des meilleurs jeux multijoueurs asymétriques auxquels j’ai pu jouer. Il faudra simplement surveiller l’équilibrage pour ne pas tomber dans les mêmes travers que « Texas Chainsaw ».

Points positifs

  • Un hommage à l’univers de Killer Klowns from Outer Space
  • 3vs7 originale où la coopération est de mise
  • Graphisme & audio fidèle
  • Les années 80 tellement bien retranscrit (cosmétiques / style VHS des graphismes)
  • Le Lore via les cassettes à trouver
  • Des défis pour débloquer du cosmétiques

Points négatifs

  • Un tutoriel écrit qui peut rebuter
  • Progression peut-être un poil rapide au début
  • Quelques bugs mais rien de dérangeant

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