[TEST] Truck Driver: The Dutch Connection: Du réalisme, mais pas sans concessions

Truck Driver: The Dutch Connection est une simulation de chauffeur de poids lourd éditée par Soedesco. Le but est de transporter des marchandises avec votre camion, en affrontant toute la difficulté du pilotage ainsi que les inconvénients liés au métier de routier. Équipé d’un semi-remorque, vous traverserez des paysages évoquant les routes du nord de l’Europe, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas.

Routier, c’est un métier

Bien qu’on ne prête pas souvent attention à ce type de profession, les chauffeurs routiers, souvent appelés simplement “routiers”, sont perçus comme des hommes qui avalent des kilomètres sans penser à autre chose que la route. Mais derrière cette image bien souvent imaginaire, en les voyant dormir sur des parkings semaine après semaine, partant le dimanche soir pour rentrer le samedi matin, il y a une réalité bien différente : ils ne font pas que la fête sur les parkings fournisseurs ni ne passent des nuits tranquilles à l’hôtel.

Souvent catalogués sur les routes, parfois injustement méprisés sur les parkings, ces hommes (et femmes) sont avant tout de vrais êtres humains, avec une famille, des obligations, et surtout des marchandises à acheminer aux quatre coins du monde. Sans cette main-d’œuvre, les magasins seraient vides, les chantiers n’avanceraient pas et les voitures resteraient à l’état de rêve. Sans eux, il serait impossible d’imaginer l’avenir. Truck Driver: The Dutch Connection (que nous appellerons TDTDC) tente tant bien que mal de montrer la dureté du métier, ainsi que la solitude qui accompagne les chauffeurs. Découvrons ensemble ce que TDTDC nous réserve.

Mission périlleuse

Le mode histoire vous met dans la peau d’un chauffeur chevronné, Felix Davis, qui possède 33 années d’expérience dans le milieu. Pour votre première mission, vous devez aller chercher une semi-remorque plateau sur laquelle est installée une reproduction du Titanic, à livrer dans un délai précis sur un plateau de tournage.

Pour cela, vous devez d’abord vous rendre au dépôt en camion solo. Avant toute chose, il faut prendre en compte l’essence et faire le plein à la station disponible au départ. Ensuite, vérifier que vous êtes suffisamment reposé et que vous avez assez d’énergie, c’est-à-dire avoir mangé avant de prendre la route. Sur le HUD/GPS, tous les paramètres sont visibles : sommeil, faim, ainsi que le niveau d’essence du réservoir.

En plus de surveiller ces trois éléments, il faut aussi rester vigilant sur la route : conduire une semi-remorque est dangereux, et en cas de manque de sommeil vous risquez de perdre instantanément le contrôle de votre camion et de votre chargement. Sur votre parcours, vous croiserez des aires de repos, restaurants, hôtels, ainsi que des stations-service pour refaire le plein si nécessaire. S’ajoute également le respect du code de la route : passer au feu rouge vous vaudra une amende de 200 euros.

Autant dire que pour réussir les missions, il faudra faire preuve de professionnalisme et de rigueur. Sans cela, vous serez vite dépassé par les événements et devrez appeler les secours d’urgence pour vous sortir de la panade. Surveiller les trois paramètres principaux — sommeil, faim et autonomie du camion — est indispensable.

Conduite en douceur

La prise en main d’un camion est, comment dire… assez particulière. Lorsque vous débutez votre périple, il n’y a encore aucune semi-remorque attachée à votre tracteur : la conduite en solo est donc assez simple. Vous démarrez et roulez paisiblement en suivant l’itinéraire pour aller chercher votre remorque.

Une fois celle-ci accrochée, vous constaterez immédiatement une grosse différence : les mouvements donnés au stick analogique, s’ils sont trop brusques, se répercutent directement sur l’ensemble de votre convoi, et vous risquez de partir en vrille avec tous les dégâts que cela implique. J’en ai justement fait l’expérience lors du transport de la réplique du Titanic, et je peux vous dire que je m’en suis sorti avec une belle facture au garage pour des réparations particulièrement coûteuses.

Le garage permet non seulement d’effectuer des réparations, mais aussi d’améliorer votre camion, notamment en ajoutant plus de puissance et de couple pour une meilleure conduite une fois chargé. Il est également possible d’effectuer des améliorations esthétiques pour rendre votre camion plus beau et arpenter les routes avec style.

Des graphismes corrects, mais simplistes

Graphiquement, TDTDC affiche une résolution 4K et un framerate annoncé à 60 fps, mais cela ne suffit pas à masquer certaines limites techniques. Les décors restent assez basiques, avec des environnements parfois vides et des textures un peu datées. Il arrive également que le framerate chute, notamment dans les zones plus denses ou lors de changements météorologiques.

La conduite de nuit pose aussi un souci : le champ de vision est particulièrement court, ce qui rend l’anticipation difficile et peut provoquer des réactions tardives, surtout lorsqu’on conduit un ensemble de plusieurs tonnes. Cela n’empêche pas le jeu d’être fonctionnel, mais ces éléments techniques viennent casser un peu l’immersion.

Une prise en main fidèle à la réalité

Malgré ses défauts visuels, TDTDC brille par sa prise en main. Le ressenti au volant est étonnamment fidèle à la réalité : inertie, poids du chargement, virages serrés, freinage lourd… tout rappelle la conduite exigeante d’un véritable semi-remorque. Le jeu assume clairement son statut de simulation et retranscrit très bien les sensations propres à la route longue distance. Pour ceux qui recherchent un gameplay authentique, cette fidélité est l’un des points forts du titre.

Une bande-son qui manque de relief

Sur le plan sonore, le jeu fait le minimum. Les bruitages du moteur, des freins ou encore des clignotants sont présents, mais restent très basiques. Ils manquent de profondeur et auraient clairement mérité un meilleur traitement pour renforcer l’immersion. La bande-son dans son ensemble est fonctionnelle, mais elle manque de variations, d’ambiance et d’authenticité. Lorsqu’on passe des heures sur la route, une meilleure attention portée aux sons aurait apporté un vrai plus.

Conclusion

Malgré quelques défauts techniques, Truck Driver: The Dutch Connection séduit par son côté réaliste et une jouabilité bien pensée. Reste que l’immersion est quelque peu gâchée par un manque d’enthousiasme du côté des environnements, ainsi que par une difficulté qui ne pardonne pas : la moindre incartade peut tourner au désastre. Je le conseille aux admirateurs du métier et à ceux qui ont le temps et la patience d’en comprendre le fonctionnement.

Points positifs

  • Jouabilité réaliste
  • Gestion du chauffeur
  • Gameplay exigeant

points negatifs

  • Graphisme basique
  • Une difficulté qui peu rebuté
  • Bande son à revoir

Vous aimerez aussi...