[Test] Robocop: Rogue City – Alex Murphy en état de grâce
Après avoir fait un four avec Rambo: The Video Games et un Terminator: Resistance inégale, mais plaisant (dont le test de la version Next Gen arrive bientôt), le studio Teyon s’attaque cette fois-ci à une nouvelle icône du cinéma classique avec Robocop: Rogue City. Mais est-ce encore un semi-échec ou une vraie tuerie, nous allons le voir maintenant.
Alex Murphy, l’homme de métal
Robocop: Rogue city se déroule dans la timeline des films entre le deuxième et troisième opus. Détroit est frappé par une série de crimes et un nouvel ennemi menace l’ordre public. Ajoutez à cela, Max Becker d’Omni Consumer Products (OCP), qui considère RoboCop et les forces de l’ordre comme des reliques du passé et pleins de sous intrigues que je vous laisserai découvrir durant votre session et vous avez l’histoire. Et je vous avoue, que je trouve que Rogue City fait une meilleure suite au deuxième opus qu’est Robocop 3.
Malgré tout ce Gloubi-boulga d’histoire, le jeu nous tient en haleine tout le long de la vingtaine d’heures. On passera par toutes les émotions, de la compassion à même des surprises dans la trame scénaristique. De plus, le titre peut compter sur l’acteur Peter Weller, qui reprend son rôle de Robocop à merveille.
Dans la vingtaine d’heures que j’ai citées, il faut compter les quêtes secondaires, éparpillées un peu partout. Que ce soit dans le commissariat ou dans la ville de Détroit, il y a de quoi faire. RoboCop sera dans des situations aussi absurdes qu’amusantes, peuplées par les citoyens tous plus étranges les uns que les autres. Qu’il s’agisse d’élucider un meurtre sur un tournage publicitaire, de disperser des fauteurs de troubles, ces missions semblent présent à déclencher les répliques culte de RoboCop et varier les missions.
Mi Homme, Mi Robot, mais 100% Policier
Dans Robocop: Rogue City, vos actions ont une répercussions sur l’histoire et la relation que vous entretenez avec les personnages. Elles peuvent varier de l’aide à un informateur toxicomane sans-abri à trouver un sens à sa vie, à la décision de divulguer à une journaliste vos problèmes techniques.. . À cet égard, le jeu est particulièrement réussi et le personnage de RoboCop se révèle étonnamment émouvant. On perçoit la lutte de l’homme prisonnier de la machine, cherchant à exprimer son humanité.
Après vous êtes surtout un robot et les développeurs l’ont extrêmement bien représenté. Pour combattre le crime, vous marchez d’un pas lourd. Armé de votre Auto-9 avec munitions illimitées et on vous fait ressentir la robustesse de Robocop. Il est impossible de s’accroupir ou même de se mettre à couvert, car vous êtes un tank. Vous encaissez plus de balles qu’il n’est permis. Bon, vous n’êtes bien sûr pas invulnérable, surtout quand une multitude d’ennemis arrive sur vous, et amèneront à des combats tout de même exigeants. Mais la sensation de puissance est présente, surtout quand vous attrapez divers objets, ou même les adversaires et que vous les faites éclater contre les murs ou même sur les autres ennemis. C’est tellement satisfaisant, c’est même jouissif.
Enfin, vous faites respecter la loi, vous êtes surtout un policier. Il sera possible d’aider vos collègues à écouter la population se plaindre ou encore de dresser des contraventions. En plus de ceci, le système de dialogue, influencé par les choix du joueur, permet d’incarner soit un gardien de la loi intransigeant, soit un héros plus empathique et nuancé. Ces choix reflètent le drame intérieur de RoboCop, un héros confronté à des dilemmes moraux complexes. Tout assembler aura d’ailleurs un impact significatif sur le déroulement du jeu. On n’aura pas moins de trois fins différentes possibles en fonction des relations établies à découvrir.
Teyon permet aussi à notre policier cybernétique de gagner en expérience, de débloquer des aptitudes passives et actives, et d’améliorer sensiblement son arme de service via des items à dénicher dans les niveaux.Pour débloquer de l’expérience, il existe plusieurs moyens. Passant par la complétion des quêtes, où à la recherche d’items volés ou l’analyse de preuves.
Cet aspect RPG cherche à immerger les joueurs dans cet univers de science-fiction. Cela permettra à notre cher Murphy de pouvoir devenir plus puissants, ou encore de chercher des indices supplémentaires ou des zones secrètes plus on augmentera dans certaines catégories.
Quasi invincible mais pas sans défaut
Même si le jeu est jouissif, il n’est pas sans défaut avec en premier lieu l’IA. Elle est assez basique, voire simpliste. Elles restent statiques, cherchent de manière incohérente à se protéger, se coincent dans le décor ou, dans certains cas isolés, se neutralisent entre eux. Même les ennemis véhiculés feront juste de tourner en rond dans un pattern bien précis et il sera assez simple de les neutraliser. Même les « boss », comme le tout premier voudra juste se coller à vous pour vous faire le plus de dégâts.
Du côté des graphismes, le petit bémol est surtout sur les personnages que je trouve trop rigides. Peu d’expressions, avec un bon petit balai dans les fesses et surtout certains ont un regard vitreux. Mais bordel à cul, le jeu est beau et on ressent l’Unreal 5. Les décors sont splendides, avec un niveau de détail élevé. Les rues de Detroit sont reconstituées comme dans les films, avec un soin particulier et les personnages sont particulièrement bien modélisés malgré ce que j’ai dit au-dessus. L’attention portée au détail s’étend jusqu’au filtre légèrement grisâtre et sale qui rappelle celui des caméras de l’époque, ce qui est tout simplement grandiose.
Enfin, Robocop : Rogue City regorge d’environnements qui offrent une grande destructibilité, ce qui renforce le spectacle des affrontements. Cela renforce d’autant plus la sensation de puissance de RoboCop. Ajouter à cela, les divers effets de lumière et effets spéciaux, qui sont tout simplement magnifiques et ajoutent encore plus de crédibilité à un titre pas déconnant.
Conclusion
RoboCop: Rogue City est une lettre d’amour et un hommage respectueux de l’héritage cinématographique du cyborg le plus emblématique d’Hollywood. Malgrés une IA aux fraises, le jeu est FUN et aux antipodes des FPS qu’on peut connaître où la rapidité est de mise. Tout le mélange, que ce soit positif et négatif, rend même le titre encore plus beau. On est loin de l’un triple AAA, mais Teyon n’a pas à rougir et apprend de ses erreurs pour nous servir là le meilleur cru possible.
points positifs
- Récit qui tient en haleine
- C’est beau malgré quelques imperfections
- On sent une montée en puissance
- Respectueux de l’univers cinématographique
- Jouer robocop et se sentir quasi invincible
- Un arsenal et des ennemis différents et complet
points négatifs
- Les personnages avec une émotion vitreux pour certains
- IA aux fraises