[Test] Prince Of Persia The Lost Crown – Le retour en grâce !

Il y a des jeux que je n’attends pas forcément et Prince Of Persia The Lost Crown en fait partie. Pourtant Prince of Persia c’est tout ma jeunesse. Je me souviens de ce personnage vêtu de blanc qui se déplace dans des environnements austères et qui ne veulent que notre mort. Ce personnage avec ses animations bien détaillées et affreusement longues, les plus vieux se souviendront de l’animation de saut qu’il fallait faire pixel perfect ou encore de l’animation pour se hisser d’un rebord. Ensuite le jeu est développé par Ubisoft Montpellier, le studio qui est à une heure de route de chez moi… Enfin, Prince of Persia The Lost Crown est un métroidvania et ça tombe bien, j’adoooore les metroidvania ! Du coup, même si je ne l’attendais pas, il fallait quand même que je vous file mon avis !

Le début d’une odyssée

Il faut sauver le prince de Perse !

Prince of Persia The Last Crown ne brille pas par son originalité quoiqu’il sait nous offrir un monde imaginaire au lore assez détaillé pour peu que l’on se donne la peine de chercher les collectibles qui donnent des informations sur le fameux Mont Qaf ou effectuer les missions secondaires données par les rares PNJ que l’on croise. Mais qu’est donc le Mont Qaf ? Que vient-on y faire ? Et puis d’abord qui est-on ? On incarne donc Sargon qui est le plus jeune des Immortels. Les immortels sont des guerriers d’élite (c’est l’équivalent des Avengers mais dans le monde antique) qui protège le Royaume de Perse des envahisseurs.

Le jeu commence d’ailleurs sur la Perse qui se trouve envahie et sauvée par nos Immortels. Si Sargon maîtrise les doubles lames, on retrouve les personnages classiques : le tank avec son marteau, la lancière, l’archer et le chef épéiste. Une fois le Royaume sauvé c’est l’occasion de boire un coup sauf que le prince de Perse est enlevé par l’une des l’autre et conduit au Mont Qaf qui est un endroit maudit duquel personne n’est revenu. Cela n’effraie pas nos immortels et notre cher Sargon qui se jette à la poursuite des kidnappeurs. Ils arrivent dans un endroit dans lequel le temps n’a pas d’emprise et se sera l’occasion de croiser des personnages bloqués dans les lieux et qui donneront des infos sur le pourquoi du comment.

Je vous présente Sargon !

On est d’accord le scénario ne casse pas trois pattes à un canard et on retrouve les twists classiques que l’on a dans 90% des histoires fantastiques. Je ne vais pas spoiler le scénario mais encore une fois, les gentils ne sont pas si gentils que ça et les méchants pas si méchants… Comme si cela ne suffisait pas, les développeurs se sont sentis obligés de rajouter encore des rebondissements histoire de ne pas nous laisser sur notre faim. Je ne vous cache pas avoir été un peu « saoulé » par l’enchaînement d’évènements sur le dernier tiers du jeu. D’ailleurs et j’y reviendrai, j’ai trouvé que le rythme scénaristique collait bien au rythme du gameplay : tranquille sur les deux premiers tiers et une dernière partie dantesque que ce soit pour les plateformes ou les combats.

Certaines animations sont vraiment badasses !

L’histoire se tient plutôt bien même si ce n’est pas la qualité première des metroidvania. Comme je l’ai dit le lore est plutôt bien pensé mais j’aurai quand même aimé voir des personnages un poil plus détaillés dans leur background. Ubisoft Montpellier a fait un travail indéniable mais j’ai quand même l’impression que l’histoire et l’environnement de Prince of Persia The Lost Crown est moins détaillé que ceux d’un Blasphemous 2 ce qui peut paraître surprenant au regard des budgets dont ont disposé ces jeux.

Il y a quand même de quoi faire !

Jusqu’ici tout va bien…

Première surprise en lançant le jeu, Prince of Persia The Lost Crown est un des rares métroidvania qui propose plusieurs niveaux de difficulté afin d’être accessible aux plus grand nombre. Cela m’a étonné car faire un métroidvania cela sous-entend de pleurer et roter du sang. Ici tout le monde pourra finir le jeu et j’insiste bien : tout le monde peut finir le jeu !!! D’abord, on peut gérer la difficulté des combats. J’ai effectué différents tests. En facile, le jeu devient inintéressant : aucun challenge et limite on s’ennuie. Il faut jouer minimum en normal et encore vous allez vous ennuyer sur la première partie du jeu qui n’offre aucun pic de difficulté. En revanche la difficulté augmente de manière exponentielle dès la seconde partie et sans prévenir !

Tranquille !

Sargon n’est pas pour autant à poil pour se défendre ! Il peut compter sur ses deux lames puis par la suite, sur son arc mais surtout son chakram (sorte de boomerang). Il est possible de combiner l’usage des armes pour réaliser des combos dévastateurs et consistants. Sur ce point le jeu propose un tutoriel plus que bienvenu car je ne m’attendais pas à de telles possibilités pour un métroidvania. C’est vraiment sympa et cela évite de ressentir une certaine monotonie lors des combats. Le bestiaire est assez varié et chaque créature demande de réaliser des coups spécifiques histoire de se faciliter les rencontre. En plus de nos armes, les pouvoirs que l’on débloque (et dont je parlerai après) sont utiles en combat pour prolonger les combos ou même surprendre l’ennemi en passant dans son dos dans un claquement de doigts !

En plus d’armes et pouvoirs, il sera possible de faire évoluer Sargon en lui augmentant sa santé définitivement en trouvant des fleurs soma (comme pour un Zelda, au bout de 4 on a une barre supplémentaire de vie). On peut surtout équiper notre personnage d’amulettes qui donnent des buffs : augmentation de la santé : augmentation des dégâts de mêlée, résistance à l’environnement voir même une résurrection unique ! Non content d’être simple et accessible, le jeu offre pas mal de possibilités pour nous faciliter encore plus la tâche !

Pour ce qui est des plateformes c’est encore plus simple ! Non on ne peut pas modifier la difficulté qui modifierait le level design faut pas déconner ! Par contre, il est possible d’activer l’aide aux plateformes ce qui fait qu’à chaque passage difficile, le jeu propose d’ouvrir un portail qui nous conduit juste après le passage, comme si de rien n’était ! Du coup vous comprenez pourquoi j’affirme que tout le monde peut finir le jeu ? Après je ne vois pas trop l’intérêt de jouer de cette manière, autant faire un jeu narratif ! Surtout que la première partie du jeu fait office de long fleuve tranquille…

Un peu d’aide ?

Au départ, le jeu est vraiment très simple. A l’instar d’un Metroid, on commence avec un personnage limité qui va acquérir des pouvoirs qui vont permettre d’accéder à de nouvelles parties de la map. Cela sous entend pas mal de backtracking surtout si vous voulez trouver le contenu annexe histoire d’être bien stuffé. Au rang des pouvoirs, ils sont assez originaux (bon à l’exception du premier…) et font écho à la notion de temps (décidemment le temps est toujours au centre des Prince of Persia). On commence par un simple dash en avant, puis on débloque une ombre qui nous permet de revenir à l’endroit où on l’a créé, on pourra ensuite voir des objets qui sont dans une dimension parallèle pour ensuite les déplacer d’une dimension à l’autre ! Je m’arrête là et vous laisse le pouvoir de la découverte mais sachez que l’on débloque en tout 6 pouvoirs.

C’est donc assez confiant que je me suis baladé dans Prince of Persia The Lost Crown sur la première partie du jeu. Le level design est pas mal fichu sans pour vraiment réinventer la roue. Bon après 30 ans de Metroidvania difficile d’être original ! On retrouve donc des plateformes mouvantes, des pièges, des pics mortels… Les arbres wak-wak font office de checkpoint auquel on restaure sa vie et flèches. Au début de la map on a une sorte d’hub dans lequel on retrouve les PNJ « marchands ». On débarque dans un environnement avec nouveau bestiaire, nouveaux éléments de level design et qui se clôt par un boss. Rien de dingue mais surtout quasi aucun challenge sur les 10 premières heures de jeu ! J’ai commencé donc à roupiller sévère voir limite à m’énerver car sur la première partie on débloque peu de voyage rapide et il faut donc multiplier les allers retours dans des zones simples. Les combats demandent seulement de bourrer la touche des lames et les phases de plateformes n’apportent aucune sanction en cas d’échec ! Il est rare de mourir sur un saut raté puis j’a attaqué la seconde partie…

Les fameux checkpoints

… le plus dur c’est la chute !

Sans spoiler l’histoire, je dirai que quand Sargon va foutre un orteil dans la zone des sables éternels, vous pouvez commencer à serrer les fesses ! J’ai eu l’impression que c’est un nouveau jeu qui commençait ! Genre le vrai metroidvania, celui qui demande de la rigueur dans la gestion des sauts et des ennemis que l’on affronte. Les pics mortels que l’on trouvait parfois dans certains gouffres se généralisent. Comme si cela ne suffisait pas, les développeurs se sont dits que ce serait sympa d’en mettre aussi en haut et sur les côtés et si en plus on fait des pics en mouvement alors là royal ! Du coup, tu sautes trop court tu meurs, tu sautes trop long tu meurs, tu sautes trop haut tu meurs, tu sautes trop bas tu meurs aussi… Le jeu devient donc plus difficile et exigeant mais il y a toujours la possibilité d’utiliser le portail pour les phases de plateformes. J’avoue que certains moments sont vraiment hardcore en dehors du niveau de l’IA des adversaires ! D’ailleurs ce que j’ai trouvé le plus retord sont les phases de plateformes !

Prince of Persia The Lost Crown devient plus difficile mais je ne me suis pas énervé pour autant au contraire c’est là que je me suis éclaté ! Tout simplement car la maniabilité du jeu est vraiment excellente ! Sargon répond au doigt et au doigt (beh oui il répond pas à l’œil c’est pas de la VR !) c’est un réel plaisir ! On enchaine les pouvoirs pour se déplacer toujours plus vite et toujours plus haut. Les sauts sont précis ce qui permet de faire des enchaînements qui m’ont surpris moi même. Même un passage qui peut paraître difficile se fait à l’aise pour peu que l’on sache quel enchainement de pouvoir faire. Le plus c’est qu’il existe parfois différents chemins pour progresser mais aussi différentes façon de résoudre les énigmes que le jeu va nous proposer dans la deuxième partie. Alors ce sont des énigmes basées sur les plateformes pas des puzzles à résoudre.

Pour ce qui est des combats je serai plus mesuré. Oui ils deviennent plus difficile mais d’une manière générale, je les ai trouvé inégaux en terme d’intérêt ou de difficulté. Si au début on peut se contenter de bourrer la touche d’attaque, il faut ensuite savoir utiliser ses pouvoirs pour prendre l’avantage sur notre adversaire qui a lui aussi des pouvoirs qui sont parfois imparables. Il faut alors connaître les paterns des boss pour réussir le combat. Encore une fois les boss les plus gros ne sont pas les plus difficiles ! Pour ma part c’est un personnage que je sous estimais qui m’a posé le plus de soucis jusqu’à péter un plomb et pourtant j’étais bien stuffé !

Le nemesis du jeu
et voilà mon némésis !

L’avis de Sturm après 25H de jeu :

Prince of Persia The Lost Crown est un retour inattendu pour les fans de la série. Même si un épisode en 3D ne m’aurait pas déplu, ce nouveau chapitre style « Metriodvania » plaît et surtout peut se rendre accessible à tous. D’un part par la marge de progression, avec une première partie pour se faire la main et une seconde plutôt corsé. Le studio a mis en place une aide à la plateforme. Cela permet au néophyte de pouvoir profiter de l’histoire sans rester bloquer des heures sur un même parcours de plateforme. Même en Facile, le titre est tout de même coriace. L’histoire est captivante, avec quelques bonnes surprises. Cependant, j’ai trouvé la plupart des boss mal équilibrés et pour être honnête, un seul m’a vraiment embêté durant mon aventure, hormis le beau final. Petit truc qui me chafouine aussi, c’est les combats mais quand il y a plusieurs ennemis qui restent un peu brouillon et on ne voit pas qui nous attaque. Mais, mon parcours dans le Mont Quaf était un plaisir, surtout que la map est généreuse et recèle pas mal de petites cachettes. Pour ma part, je ne peux que vous recommander ce nouvel épisode, qui va rentrer facilement dans mon top 3 de la série, pourtant n’étant pas un grand adepte de ce style de mécanisme.

Cadeau Sturm !

Pas un AAA mais pas loin !

Techniquement Prince of Persia The lost Crown n’a rien à envier aux productions AAA. Le jeu est quand même fait par Ubisoft il a donc eu des moyens et ça se voit ! Les développeurs ont fait le choix de la 2.5D et je valide à 100% ! Je préfère avoir un jeu en 2D ultra propre plutôt qu’une bouillie de pixels indigeste en 3D comme cela a été souvent le cas. Alors oui j’ai vu que certains ralaient sur le manque d’originalité des décors. On traverse une forêt, une sorte de désert, des égouts ou grottes, un palais, une prison… Mais vous voulez quoi comme originalité ? Le jeu se passe en Orient au temps de l’antiquité vous voulez quoi ? Faire un tour dans l’espace ? Visiter la Silicon Valley ? Il faut être cohérent avec l’histoire du jeu. Donc oui on connait les environnements mais difficile de faire autrement !

La qualité reste présente avec des décors bien détaillés et pas mal d’animations à l’écran. Je le précise même si je doute de l’utilité, le jeu est ultra fluide et je n’ai noté aucun ralentissement (bon j’ai fait le test sur Serie X et le jeu ne semble pas gourmand en ressources). Le bestiaire est assez fourni et change en fonction de la zone explorée. Mention spéciale pour les boss qui sont pour certains bien imposant comme cela se faisait autrefois. Cela permet de marquer le coup et de promettre des affrontements épiques, et ils le sont ! En revanche, j’ai un poil été déçu par tout ce qui est cut scene ou « cinématique » de narration. Il y en a très peu voir pas du tout pour ce qui est des cinématiques. Toute la narration passe pas des vignettes fixes et de la lecture. Je n’aurai pas craché sur plus d’autant que le reste de la réalisation est d’excellente qualité !

Pour ce qui est de la réalisation sonore c’est pas mal… Bon je vais être franc je n’y ai pas forcément prêté l’oreille… Les bruitages sont bien là mais rien de choquant. Les musiques correspondent plutôt bien aux lieux que l’on explore et à l’environnement général du jeu mais je ne vais pas pour autant télécharger la playlist pour l’écouter en boucle. En gros ça fait le taf avec des bonnes sonorités orientales.

Conclusion

Prince of Persia The Lost Crown est la super bonne surprise de ce début d’année ! Je me suis éclaté dessus et j’ai du mal à trouver des aspects négatifs au jeu, peut être parce que je n’avais aucune attente particulière. Le fait est que le jeu est très bien réalisé s’appuie sur un gameplay solide qui n’a rien à envier aux meilleurs metroidvania. Si je reprend un rapport qualité prix, on est sur de supers bases, le jeu est moins cher que la moyenne et le contenu est exceptionnel ! Je n’ai pas parlé de la durée de vie mais environ une quinzaine d’heures pour voir la fin et je dirai 20-25 pour le 100% donc oui vous en aurez pour votre argent !

Points Positifs

  • Le gameplay
  • La réalisation graphique
  • Une maniabilité ultra précise

Points Négatifs

  • Une première partie un poil trop longue et simple

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